Comment transporter un enfant à vélo en toute sécurité ?

Qu’il s’agisse d’échapper aux bouchons ou de goûter aux joies d’une balade bucolique, quoi de plus naturel que de vouloir transporter ses enfants à vélo ? Un plaisir simple, à partager en famille, qui suppose d’être préparé avec soin. Il en va de la sécurité de tous. Précautions à prendre, choix des équipements, accessoires indispensables : la Matmut vous conseille.

Transport d’enfants à vélo : ayez les bons réflexes

Dès que vous prenez la route à vélo avec un enfant, votre sécurité et la sienne sont en jeu. Mieux vaut donc, avant même de monter en selle, minimiser les risques. Pour de courts, comme pour de longs trajets, voici les bons gestes à adopter :

Prenez en compte l’âge de votre enfant

Bien qu’aucune loi n’impose aux enfants un âge minimal pour circuler à vélo, la plupart des pédiatres recommandent aux parents d’attendre que les petits aient 9 mois.

Ce n’est en effet qu’à cet âge qu’ils peuvent se tenir assis seuls et que leur cou est assez musclé pour soutenir leur tête. Deux préalables indispensables pour enfiler un casque (obligatoire) et rester stable sur un siège vélo. En cas de doute, demandez l’avis de votre pédiatre.

Ne laissez rien au hasard

À chaque trajet, effectuez un contrôle sécurité attentif de votre vélo et de ses accessoires. Vérifiez que le siège enfant soit bien arrimé, que les pneus sont gonflés, que la batterie du cycle soit assez chargée...

Et si vous possédez un vélo à remorque ou cargo, veillez à n'y avoir rien laissé (courses, outillage…), qui pourrait blesser les enfants en cas de choc ou de freinage brusque.

Briefez vos petits passagers

Avant chaque départ, prenez le temps de rappeler à vos cyclistes en herbe ce qui leur est strictement interdit le temps du trajet : ne pas ôter son casque ou détacher son harnais, ne pas se lever, ne pas essayer d'attraper balles, papillons et autres branchages en route… sous peine de gros bobos.

Surveillez-les constamment

Partagez en permanence votre attention entre la route et vos petits à bord. Surtout s’ils sont installés derrière vous : parlez-leur et jetez des coups d’œil réguliers pour vous assurer qu'ils sont toujours correctement installés.

Il n’est en effet pas rare que les plus jeunes s’endorment sur le vélo. Conséquence : tête et corps penchent sur le côté… ce qui peut provoquer un déséquilibre, voire une chute. Par sécurité : faites installer de larges rétroviseurs sur votre vélo.

Cultivez la visibilité maximale

Dépourvu par nature de toute carrosserie, votre vélo ne protège guère vos enfants en cas de collision. Pour éviter les accidents et bien cohabiter avec les automobilistes, vous devez être visible, repérable au premier coup d’œil. Veillez donc au bon fonctionnement de vos phares... Et si vous êtes équipé d’une remorque, installez un fanion à l'arrière pour bien vous signaler auprès des autres véhicules.

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Quel équipement choisir ? Sur quels critères ?

Assurer le transport de vos enfants à vélo en toute sécurité implique de sélectionner avec soin l’équipement adapté à leur âge, leur poids, leur maturité (sens de l’équilibre, appréhension du danger), mais aussi à vos usages. S’agit-il de balades occasionnelles en famille ou d’allers-retours quotidiens à l’école ou au centre aéré ?

Pour vous aider à choisir, voici les équipements disponibles sur le marché, avec leurs spécificités, leurs atouts et leurs limites.

Le porte-bébé

Vous possédez déjà un vélo ? Et votre enfant est encore en bas âge ? Optez pour le traditionnel siège porte-bébé. La plupart des modèles supportent 15, voire 25 kg. De quoi transporter un petit jusqu’à 4, voire 6 ans. Pratique, le porte-bébé s’attache directement au cadre du vélo ou se clipse sur votre porte-bagage :

• Dans le premier cas, l’enfant sera à l’avant du cycle : vous pourrez l’avoir à l’œil, lui parler, le rassurer… idéal pour un tout petit. Pensez toutefois à affermir votre conduite : le poids de l’enfant, qui pèse sur le guidon, pouvant déstabiliser la direction du vélo ;
• Dans le second cas, l’enfant sera à l’arrière du cycle : il voyagera à l’abri du vent et des débris et votre conduite ne subira aucune gêne. Conseillé pour les plus âgés : de 3 à 6 ans.

