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Quelles sont les conditions pour devenir gendarme ?

Publié en Avril 2021 - Mis à jour en mai 2022

Pour assurer la sécurité du territoire, la Gendarmerie Nationale, forte d'un effectif de 155 000 personnes, recrute chaque année de nouveaux candidats. La sélection s’effectue sur concours. Quelles sont leurs conditions d’accès ? Et quels types de tests – physiques, psychologiques, etc. - aurez-vous à passer ? La Matmut vous guide.

  

  • Accéder au métier de gendarme se fait par voie de concours. Et les critères d'éligibilité varient selon le poste visé. À titre d’exemple, le concours pour devenir gendarme adjoint volontaire est accessible sans diplôme, celui de sous-officier de gendarmerie n’est ouvert qu’aux titulaires d’un baccalauréat ou plus.
  • Par ailleurs, certaines fonctions – gendarme plongeur, gendarme à cheval, gendarme de haute montagne... – requièrent une condition physique et des aptitudes particulières : être excellent nageur, cavalier de haut niveau, familier des zones montagneuses, etc.

 

Les différents métiers de gendarme 

Vous souhaitez devenir gendarme ? Prendre une part active au maintien de l’ordre et à la sécurité publique ? Par l’ampleur de ses missions, la Gendarmerie nationale offre un large éventail de métiers, qu’ils soient axés sur la surveillance du territoire (mers, rivières et zones de montagnes incluses !), le maintien de l’ordre, la lutte contre la délinquance, le trafic de stupéfiants, le terrorisme ou encore la protection des personnes, la sécurisation des déplacements du chef de l’État et d’hôtes de marques, la protection des palais nationaux, etc.

Les principales missions

Les missions assurées par un gendarme, peuvent être essentiellement – en fonction de son affectation - de deux natures :

  • Maintenir l'ordre et assurer la sécurité des personnes et des biens. À ce titre, il veille par exemple au contrôle des axes routiers, à la surveillance des lieux publics, au bon déroulement des manifestations ou encore à la protection de personnalités ;
  • Conduire des enquêtes judiciaires. Dans ce cadre, le gendarme assure la collecte des indices, l’audition des suspects, le suivi des investigations. En fonction de sa spécialité, il peut avoir à enquêter sur des affaires de mœurs, de délinquance financière, de trafic de stupéfiants, de menaces terroristes, etc.

Pour vous en donner un aperçu plus précis, voici la liste des principaux métiers attachés à la fonction de gendarme :

Gendarme mobile : Il assure le maintien de l'ordre et la protection des personnes ou des biens publics sur l’ensemble du territoire français (métropolitain et outre-mer) ou en opérations extérieures. L’éventail de ses missions est assez large : veiller au bon déroulement de certaines manifestations (patrouilles, quadrillage du quartier, contrôles d'identité), assurer la protection des édifices publics (ambassades, ministères) pouvant faire l’objet d'attaques, intervenir en renfort pour l'escorte de personnalités sensibles...

Gendarme à moto : Son rôle est d'abord de veiller à la sécurité routière… sur les quelques 800 000 km de voies que compte l’Hexagone ! Sur le terrain, cela implique des actions variées : surveillance du réseau routier, contrôle des véhicules, aide aux usagers en difficulté, appui aux enquêtes judiciaires (en assurant la poursuite de malfaiteurs, par exemple), sécurisation d'évènements spéciaux (Tour de France, 14 juillet) et de déplacements officiels, notamment ceux du Président de la République ou des chefs d'États étrangers.

La Matmut s’engage :
Nous accompagnons les gendarmes à moto avec un usage « actif » prévue pour raisons de service ainsi qu’un avantage spécifique pour le motard professionnel de la fonction publique. Consultez toutes les informations sur la page Comment bien choisir son assurance moto en tant que gendarme ?

 

Gendarme plongeur : Il est chargé des investigations en milieu aquatique : mers, fleuves, canaux, bassins, étangs, etc. Il peut ainsi être appelé à rechercher des personnes disparues, participer à la collecte d’indices (cadavres, armes jetées à l’eau, épave de voiture…), secourir et évacuer des personnes en danger, en cas d’inondation ou de catastrophe naturelle.

