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Contre-visite du contrôle technique : coût, délai et déroulement

Publié en juillet 2018 - Mise à jour juin 2023

Plus de 21 millions de contrôles techniques périodiques ont lieu chaque année. Lors de ces examens, environ 1 véhicule sur 5 doit subir une contre-visite. La contre-visite de contrôle technique est-elle obligatoire ? En quoi consiste-t-elle ? Quel est son coût ?

Contre visite du contrôle technique : dans quel cas est-elle demandée ?

Si l’on excepte les véhicules neufs, tous les véhicules de plus de quatre ans doivent passer un contrôle technique périodique. Ce dernier permet de vérifier plus de 133 points pouvant conduire à des défaillances potentielles.

La gravité de ces défaillances est graduée ainsi : mineure, majeure ou critique :

  • Une défaillance mineure doit être réparée, mais n’impose pas de contre-visite de contrôle technique.
  • Une défaillance majeure souligne un danger possible pour la sécurité et/ou l’environnement. Le véhicule doit être réparé puis nécessairement passer une contre-visite de contrôle technique ;
  • Une défaillance critique met en évidence un danger immédiat pour la sécurité et/ou l’environnement. Le véhicule ne doit plus rouler à compter de minuit, le jour du contrôle et une ou des réparations s’imposent avant une contre-visite obligatoire.

C’est donc dans le cas où le contrôleur repère une ou des défaillances majeures ou critiques qu’une contre-visite au contrôle technique s’imposera au propriétaire du véhicule. La contre-visite ne pourra avoir lieu qu’une fois réparées ces mêmes défaillances.

Comment éviter une contre-visite de contrôle technique ?

Avant d’amener votre véhicule au contrôle, vous pouvez examiner et réparer d’initiative un certain nombre de points susceptibles d’entraîner une contre-visite de contrôle technique. Les points à surveiller et que vous pouvez corriger facilement sont les suivants :

Les points du contrôle technique soumis à contre-visite

Les principaux points de contrôle technique soumis à contre-visite sont, par ordre de gravité des défaillances, ceux qui suivent :

Les défaillances majeures

Une défaillance majeure décelée lors du contrôle technique entraîne, on l’a vu, le passage obligatoire en contre-visite. En voici quelques exemples :

  • Identification : plaque d’immatriculation détériorée ou illisible ;
  • Freinage : usure excessive des plaquettes de frein ;
  • Visibilité : présence de fissure importante sur le pare-brise (plus de 30 cm) ou miroir de rétroviseur brisé ;
  • Direction : direction assistée défectueuse ;
  • Équipements électriques : notamment les fixations de la batterie ;
  • Pneumatique : en cas d’usure trop importante des pneus ;
  • Châssis en mauvais état : présence par exemple d’une corrosion importante ;
  • Nuisance : bruit excessif du moteur, émissions opaques…
  • Équipement de sécurité : klaxon ou autre avertisseur sonore en panne.

Les défaillances critiques

Les défaillances critiques imposent quant à elles l’immobilisation très rapide du véhicule en raison d’un danger immédiat. Voici les principaux points susceptibles d’être considérés comme une défaillance critique et les dangers qu’ils font peser.

  • Essieu fissuré : la voiture est menacée d’immobilisation et d’un accident grave si l’essieu rompt en roulant ;
  • Ceintures de sécurité détériorées : en cas d’accrochage, elles ne sont plus à même de préserver le conducteur/les passagers d’un gros choc ;
  • Châssis faussé : le châssis soutient le poids du véhicule ainsi que bon nombre d’éléments critiques du véhicule (trains avant et arrière, suspensions…). S’il se déforme, ce soutien global est compromis ;
  • Fuite avec écoulement : tous les liquides (freins …) sont concernés à l’exception de l’eau (lave-vitre) avec de possibles risques supplémentaires d’incendie quand c’est du carburant qui fuit ;
  • Usure critique des pneus : le risque d’accident est beaucoup plus élevé du fait de la mauvaise adhérence de la voiture, des distances de freinage accentuées ainsi que d’un risque accru d’aquaplaning ;
  • Fixation défaillante du pot d’échappement : elle fait craindre une chute du pot sur l’asphalte lors d’un trajet, aussi dangereuse pour le véhicule lui-même que pour celui qui le suit.

Contre visite : combien de temps pour la réaliser ?

Le délai pour faire une contre-visite est de deux mois maximum à compter du contrôle technique initial. La contre-visite ne peut être réalisée que si la ou les défaillances initialement détectées ont été réparées.

En cas du dépassement du délai de contre-visite, vous ne pourrez plus prétendre à une contre-visite. Il vous faudra donc repasser un contrôle technique complet, plus coûteux.

Les graves conséquence assurance d’un « oubli » de contre-visite

Si vous négligez la contre-visite, vous vous exposez vis-à-vis de votre assureur. Car si la défaillance qui a recalé votre véhicule lors du contrôle technique est la cause d’un accident responsable, votre assureur est en droit de vous refuser les indemnisations. Et ce aussi bien pour d’éventuels dommages physiques que matériels.

Ce genre d’accident n’est, hélas, pas si rare. L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière recensait en 2020, 1 305 accidents corporels impliquant un véhicule présentant une défaillance technique visible (pneus, éclairage...). Lors de ces accidents, 121 personnes ont perdu la vie et 1 732 ont été blessées.

À lire aussi : Défaut de contrôle technique : quel impact sur l’assurance auto ?

Coût de la contre visite du contrôle technique

Le coût d’une contre-visite de contrôle technique n’est pas fixé par l’État. Chaque centre est donc libre de définir ses tarifs.

À noter que, selon le carburant employé par votre véhicule, la réglementation et les prix des contrôles et contre-visites diffèrent. La pratique, jadis courante, d’offrir une contre-visite de contrôle technique n’existe aujourd’hui plus.

D’après le baromètre 2022 Simplauto, le prix moyen d’un contrôle technique pour un véhicule particulier est situé en France aux alentours de 78 €. Selon ce même indicateur, le coût d’une contre-visite du contrôle technique est, en moyenne, de 30 €.

À consulter : Comment payer le contrôle technique moins cher ?

Comment se déroule une contre-visite de contrôle technique ?

Une fois réparées les défaillances détectées lors de l’inspection initiale, vous pouvez effectuer votre contre-visite de contrôle technique. Vous devrez apporter ces documents lors de la contre-visite :

  • L’original du procès-verbal du contrôle technique défavorable ;
  • La carte grise du véhicule.

Le technicien va alors concentrer son examen sur la ou les défaillances ayant entraîné la contre-visite.

À la suite de cette expertise, il rédigera un nouveau procès-verbal attestant l’état du véhicule et apposera un timbre sur la carte grise et le pare-brise :

  • Timbre A : la contre-visite est favorable ;
  • Timbre S : la contre-visite n’est pas concluante ;
  • Timbre R : le contrôle technique est défavorable pour défaillances critiques.

En cas de contre-visite défavorable, l’automobiliste doit, à nouveau, effectuer des réparations et se présenter à une seconde contre-visite.

Notez que, pour prévenir toute fraude, les points relatifs à l’identification du véhicule sont contrôlés intégralement lors de chaque contre-visite de contrôle technique.

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