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Histoire, usage, règlementation : ce qu’il faut savoir sur la ceinture de sécurité

Publié en février 2019 - Mise à jour décembre 2023

Boucler sa ceinture : quoi de plus naturel lorsqu’on prend la route ? Ce geste salvateur n’a pourtant pas toujours été de soi. Alors, comment est-il devenu incontournable ? Que dit aujourd’hui la loi sur le port de la ceinture ? Quels sont les bons réflexes à adopter pour garantir votre sécurité ?

 

L’origine de la ceinture de sécurité

Dès l’invention de l’automobile, à la fin du XIXe siècle, une question se pose : comment protéger les conducteurs en cas de collision ? C’est que l’auto atteint très vite des vitesses inquiétantes (la barre des 100 km/h est franchie en 1899), occasionnant un nombre croissant d’accidents, souvent fatals. 

C’est un Canadien, Gustave Lebeau, qui dépose en 1903 le premier brevet de « bretelles protectrices ». Un harnais rudimentaire, amélioré durant l’Entre-Deux-Guerres par l’américain John Paul Stapp. Ingénieur et médecin, l’homme a l’idée d’une méthode inédite pour évaluer la sécurité des véhicules : le crash-test. Ses conclusions sont sans appel : en cas de choc frontal, même à vitesse modérée, le conducteur atterrit dans le pare-brise. Il y a donc matière à progrès !

Stapp y travaille sans relâche. Mais c’est d’un Suédois, Nils Bohlin, que viendra en 1959 le perfectionnement décisif : l’invention de la ceinture de sécurité 3 points, munie d’une sangle passant en oblique sur le thorax. Elle équipe très vite les véhicules de son employeur, Volvo. Conscient du caractère vital de cet accessoire, le géant suédois laissera bientôt son brevet libre de droit, pour permettre aux autres constructeurs d’en bénéficier. La ceinture de sécurité, telle que nous la connaissons, était née.

 

Comment la ceinture de sécurité est-elle devenue obligatoire ?

Longtemps optionnel, le port de la ceinture n’est devenu obligatoire en France qu’en 1973. La raison ? Le pays connaît alors sa pire année en 1972 (année noire de la sécurité routière) : plus de 18 000 tués sur les routes. Une hécatombe.

Pour contrer cette calamité, le gouvernement impose aux conducteurs le port de la ceinture. Mais seulement à l’avant et hors agglomération. Il faudra attendre 1979 pour que la ceinture soit obligatoire en ville, 1990 pour qu’elle le soit aussi à l’arrière et 2005 pour que le conducteur d’un véhicule soit considéré responsable des mineurs non attachés dans sa voiture.

Autant d’obligations qui ne doivent rien au hasard. Au fil de décennies, la ceinture a prouvé son efficacité, réduisant de manière drastique le nombre de victimes de la route : 3 200 victimes en 2022, soit six fois moins qu’en 1973 !

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Existe-il des exceptions ?

La règlementation concernant la ceinture de sécurité stipule que vous pouvez être dispensé de son port pour des raisons professionnelles ou médicales.

Certains corps de métiers sont en effet autorisés à rouler sans ceinture. C’est le cas des :

  • Conducteurs de taxi en service ;
  • Conducteurs d’ambulance en intervention d'urgence ;
  • Conducteurs d'un véhicule des services publics (Police, Gendarmerie, Pompiers) contraint de s'arrêter fréquemment ;
  • Conducteurs d'un véhicule effectuant des livraisons de porte à porte en agglomération.

Sont également exemptées de l'obligation de porter la ceinture :

  • Les personnes ayant une morphologie inadaptée ;
  • Les personnes justifiant d’une raison médicale, établie par un médecin agréé.

Dans ces deux derniers cas, vous devez pouvoir présenter votre certificat médical d'exemption aux forces de l'ordre.

Bon à savoir : L’obligation de porter la ceinture de sécurité ne s’applique pas non plus aux véhicules qui n'en sont pas équipés d’origine : voitures anciennes ou véhicules de collection. Il est toutefois nécessaire que le conducteur et les passagers soient adultes, car faute de ceinture, il est formellement interdit de transporter des enfants encore en âge de voyager en siège-bébé ou dans un rehausseur, sous peine d’être verbalisé.

 

Comment bien attacher sa ceinture ?

Avant de prendre la route, même pour un court trajet, vérifiez que la ceinture de chacun, conducteur ou passager, adulte ou enfant, soit bien ajustée. Le principe est simple : la ceinture de sécurité doit maintenir le corps « solidaire » du siège afin de limiter, en cas de choc, les risques de blessure graves, voire de décès.

Pour le conducteur et les passagers adultes : la ceinture doit être placée sur des parties dites « non molles » du corps. La sangle thoracique venant bloquer l’épaule et le buste en diagonale. Tandis que la sangle abdominale, positionnée au niveau des hanches, maintient fermement le bas-ventre. Attention : les deux sangles doivent être tendues et ne pas être vrillées afin de retenir parfaitement le corps en cas d’accident.

Pour les enfants : s’ils ont plus de 10 ans, la ceinture s’ajuste de manière identique à celle d’un adulte. En revanche, s’ils ont moins de 10 ans, la ceinture doit être obligatoirement complétée d’un siège-bébé ou d’un rehausseur. On estime en effet que sous une taille de 135 cm, la morphologie des enfants n’est pas adaptée au port de la ceinture seule. Pour garantir leur sécurité, vous devez donc ajouter un dispositif homologué et vous assurer que ce dernier soit correctement installé.

Bon à savoir : Qu’elles soient conductrices ou passagères, les femmes enceintes doivent prendre des précautions particulières pour ajuster leur ceinture de sécurité. Il convient de placer la sangle thoracique entre les seins et la sangle abdominale le plus bas possible, sous le ventre, à hauteur du pubis, pour éviter toute compression dommageable au fœtus.

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Quelles sanctions en cas de non-port de la ceinture de sécurité ?

Sauf dérogation médicale ou professionnelle (voir plus haut), le port de la ceinture de sécurité est aujourd’hui obligatoire pour les conducteurs, comme pour les passagers.

Pour les conducteurs : rouler sans ceinture de sécurité constitue une infraction de 4e classe au Code de la Route et expose à une contravention assortie d’une amende forfaitaire de 135 € et d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire.

Pour les passagers : la nature de la sanction dépend de l’âge. En effet, un passager majeur se verra infliger une amende pour non-respect du port de la ceinture de 135 €, sans retrait de point sur le permis de conduire. Pour un passager mineur, il fera l’objet d’une amende identique, que devra payer le conducteur. Ce dernier est, devant la loi, responsable des mineurs présents dans son véhicule. 

Notez que cette amende pour non-respect du port de la ceinture peut être minorée à 90 € si vous la réglez au plus tard 3 jours après réception. En revanche, elle sera majorée à 375 € si elle n’est pas payée dans le délai réglementaire, soit 30 jours après réception.

À lire également : Quelles sont les infractions routières qui entraînent la perte de points ?

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