Gendarme maritime : Il assure la surveillance du littoral et des zones fluviales (dans ce dernier cas, son titre précis est gendarme en unité nautique). Ses missions : sécuriser les plans d’eau, les zones maritimes et portuaires, contrôler la pêche, la navigation et la circulation des marchandises, lutter contre les trafics illégaux (stupéfiants, contrefaçon, etc.), assurer, en cas d’avarie ou d’accident, des missions de sauvetage

Gendarme en unité de recherches : Qu'il opère au sein d’une Brigade de Recherches (BR) ou d’une Section de Recherches (SR), il est chargé de résoudre des enquêtes criminelles. Dans ce cadre, le gendarme en unité de recherches peut avoir à effectuer des missions diverses : filature, collecte de preuves, surveillance, écoute téléphonique, perquisition, interpellation des suspects, etc.

Gendarme à cheval : Il surveille et sécurise certaines zones du territoire. Ses missions l’appellent ainsi à aider au maintien de l'ordre lors de manifestations pouvant entraîner des débordements, surveiller les lieux fréquentés par des pickpockets, dealers, fauteurs de troubles éventuels, participer aux battues en forêt pour retrouver une personne disparue, ou verbaliser les infractions contre l’environnement (décharges sauvages, incendies volontaires, etc.).

Gendarme de haute montagne : Alpiniste averti et familier du domaine montagneux, le gendarme de haute montagne est par définition un homme de terrain. Ses missions sont multiples : veiller au respect des réglementations spécifiques à la montagne, surveiller les conditions météorologiques, prévenir les autorités en cas de risque d'avalanche, secourir les personnes accidentées ou en difficulté, sécuriser les domaines skiables, protéger la faune et la flore de montagne.

Gendarme maître-chien : Le gendarme maître-chien (aussi appelé agent cynophile) a pour missions essentielles l’aide aux personnes et la sécurité nationale. Avec son compagnon à quatre pattes – et en fonction de la formation de ce dernier - il peut ainsi assister les enquêteurs lors de perquisitions ou de contrôles routiers, détecter la présence d’armes, de stupéfiants ou d’explosifs, participer aux recherches de personnes disparues et faciliter l’interpellation de malfaiteurs en fuite.

Cavalier de la Garde républicaine : Il a pour fonction première d’assurer la surveillance et la sécurité des palais nationaux. Mais il doit aussi, plus ponctuellement, remplir des « missions d'honneur » - en tenue de prestige – imposées par le protocole de la République. Le cavalier de la Garde républicaine peut donc être amené à : sécuriser des lieux comme l'Élysée, le Sénat, Matignon ou encore le Palais de Justice de Paris… Assurer la surveillance de grandes manifestations culturelles ou sportives (Stade de France, Parc des Princes) ... Escorter, dans le cadre de ses « missions d'honneur », le Président de la République ou les chefs d'Etat invités en France.

Gendarme du GIGN : Unité d’élite, le GIGN – Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale – a deux fonctions : la gestion de crises et la protection des intérêts vitaux de la France. Les missions d'un Gendarme du GIGN peuvent donc varier et l’amener, par exemple, à intervenir pour libérer des otages, neutraliser des forcenés, arrêter des criminels particulièrement aguerris (figures du grand banditisme, terroristes), assurer la protection rapprochée de personnalités, de chefs d'États, d’invités de marque.

À lire aussi : Quel est le salaire d’un gendarme?

 

Les sous-officiers externes

Avec ou sans expérience en gendarmerie, vous pouvez rejoindre le corps des sous-officiers après avoir passé le concours d’entrée en tant que candidat externe. Pour ce faire, vous devez, entre autres, être de nationalité française et titulaire d’un baccalauréat. Une fois intégrés, les sous-officiers externes ont accès, en fonction de leur spécialité, à toute la palette des missions de la gendarmerie : maintien de l'ordre, surveillance des routes, enquêtes judiciaires, secours aux personnes, prévention de la délinquance, etc.

 

Les sous-officiers internes

Il est possible de rejoindre le corps des sous-officiers après avoir passé le concours d’entrée en tant que candidat interne. Sont considérées comme « internes » les personnes ayant déjà exercé au sein de la gendarmerie, de l'armée ou de la police nationale. Les sous-officiers internes ne sont pas tenus d’être titulaires d’un quelconque diplôme. En revanche, ils doivent avoir au moins un an d'exercice s’ils sont issus de la gendarmerie ou de la police nationale, et doivent avoir servi au moins quatre ans s’ils sont issus de l’armée.

Bon à savoir :
Comme leurs collègues externes, les sous-officiers internes ont accès, une fois intégrés, à toute la palette des missions de la gendarmerie, en fonction de leur aptitudes et affinités. 

