Publié en Octobre 2020.
Rattachée au ministère de l’Économie et des Finances, la douane française est en première ligne dans la lutte contre la fraude, les trafics internationaux et le crime organisé. Ses missions de contrôle et de surveillance évoluent en permanence en fonction du contexte international et des nouvelles menaces (terrorisme, Covid-19…). La capacité d’adaptation du contrôleur des douanes reste une condition essentielle au bon fonctionnement de cette administration qui assure également la perception de taxes.
Contrôleur des douanes : un métier, deux branches et de « l’action » !
Recruté sur concours (catégorie B), le contrôleur des douanes exerce, dès la sortie de sa formation d’un an, au sein de la branche pour laquelle il a postulé : opérations commerciales ou surveillance. Dans le premier cas, l’agent travaille, en civil, à la vérification des marchandises qui transitent sur le territoire (contrôle du respect des règles d’importation et d’export, application des formalités et prélèvement des taxes…), gère les dossiers administratifs et enquête en équipe dans le cadre du contrôle des entreprises. Les agents de la seconde branche, dénommée « surveillance », portent un uniforme, une arme et sont affectés à une brigade pour effectuer des contrôles (personnes, bagages, véhicules…) aux frontières extérieures de l’Union européenne et en tout point du territoire national : gare, aéroport, port, route, et même en pleine mer. Douanier de terrain, il doit faire preuve d’une grande disponibilité (astreintes…) et jouir d’une excellente condition physique. A leur affectation en sortie d’école, les contrôleurs de la branche administrative gagnent 28 800 € bruts par an et 29 900 € dans la branche de la surveillance. (primes incluses)
Quelle que soit la branche, le contrôleur a pour mission principale de lutter contre les trafics (armes, argent, drogue, œuvres d’art, animaux…), de protéger les entreprises et l’économie (lutte contre la contrefaçon, perception des taxes…) et de garantir la sécurité des citoyens (lutte contre l'anti-criminalité, l'anti-terrorisme…).
Une profession qui s’adapte en permanence face aux nouveaux risques
Le 30 mai 2014, lors d’un contrôle de routine dans un bus à Marseille, ce sont des douaniers qui repèrent et neutralisent Mehdi Nemmouche, auteur de l’attentat contre le musée juif de Bruxelles. Et à la suite des attentats de 2015 en France, leur implication dans la lutte contre le terrorisme a été renforcée par des moyens supplémentaires (effectifs, matériel de protection, armes…) et une adaptation de la formation initiale. Les agents de la branche surveillance sont donc en prise directe avec les menaces majeures de notre époque : au terrorisme s’ajoute en effet le danger d’être confronté directement à des trafiquants armés voire à des substances toxiques (déchets contaminés…). Les risques pour les contrôleurs de terrain qui sont amenés à évoluer en milieu hostile sont donc à la fois physiques mais également psychologiques du fait de la pression exercée par le contexte, parfois difficile, de leur métier.
Contrôleur, inspecteur… Comment évoluer au sein de la Direction générale des Douanes et Droits indirects ?
Comme pour tout agent de la fonction publique, l’ancienneté et une notation favorable permettent de gravir les échelons. Un contrôleur de la branche surveillance peut ainsi être amené à diriger une brigade. Il est également possible de suivre des formations internes pour obtenir des qualifications et accéder à un poste de spécialiste : maître-chien, motocycliste, marin des douanes… Enfin, par le biais des concours internes ou par le système de la promotion au mérite, certains contrôleurs des douanes accèdent au grade d’inspecteur (catégorie A) dans une logique d’évolution de carrière au sein de cette administration.
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