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Méthodes de contraception masculine et féminine : tout savoir

Publié en juillet 2023

Aujourd’hui, il existe une multitude de méthodes de contraception, destinées aux hommes comme aux femmes. Quelles sont leurs caractéristiques respectives ? Leurs avantages et inconvénients ? Sont-elles remboursées et/ou soumises à une prescription médicale ? Faisons un point complet dans ce dossier !

La contraception masculine

Les moyens de contraception masculine ne sont pas encore très nombreux – il n’existe pas encore, par exemple, de pilule contraceptive comme pour les femmes. On en compte ainsi trois : le préservatif, la vasectomie et le retrait.

Le préservatif

C’est la méthode de contraception masculine la plus répandue – mais pas forcément la plus fiable, puisqu’elle dépend de la qualité de la pose. Elle présente l’avantage de protéger également les deux partenaires des infections sexuellement transmissibles (IST), le tout sans traitement hormonal. L’usage d’un préservatif est ainsi sans risque pour la santé, en dehors des cas d’allergie au latex (qui touche 3% des hommes et des femmes, mais il existe des préservatifs sans latex).

Ainsi, le préservatif est une méthode de contraception masculine fiable à 98% lorsqu’il est correctement utilisé, les risques de déchirure étant alors relativement faibles. Il est disponible en pharmacie, sans prescription médicale, mais aussi en grande surface et dans des distributeurs installés dans la rue et accessibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Son coût est relativement faible : entre 15 centimes et 3,30 euros l’unité selon les modèles, les fournisseurs et les quantités commandées.

La stérilisation

La stérilisation, souvent appelée vasectomie, est la méthode de contraception masculine la plus efficace (près de 100% d’efficacité, ou 99,8% pour être précis). Elle repose sur l’obturation ou la section des canaux qui permettent le passage des spermatozoïdes des testicules à la verge. Concrètement, après une vasectomie, un homme peut toujours être en érection et éjaculer, mais son sperme ne contiendra plus de spermatozoïdes.

Réalisée par un urologue ou un uro-andrologue après orientation par le médecin généraliste, cette méthode de contraception masculine fait l’objet d’un remboursement par l’Assurance maladie à hauteur de 56 à 60 euros, pour un coût moyen de 65 euros. Attention, un délai de quatre mois doit être respecté entre la demande et l’acte en tant que tel. La vasectomie doit être considérée comme définitive : il existe bien une opération de réparation des canaux, appelée vasovasostomie, mais elle offre « un résultat aléatoire », selon la Haute autorité de santé (HAS).

Le retrait

Le retrait (soit le fait pour l’homme de se retirer du vagin de sa partenaire quelques secondes avant l’éjaculation) est une méthode de contraception masculine risquée. En effet, les accidents (retrait trop tardif) ne sont pas rares. L’efficacité du retrait tombe ainsi à moins de 80%, en particulier chez les plus jeunes et les moins expérimentés. Attention, si elle est naturelle et sans traitement hormonal, cette technique ne protège nullement contre les IST.

Le contraceptif injectable

La méthode hormonale est très peu prescrite et méconnue en France. C’est une méthode qui nécessite l’injection d’hormone (auto-administrables), une fois par semaine et qui ne devient efficace qu’environ 3 mois après le début du traitement. La réalisation de spermogrammes au cours du traitement est nécessaire. L’Organisation Mondiale de la Santé recommande un usage limité à 18 mois d’utilisation. Bien-sûr, c’est un traitement réversible.

Contraception thermique

Cette méthode plus connue sous le nom de « Slip chauffant » ou d’anneau « Andro switch » n’a pas de certification européenne et n’est pas reconnue par l’OMS et l’ARS. Il s’agit d’un sous-vêtement ajusté ou d’un anneau en silicone, qui permet de remonter les testicules au plus proche de la verge, dans la poche inguinale. L’objectif est que les testicules atteignent la température corporelle de 37°C pour bloquer la création de spermatozoïdes. Pour être efficace, ce dispositif nécessiterait d’être porté 7j /7 et au moins 15h par jour. Comme pour les contraceptifs injectables, il faudrait compter 3 mois environ pour enrayer le cycle masculin. 

La contraception féminine

Les méthodes de contraception féminine sont plus nombreuses que pour les hommes. Cependant, toutes ne protègent pas des IST.

