Annuler
Menu
Accueil / Mutuelle Santé / Conseils / Conduite sous médicament : comment éviter les risques ?

Conduite sous médicament : comment éviter les risques ?

Publié en avril 2023

Certains médicaments, signalés par un pictogramme, peuvent altérer votre capacité à conduire un véhicule et augmenter le risque d’accident sur la route. Comment reconnaître les médicaments dangereux pour la conduite ? Quelles sont les sanctions ? On fait le point.

Médicaments et conduite : un duo potentiellement dangereux

Les risques de la conduite sous médicaments

En France, environ 4 % des accidents sont dus à la prise d’un médicament à risque pour la conduite d’après la Sécurité routière. Souvent, il s’agit de somnifères ou d’anxiolytiques, des médicaments particulièrement dangereux au volant, car ils agissent sur le système nerveux.

Quelle que soit la pathologie traitée, de nombreux médicaments peuvent affecter votre capacité à conduire un véhicule à cause de leurs effets indésirables :

  • somnolence ;
  • augmentation du temps de réaction ;
  • diminution des réflexes ;
  • mauvaise coordination des mouvements ;
  • baisse de la vigilance et de l’attention ;
  • troubles de la vision ;
  • déséquilibre, vertiges ;
  • troubles du comportement : anxiété, confusion, agitation, hallucinations, etc.

Bon à savoir :
Les Français sont de gros consommateurs d’anxiolytiques, en particulier de la famille des benzodiazépines : 11,5 millions de personnes en prennent au moins une fois par an, soit environ 1 Français sur 6.

Quels types de médicaments présentent un risque pour la conduite ?

Près d’un tiers des médicaments présentent un risque pour la conduite. Leurs effets sont très variables et sont aggravés lorsque la prise est associée à la consommation d’alcool, de drogues ou d’autres médicaments.

Parmi les médicaments dangereux pour la conduite, on trouve :

  • les somnifères ;
  • les anxiolytiques ;
  • les antidépresseurs ;
  • les médicaments d’aide au sevrage (tabac, alcool, drogue) ;
  • les neuroleptiques ou antipsychotiques ;
  • les antiépileptiques ;
  • les antalgiques, en particulier les opiacés ;
  • les antiparkinsoniens ;
  • les antimigraineux, notamment les triptans, le pizotifène, l’oxétorone, le métoclopramide et la flunarizine ;
  • les antihistaminiques contre les allergies;
  • les médicaments qui traitent les vertiges ;
  • les médicaments contre les nausées et les vomissements ;
  • les médicaments ophtalmologiques.

Bon à savoir :
Ces médicaments présentent aussi un risque pour la manipulation de machines… Évitez d’utiliser des outils dangereux à la maison pendant votre traitement. 

Identifier les médicaments incompatibles avec la conduite

Les pictogrammes des médicaments

Les médicaments incompatibles avec la conduite sont signalés par un pictogramme imprimé sur l’emballage. Il s’agit d’un triangle coloré avec un véhicule à l’intérieur.

Ce pictogramme est associé à trois niveaux de risque :

  • en jaune, le niveau 1 « Soyez prudent : ne pas conduire sans avoir lu la notice » ;
  • en orange, le niveau 2 « Soyez très prudent : ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé » ;
  • en rouge, le niveau 3 « Attention, danger : ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite, demandez l’avis d’un médecin ».

La solution Matmut :
L’application Goodmed vous donne accès à des informations claires et actualisées sur vos médicaments en scannant simplement le QR code, imprimé sur toutes les boîtes, avec votre téléphone.

À lire aussi : Médicaments, quel remboursement de votre mutuelle santé ?

Les médicaments de niveau 1

Les médicaments classés en niveau 1 présentent un risque faible en cas de conduite d’un véhicule. Tout dépend de votre sensibilité et de la façon dont vous allez réagir après l’administration du médicament.

Si un médicament de ce type vous a été prescrit, lisez la rubrique « conducteurs et utilisateurs de machine » de la notice avant de prendre le volant, afin d’identifier les situations dangereuses. Et, si vous ressentez des effets secondaires, ne conduisez pas.

Les médicaments de niveau 2

Les médicaments classés niveau 2 pour la conduite peuvent présenter un risque important. En effet, les personnes qui prennent ces médicaments ressentent généralement des effets indésirables, à des degrés variables.

Seul votre médecin ou votre pharmacien est en mesure d’identifier si votre traitement est compatible avec l’usage d’un véhicule.

La Matmut s’engage : Vous avez besoin d’un avis médical rapidement ? Avec la Mutuelle Ociane Matmut, vous pouvez consulter un médecin 24 h/24 et 7 j/7 grâce au service de téléconsultation Medaviz, inclus dans votre contrat.

Les médicaments de niveau 3

5 % des médicaments sont classés en niveau 3. La prise de ces médicaments rend la conduite d’un véhicule dangereuse et augmente le risque d’accident. Prendre le volant est donc fortement déconseillé.

Certains médicaments de niveau 3, comme les somnifères, ont un effet résiduel. Cela signifie que leurs effets peuvent se manifester longtemps, jusqu’à 24 heures après la prise. Dans ce cas, votre médecin vous indiquera s’il est possible de conduire et combien de temps attendre après la prise du cachet.

Médicaments au travail : quelles conséquences ?

Selon la profession exercée, la prise d’un médicament à risque pour la conduite, surtout de niveau 3, peut être incompatible avec le maintien de son activité. Par exemple, les conducteurs professionnels, les personnes qui travaillent sur des chantiers ou celles qui manipulent des machines dangereuses peuvent difficilement poursuivre leur métier en étant sous traitement.

Le médecin vous prescrira le médicament qui impacte le moins votre capacité à conduire, et si ce traitement présente des risques, un arrêt de travail vous sera délivré.

L’employeur ne peut pas contrôler la prise de médicaments, même de niveau 3, de ses salariés. Mais ces derniers ont tout intérêt à la signaler s’ils conduisent un véhicule ou effectuent des tâches dangereuses, afin que l’entreprise puisse prendre les mesures nécessaires. Dans tous les cas, le secret médical doit être respecté.

Quelles sont les sanctions si l’on conduit sous médicament ?

La consommation de médicaments de niveau 2 ou 3 augmente le risque d’être responsable d’un accident de la route. Pour autant, rouler en ayant pris ces médicaments n’est pas interdit, aucune sanction n'est donc prévue. Si vous reprenez la conduite, après avoir obtenu l’accord de votre médecin, respectez les indications qui vous ont été préconisées quant à l’heure de prise des médicaments, à la durée du trajet, aux pauses à effectuer sur la route, etc.

Tout conducteur est responsable de sa capacité à conduire et doit s’abstenir de prendre le volant s’il n’est pas en état de le faire. Aussi, reportez votre déplacement ou arrêtez-vous au moindre signe d’alerte : fatigue, somnolence, vertiges, vision floue, etc.

RETOUR À LA LISTE DES ARTICLES

La Matmut vous accompagne…

Découvrez la Mutuelle Ociane Matmut et souscrivez une formule adaptée à vos besoins et à votre budget.

Devis mutuelle santé

À lire aussi :

Quels types de médicaments éviter avant de conduire ?

Découvrez quels sont les produits à éviter avant de conduire et comment les reconnaître ?