Le vélo tracté

Une solution simple et peu onéreuse : elle consiste à arrimer un vélo enfant à un vélo adulte, à l’aide d’une barre d’attelage. Cette dernière permet au parent de contrôler la direction des deux cycles, empêchant ainsi toute mauvaise manœuvre. Un bon moyen d’assurer la sécurité à vélo de votre enfant, notamment quand la fatigue se fait sentir. Par définition, le vélo tracté suppose que le petit puisse se tenir seul en selle. Autrement dit : n’y songez pas avant qu’il soit âgé d’au moins 4 ans.

Le long tail

Si vous n’avez pas un, mais plutôt deux ou trois enfants, c’est la première option qui s’offre à vous. Le long tail (« vélo rallongé » en français) est, comme son nom l’indique, plus long qu’un vélo traditionnel. Son cadre offre, à l’arrière, un porte-bagage allongé sur lequel viennent se fixer, au choix, une grande caisse ou 2, voire 3 sièges enfant. Vous pouvez y installer des coussins pour leur confort, des sangles pour leur sécurité...

Avantages : la robustesse et la maniabilité. Le long tail supporte en moyenne 140 kg de charge et, comme il possède un centre de gravité très bas, il se faufile partout. Un vrai plus en milieu urbain : les parents qui doivent ramener leurs petits de l’école aux heures de pointe apprécieront !

Le vélo cargo

Vous souhaitez transporter à vélo non seulement vos enfants, mais aussi le chien, les courses ou le violon du petit dernier ? Seule solution : le vélo cargo. Un cycle équipé d’une grosse caisse à l’avant, capable d’emporter 200 kg ! Il en existe deux types :

• Les biporteurs : comme un vélo classique, ils disposent de deux roues. La caisse est installée entre la roue avant et le guidon, sur un allongement du cadre prévu à cet effet.
  Le confort est assuré pour les enfants mais la prudence s'impose au conducteur : la caisse, relativement large, n’offre pas la maniabilité du long tail. Elle impose par ailleurs une vigilance accrue, notamment au niveau des « stop » et « cédez le passage » : impossible en effet d’avoir une visibilité normale sans avancer votre engin, au risque qu’il déborde sur la chaussée ;
• Les triporteurs : ils possèdent une roue à l’arrière et deux à l’avant. La caisse est disposée entre ces dernières, ce qui apporte une stabilité supplémentaire au véhicule.
  Un gain de sécurité appréciable, par exemple lors de la montée et de la descente des enfants. Le conducteur, en revanche, devra redoubler de vigilance : les deux roues avant ne sont pas dans le même axe que la roue arrière. Conséquence : le rayon de braquage est plus large, ce qui accroit sérieusement le risque de déséquilibre et d’embardée si vous allez trop vite dans les virages !

À noter : un dernier point non négligeable : le budget qu’implique chaque équipement. Selon vos choix, celui-ci peut en effet varier de 30 à 9 000 € ! À titre indicatif, comptez :
• 30 à 140 € pour un siège vélo enfant ;
• 50 à 150 € pour une barre d’attelage ;
• 1900 € à 6 000 € pour un long tail, selon la puissance du moteur, l’autonomie de la batterie... ;
• 2 000 à 9 500 € pour un vélo cargo, en fonction de la puissance, du modèle de batterie et des accessoires choisis (barres latérales, repose-pieds, sacoches, pare-brise…).

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Quels accessoires obligatoires à vélo ?

Le Code de la Route impose aux usagers transportant leur(s) enfant(s) à bicyclette d’arborer divers accessoires de sécurité. Certains sont destinés aux enfants, d’autres aux adultes ou au vélo proprement dit :

• Des freins avant et arrière ;
• Un avertisseur sonore ;
• Un feu avant jaune ou blanc et un feu arrière rouge :
• Des catadioptres : orange sur les côtés et sur les pédales, blanc à l’avant, et rouge à l’arrière ;
• Un gilet rétro-réfléchissant certifié pour chaque passager : il est obligatoire la nuit, hors agglomération, ou lorsque la visibilité est insuffisante (pluie, brouillard…) ;
• Un casque homologué portant le marquage CE pour les moins de 12 ans. Ce casque doit être attaché ;
• Et en cas d’usage d’un siège vélo enfant : celui-ci doit afficher la norme CE, être équipé d’un dispositif de retenu, d’un harnais et de repose-pieds.

À consulter : Le casque à vélo : à quel âge équiper ses enfants… Et comment choisir le bon ?