Le Groupe Matmut, croyant aux vertus d’un modèle mutualiste concret et humaniste, est très impliqué dans le domaine de l’art et de la culture. Comme l’a résumé, lors de la conférence, Stéphanie Boutin, DGA de la Matmut en charge de la Communication et de la RSE, « cette volonté de rendre l’art accessible à tous est quasiment statutaire ».
Les trois tables rondes ont été autant de temps forts, de partage et d’échange. Chaque intervenant a d’abord présenté les actions menées au sein de son organisme (institution ou association) pour lever les freins de l’accessibilité à la culture. François Debiesse, président d’Admical, l’a ainsi exprimé, suscitant l’approbation de tous : « Malgré les progrès accomplis, il reste un chemin long à parcourir pour un bon niveau d’intégration par la culture, qui est à mes yeux le levier fondamental d’accès à une société qui doit vivre ensemble ».
Les échanges ont ensuite porté sur les modalités de mise en oeuvre de l’action culturelle. Un travail qui, pour Armance Roujiron, chargée de l’action culturelle au Centre national du costume et de la scène : « se fait avec la singularité des personnes, dans la co-construction ». L’inclusion de chacun et la pertinence des dispositifs passent par leur évaluation continue, pour challenger leur efficacité. Comme l’a rappelé Laëtitia Ouakil, directrice d’Interface Handicap : « Cela passe par une formation constante des personnels ».
En clôture des discussions, Hamou Bouakkaz a fait part de son expérience et de son ressenti, en tant que malvoyant, face aux difficultés de démocratiser l’audio-description. Rendre disponible à chacun l’ensemble de la production artistique et au-delà, a-t-il insisté, est « un véritable défi ». Avant de rendre hommage à la Matmut « qui a le sens de l’engagement et nous accompagne dans cette aventure ».