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Alcool au volant : taux limite et sanctions en cas d’infraction

Publié en juillet 2018 - Mise à jour février 2024

Malgré de multiples campagnes de prévention, l’alcool au volant reste la deuxième cause d’accidents mortels sur les routes de France. Limites à ne pas dépasser, effets sur la conduite et sanctions encourues : voici un point complet sur la législation en vigueur concernant l’alcool au volant.

Taux d’alcool au volant : quelles sont les limites autorisées ?

Au volant, l’alcoolémie, ou taux d’alcool présent dans le sang ou dans l’air expiré, ne doit pas dépasser une limite qui dépend du profil du conducteur.

Limite d’alcool au volant pour un jeune conducteur

Pour les jeunes conducteurs circulant avec un permis probatoire, doté de 6 points, le taux limite d’alcool au volant est de 0,2 g d’alcool par litre de sang ou 0,10 mg par litre d’air expiré (résultat obtenu via un éthylotest).

Concrètement, en buvant un verre d’alcool, ce taux de 0,2 g est déjà franchi. Les jeunes conducteur doivent donc impérativement ne pas boire.

Ils sont soumis à ce seuil pendant trois ans, ou deux s’ils ont obtenu le permis après avoir passé la conduite accompagnée.

À lire aussi : La vitesse au volant : limitations, risques et sanctions

Limite d’alcool au volant pour un conducteur classique

Pour la majorité des conducteurs, la limite est fixée à 0,5 g d’alcool par litre de sang ou 0,25 mg d’alcool par litre d’air expiré.

Limite d’alcool au volant : à combien de verres cela correspond-il ?

Peu importe la boisson en question, chaque verre contient environ la même dose d’alcool pur, à savoir 10 grammes par litre.

C’est notamment le cas pour :

  • 25 cl de bière (5°) ;
  • 12,5 cl de champagne (10°) ;
  • 10 cl de vin (12°) ;
  • 6 cl d’un apéritif type Porto (19°) ;
  • 3 cl d’un alcool fort comme la vodka ou whisky (40°).

Boire un verre d’alcool fait augmenter le taux d’alcool dans votre corps entre 0,20 et 0,25 g par litre de sang en moyenne. Deux verres d’alcool suffisent donc à atteindre la limite d’alcoolémie à ne pas dépasser (et même un seul verre si l’on a un permis probatoire).

À consommation équivalente d’alcool, l’alcoolémie peut varier selon le sexe, l’âge ou la morphologie du conducteur, mais aussi en fonction d’éléments extérieurs, comme l’état de santé, de fatigue ou de stress.

Ainsi, chez certaines personnes plus sensibles, un verre d’alcool consommé peut faire grimper le taux d’alcool jusqu’à 0,30 g par litre de sang. Il est donc essentiel de ne pas consommer d’alcool avant de prendre le volant. Et de ne pas oublier un slogan jamais daté : « celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas ».

Combien de temps pour éliminer l’alcool dans le sang ?

Dans le corps, l’alcoolémie atteint son plus haut niveau une demi-heure après avoir bu un verre à jeun, ou une heure après avoir consommé de l’alcool au cours d’un repas.

Ce qu’il faut surtout savoir, et c’est d’autant plus vrai si vous êtes amené(e) à prendre le volant, c’est que le corps met du temps à éliminer l’alcool : en moyenne, nous ne perdons qu’entre 0,10 et 0,15 g d’alcool par litre de sang toutes les heures.

Les effets de l’alcool sur la conduite

Si l’alcool au volant ou à moto est à proscrire, c’est qu’il altère considérablement la conduite du conducteur, et ce à cause de plusieurs facteurs :

  • Sentiment d’euphorie faussant les différentes perceptions ;
  • Mauvaise appréciation des distances ;
  • Ressenti erroné de la vitesse ;
  • Temps de réaction plus long ;
  • Problèmes de coordination des gestes ;
  • Somnolence au volant ;
  • Augmentation de l’agressivité.

Conduire sous l’emprise de l’alcool, c’est donc mettre en danger sa vie, celle de ses passagers ainsi que les autres usagers de la route.

Alcool au volant : les sanctions en cas d’infraction

Si vous êtes contrôlé(e) et dépisté(e) avec un taux d’alcool au volant trop élevé, vous vous exposez à des sanctions diverses, de la simple amende à la peine de prison, selon votre alcoolisation et vos antécédents.

Sachez ainsi que conduire un véhicule avec un taux d’alcool supérieur à 0,8 g par litre de sang (ou 0,4 mg d’alcool par litre d’air expiré) constitue un délit passible de sanctions pénales.

