Addiction aux écrans chez les jeunes : chiffres et solutions

En nombre croissant, les écrans font désormais partie de notre quotidien : ils facilitent notre vie et la rendent agréable. Mais leur consommation excessive, en particulier chez les jeunes, peut entraîner une addiction qui n’est pas sans risque pour leur équilibre et leur santé.

Les jeunes face aux écrans : les chiffres

Selon une étude réalisée en 2019 par l’Institut BVA, les Français passeraient 4h30 en moyenne devant leurs écrans au nombre de 6 par foyer. D’autres statistiques montrent en revanche que la consommation est beaucoup plus importante chez les jeunes.

Les différents types d’écrans

La multiplication des écrans - télévision, ordinateur, smartphone, tablette - peut occasionner une consommation excessive si elle n’est pas régulée, surtout chez les jeunes qui délaissent de plus en plus la télévision au profit d’une activité plus solitaire avec l’ordinateur et plus nomade avec le smartphone.

La consommation chez les jeunes

En 2017, un rapport de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies indique que les enfants de 11 ans passaient 5 heures par jour devant les écrans alors que ceux âgés de 15 ans étaient à plus de 8 heures. Des chiffres récoltés avant la crise sanitaire… Cette consommation, passée essentiellement sur Internet pour se divertir, diffère selon le sexe. Les garçons préfèrent les jeux vidéo alors que les filles passent plus de temps sur les réseaux sociaux.

Quand peut-on parler d’addiction aux écrans ?

L’addiction chez les jeunes ne se mesure pas seulement au temps passé sur les écrans, mais aussi à leur usage.
Pour autant, on peut parler d’addiction si plusieurs situations sont réunies :

• les écrans deviennent leur unique centre d’intérêt ;
• la perte de contrôle d’une consommation qu’ils savent néfaste ;
• un sentiment de manque en cas de déconnexion ;
• l’insatisfaction permanente ou un état colérique répété ;
• une baisse inhabituelle des résultats scolaires ;
• l’activité numérique occasionne la souffrance de leur entourage.

À lire aussi : Tout savoir sur l’addiction aux écrans

Les dangers de l’addiction chez les jeunes

L’usage des écrans augmente au fur et à mesure que l’enfant grandit et celle de l’adolescent, élevée, est le plus souvent temporaire. Les dangers sont néanmoins présents à tous les âges car ils dépendent essentiellement de la façon dont les jeunes utilisent les écrans.

Internet

La toile est un vaste espace de partage et d’informations qui comportent de nombreux dangers auxquels les jeunes « hyperconnectés » peuvent être confrontés : le harcèlement, les jeux d’argent, l’escroquerie, la pédophilie, la radicalisation…

Les réseaux sociaux

L’utilisation dévorante des réseaux sociaux peut conduire les jeunes à négliger les relations « réelles » tout en cherchant frénétiquement une valorisation à outrance qui risque d'engendrer d’autres soucis.

Les jeux vidéos

Les jeux vidéo développent de nombreuses capacités cognitives. Mais pour les plus vulnérables psychologiquement et ceux dont l’environnement familial pose problème, leur dépendance peut entraîner l’isolement et un profond mal-être. 

Bon à savoir : l’addiction aux jeux vidéo est la seule maladie formellement reconnue par l’Organisation mondiale de la santé.

Quels sont les risques pour la santé ?

L’addiction aux écrans des jeunes les expose à des risques pour leur santé à court et long terme :

• les mauvaises postures prolongées entraînent des troubles musculosquelettiques (TMS) ;
• le déséquilibre alimentaire favorise l’obésité, le diabète et l’hypertension ;
• le manque d’activité physique augmente le risque cardio-vasculaire ;
• l’exposition à la lumière artificielle génère plusieurs troubles dont celui de la vue et du sommeil ;
• l’utilisation exclusive des écrans entraîne des troubles psychomoteurs chez les plus petits.

Que faire en cas d’addiction aux écrans ?

Il convient avant tout d’avoir une attitude responsable et de faire preuve de prévention à travers le dialogue et l'accompagnement. Il serait vain d’interdire les écrans à vos enfants d’autant qu’ils participent à leur bien-être à condition que leur usage soit encadré à travers des règles prises le plus tôt possible.

Il est notamment conseillé de :

• éviter tout écran avant l’âge de 3 ans ;
• habituer l’enfant à jouer seul dans le calme ;
• instaurer des plages horaires autorisées ;
• être présent autant que possible pendant le visionnage ;
• proscrire les écrans au coucher ;
• interdire les portables pendant les repas ;
• instaurer un dialogue en s’intéressant à ses activités ;
• ne pas être intrusif ;
• garder des activités extérieures ;
• donner le bon exemple.

Si vous constatez que votre enfant est toujours dans le déni ou que votre adolescent ne coopère pas, vous pouvez faire appel à un psychologue spécialisé.

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