La pilule

La pilule est une méthode de contraception féminine très répandue, à l’efficacité théorique de 99,7%. Elle consiste en règle générale à bloquer, par un traitement hormonal, la production d’ovules par les ovaires. Elle est prescrite initialement par un médecin, mais ne fait pas l’objet d’un remboursement systématique par l’Assurance maladie.

Ainsi, si les pilules dites de première et deuxième génération sont remboursées jusqu’à 65 %, depuis 2013, celles de troisième et quatrième génération sont exclues du remboursement. Cependant, depuis le 1er janvier, un remboursement sera assuré pour les femmes de moins de 25 ans. Son efficacité réelle est de 91%. En effet, elle peut être impactée par des oublis ou des interactions avec d’autres médicaments. Elle ne protège pas contre les infections sexuellement transmissibles, et présente un coût moyen de 2 à 15 euros par mois.

À lire aussi : Tout savoir sur la pilule contraceptive

Le stérilet

Le stérilet est l’un des moyens de contraception féminine les plus efficaces, avec des grossesses empêchées dans 99% des cas. Deux types de stérilets existent : le stérilet hormonal et le stérilet en cuivre. Le stérilet doit être posé par un médecin, un gynécologue ou une sage-femme, dans le cadre d’une intervention rapide et sans anesthésie. Il est efficace pendant 5 à 10 ans selon le modèle, pour un prix compris entre 30 euros (pour un stérilet en cuivre) et 125 euros (pour un stérilet hormonal).

Notez qu’il est impératif de vérifier, avant la pose d’un stérilet hormonal, les effets des hormones utilisées. La prise en charge de cette opération par l’Assurance maladie est de 65%. La mutuelle santé peut par ailleurs compléter ce remboursement.

L’implant

S’il reste peu utilisé en France, l’implant est une méthode de contraception féminine qui offre le même taux d’efficacité que la pilule, en supprimant les risques d’oublis. Il s’agit en effet d’un petit cylindre hormonal, placé sous la peau du bras pour une durée de trois ans par un médecin (le plus souvent, un gynécologue). Il coûte une centaine d’euros, pour un remboursement à 65% par l’Assurance maladie.

Le préservatif féminin

Comme son pendant masculin, le préservatif féminin ne fait l’objet d’aucun remboursement. Il coûte environ 3 euros l’unité, pour une pose légèrement plus complexe que pour un préservatif masculin. En revanche, ce moyen de contraception féminine présente l’avantage de protéger également contre les IST.

Le diaphragme, l’anneau vaginal et la cape cervicale

Non-remboursés par la Sécurité sociale, le diaphragme, l’anneau vaginal et la cape cervicale sont des méthodes de contraception féminine qui se placent au contact du col de l’utérus, jusqu’à deux heures avant un rapport sexuel. Ils ont un fonctionnement commun, puisqu’ils bloquent les spermatozoïdes avant qu’ils ne puissent rejoindre l’ovule. Ils présentent un haut taux d’efficacité, sans protection en revanche contre les IST.

Le patch

Le patch fonctionne, comme la pilule ou l’implant, grâce à des hormones libérées dans le corps de la femme. Il s’installe sur la peau, loin des seins, et permet de bloquer l’ovulation. Ce moyen de contraception féminine a une durée de vie limitée à une semaine, et doit donc être renouvelé trois fois par mois. La quatrième semaine, il convient de ne pas poser de patch : les règles se déclenchent alors.

Les spermicides

Présentés sous la forme de gel ou d’ovules, les spermicides détruisent les spermatozoïdes – ou les rendent totalement inactifs. Attention, il s’agit d’une méthode de contraception féminine de complément, le plus souvent avec un préservatif ou un anneau cervical.

La stérilisation

Comme pour les hommes, la stérilisation féminine est le plus souvent définitive (l’opération inverse n’ayant qu’un taux de réussite aléatoire). Elle se fait par ligature des trompes ou par hystéroscopie (aussi appelée stérilisation tubulaire). Il s’agit d’une opération chirurgicale, prise en charge par l’Assurance maladie, imposant une hospitalisation d’un à trois jours. Elle n’a pas d’impact sur la qualité de vie sexuelle et sur l’équilibre hormonal.

Les contraceptifs injectables

Dernière méthode de contraception féminine : l’injection par piqûre intramusculaire d’un progestatif de synthèse, réalisée par un médecin gynécologue, une infirmière ou une sage-femme permet de bloquer l’ovulation. Cela nécessite de répéter l’opération toutes les 12 semaines (3 mois), pour une efficacité de 94% en pratique.

À lire aussi : Quel remboursement des moyens de contraception féminine ?

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