Alcoolémie égale ou supérieure à 0,5 g/l de sang (0,25 mg/l d’air expiré) ou à 0,2 g/l (0,10 mg/l) pour un permis probatoire
Alcoolémie supérieure à 0,5 g/l (0,25 mg/l) et inférieure à 0,8 g/l (0,40 mg/l)
Alcoolémie égale ou supérieure à 0,8 g/l (0,4 mg/l)
Récidive*** avec une alcoolémie égale ou supérieure à 0,8 g/l (0,4 mg/l)
Perte de points 6 points (La première année du permis probatoire, cela équivaut à la perte du permis ; il faut repasser l’examen du permis de conduire (code et conduite).) 6 points 6 points 6 points
Suspension de permis Suspension du permis pouvant aller jusqu’à 3 ans Suspension du permis pouvant aller jusqu’à 3 ans Annulation du permis avec interdiction de le repasser pendant 3 ans maximum Annulation de plein droit du permis avec interdiction de le repasser pendant 3 ans maximum
Amende Jusqu’à 750 € d’amende (généralement : amende forfaitaire de 135 €) Jusqu’à 750 € d’amende (généralement : amende forfaitaire de 135 €) Jusqu’à 4 500 € d’amende Jusqu’à 9 000 € d’amende
Autres sanctions encourues Interdiction de conduire un véhicule sans EAD* (jusqu’à 3 ans) Interdiction de conduire un véhicule sans EAD* (jusqu’à 3 ans) Jusqu’à 2 ans d’emprisonnement ; confiscation du véhicule ; obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière, à ses frais ; interdiction de conduire un véhicule sans EAD (jusqu’à 5 ans)**. Jusqu’à 4 ans d’emprisonnement ; confiscation obligatoire du véhicule ; obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière, à ses frais ; interdiction de conduire un véhicule sans EAD (jusqu’à 3 ans)**.

* EAD : Éthylotest antidémarrage.
** La violation de cette interdiction constitue un délit, puni de 2 ans d’emprisonnement et de 4 500 € d’amende.
*** Il y a récidive quand une personne condamnée définitivement pour un délit commet le même délit dans un délai de 5 ans à compter de l’expiration ou de la prescription de la précédente peine (article 132-10 du Code pénal).

Bon à retenir : Si vous refusez de vous soumettre à la vérification de votre alcoolémie, les sanctions encourues sont les mêmes que si vous conduisez avec un taux égal ou supérieur à 0,80 g/l de sang (0,40 mg/l d’air expiré).

Accident et alcool au volant : les chiffres de la Sécurité routière

Respecter la législation relative à l’alcool au volant est primordial. Chaque année, l’alcool au volant demeure en effet l’une des principales causes de décès sur les routes françaises. C’est même la deuxième, juste derrière la vitesse excessive.

Les chiffres de la Sécurité routière(1) sont significatifs : dans 30 % des accidents mortels, un conducteur est alcoolisé, une proportion stable depuis 2000, et qui monte à 48 % la nuit.

En 2022, en France, on estime à 996, le nombre de personnes ont perdu la vie à la suite d’un accident impliquant un conducteur alcoolisé, et au moins 7 875 personnes ont été blessées dans les mêmes circonstances. À cette même date, les alcoolémies graves (taux d’alcool supérieur ou égal à 0,8 g par litre de sang) représentaient 13,6 % des délits routiers (3e position après les délits de fuite et les défauts de permis, non assurance et fausses plaques).

Afin de sensibiliser les conducteurs, la Sécurité routière a reconstitué « l’accident mortel type », autrement dit le scénario le plus fréquemment constaté lors de ces drames de la route.

Ainsi, généralement, les accidents mortels avec alcool :

  • Ont lieu la nuit : 2 fois sur 3 ;
  • Ont lieu le week-end : 1 fois sur 2 ;
  • Ont lieu sur une route hors agglomération : 2 fois sur 3 ;
  • Sont causés par des hommes : plus de 9 fois sur 10.

L’alcool au volant accentue considérablement le danger sur la route. Une personne ayant consommé de l’alcool a 18 fois plus de risques d’être responsable d’un accident mortel qu’un conducteur sobre.

Plus précisément, selon la Sécurité routière, pour un conducteur roulant avec :

  • Entre 0,5 et 0,8 g d’alcool par litre de sang, le risque est multiplié par 6,4 ;
  • Entre 0,8 et 1,2 g/l, le risque est multiplié par 8,3 ;
  • Entre 1,2 et 2 g/l, le risque est multiplié par 24,4 ;
  • Plus de 2 g/l, le risque est multiplié par 44,4.

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