Comme tout le monde, j’ai une santé mentale
Elle a une définition précise. Elle peut changer au cours de ma vie. Et, en cas de trouble, elle n’est pas forcément mauvaise.
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Elle a une définition précise. Elle peut changer au cours de ma vie. Et, en cas de trouble, elle n’est pas forcément mauvaise.
La santé mentale est l’affaire de toutes et tous. C’est aussi la mienne. Pourquoi ? Parce que j’ai une santé mentale.
Selon l’OMS, la santé mentale est « un état de bien-être mental qui permet de faire face aux sources de stress de la vie, de réaliser son potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté ».
Malgré les tracas, je suis épanoui dans ma vie personnelle et ma vie professionnelle, tout en étant entouré et investi dans mes relations ? Je suis en bonne santé mentale.
Quant à la santé, c’est, toujours selon l’OMS, « un état de complet bien-être physique, mental et social ».
Autrement dit, je suis en bonne santé quand j’ai une bonne santé physique ET une bonne santé mentale. L’une ne va pas sans l’autre.
En matière de santé mentale, rien n’est gravé dans le marbre. Tout comme ma santé physique, ma santé mentale peut changer tout au long de ma vie et de ses étapes.
Ma santé mentale dépend de facteurs divers et variés, cumulés ou pris séparément.
Par conséquent, ma santé mentale, maussade à un moment donné, peut revenir au beau fixe plus tard. C’est une bonne nouvelle !
Cela signifie également qu’elle n’est pas forcément liée à l’absence ou à la présence d’un trouble.
C’est une difficulté durable qui altère le bien-être mental, le comportement ou les émotions et qui peut rendre plus compliquée l’adaptation aux situations de la vie. Un trouble n’est pas un simple coup de mou. Il peut être ponctuel ou chronique, léger ou plus sévère.
Un professionnel de santé fait le diagnostic.
C’est la manière dont on vit avec ce trouble, et les ressources dont on dispose pour maintenir son équilibre.
Si le trouble est reconnu, bien pris en charge et qu’on se sent soutenu dans sa vie personnelle, sociale ou professionnelle, on peut retrouver ou conserver un bon état de santé mentale.
Troubles psychiques et troubles du neurodéveloppement sont parfois confondus, à tort. Ils ne relèvent pas du même fonctionnement, ni du même type de diagnostic.
Un développement atypique du cerveau qui entraîne un fonctionnement différent tout au long de la vie. Une personne neuroatypique (inter)agit, pense et perçoit le monde autrement. Encore une fois, c’est le professionnel qui fait le diagnostic.
À bas les préjugés : ces troubles ne sont pas forcément synonymes de mauvaise santé mentale.
Une fois encore, avec le bon suivi et le bon accompagnement, on peut avoir un trouble du neurodéveloppement et une bonne santé mentale.
Bien sûr, l’inverse est aussi vrai : on peut être en mauvaise santé mentale et n’être atteint d’aucun trouble psychique ou du neurodéveloppement.
« Le terme "santé mentale" n’est pas péjoratif. La Covid-19 et les confinements ont contribué à libérer la parole, sans susciter de jugements. Aujourd’hui, parler de sa santé mentale quand on va bien est primordial pour continuer d’aller bien. »
Lucie Rouil – Chargée de développement de la prévention santé à la Matmut.