 

Les gendarmes réservistes 

Les gendarmes réservistes ont pour mission de venir renforcer, ponctuellement, les unités actives. Recrutés sur la base du volontariat – après s’être inscrits dans la brigade de gendarmerie la plus proche de leur domicile – ils sont sélectionnés sur test psychotechnique et ont entre 17 ans au moins et 40 ans au plus. Ils doivent également être détenteurs du brevet de période militaire d’initiation ou de perfectionnement à la défense nationale (PMIPDN). Ce n’est qu’une fois cet examen passé qu’ils intègrent la Réserve opérationnelle de la Gendarmerie (qui compte 23 000 hommes et femmes).

Dès lors, ils peuvent être convoqués à tout moment, dans la limite de 30 jours par an, pour épauler leurs camarades. Chaque convocation donne droit à une rémunération et à des indemnités de déplacement et d’alimentation.

Les réservistes sont ainsi appelés à participer notamment :

  • À la surveillance de manifestations sportives ou culturelles ;
  • À des dispositifs exceptionnels de sécurité tels que le plan VIGIPIRATE ;
  • À des missions de recherches des personnes disparues ;
  • Aux opérations de secours lors de catastrophes naturelles ou accidentelles.

 

Le Corps de Soutien Technique et Administratif (CSTAGN)

Comme son nom l’indique, ce corps – composé de quelques milliers de fonctionnaires - est affecté à l’encadrement administratif de la Gendarmerie nationale ou au suivi d’aspects techniques et matériels (armes, véhicules d’interventions…), indispensables à la bonne conduite des missions opérationnelles.

Les gendarmes du CSTAGN sont recrutés sur concours (ouvert aux titulaires du baccalauréat ou aux personnes justifiant de 3 ans d’expérience professionnelle), deux fois par an, dans les secteurs suivants : 

  • Gestion administrative et encadrement du personnel ;
  • Suivi logistique et financier ;
  • Gestion immobilière ;
  • Restauration collective ;
  • Véhicules et engins blindés ;
  • Armurerie et pyrotechnie.

 

Devenir gendarme : quels sont les différents concours ?

Pour devenir sous-officier de gendarmerie, il existe trois concours différents :

Le concours externe : ce concours est ouvert à tout candidat titulaire du baccalauréat ou d'un diplôme de niveau IV (capacité en droit, brevet de technicien, brevet professionnel…) du Répertoire National des Certifications Professionnelles.

Le concours interne : ce concours concerne les personnes ayant déjà exercé au sein de la gendarmerie, de l'armée ou de la police nationale. Il faut avoir totalisé - au 1er janvier de l'année du concours - au moins un an d'exercice en tant que gendarme adjoint volontaire ou adjoint de sécurité de la police nationale. Les militaires des forces armées doivent avoir servi pendant au moins quatre ans, tandis que les réservistes de la gendarmerie n’ont pas de durée de service minimum à présenter pour passer le concours.

Le concours « voie professionnelle » : ce concours est sans condition de diplôme et concerne les candidats pouvant justifier d'une expérience professionnelle d'au moins trois ans.

 

Devenir gendarme : quelles sont les conditions pour passer le concours ?

Pour passer le concours de sous-officier de gendarmerie, il faut remplir certains critères indispensables :

  • Être de nationalité française ;
  • Jouir de ses droits civiques ;
  • Être âgé de 18 à de 35 ans au 1er janvier de l'année du concours ;
  • Avoir satisfait aux obligations du service national, avoir suivi la JAPD (Journée d'Appel de Préparation à la Défense) ou la JDC (Journée Défense et Citoyenneté) ;
  • Être apte physiquement à passer le concours.

 

Bon à savoir : 
Notez que chaque candidat peut passer les différents concours au maximum 3 fois. Au-delà de ces trois tentatives, il ne sera plus possible de devenir gendarme.

 

Les épreuves des concours pour devenir gendarme

Les concours pour devenir gendarme se déroulent en deux étapes : épreuves d'admissibilité puis épreuves d'admission.

 

Les épreuves d'admissibilité

Elles consistent à effectuer un premier tri des candidats au concours de sous-officier de la gendarmerie. Elles varient selon le parcours choisi (externe, interne ou « voie professionnelle »).

  • Concours externe : les candidats au concours externe doivent réaliser une épreuve de culture générale, sans aucune documentation, sur une durée de 3 heures.
  • Concours interne : pour les personnes préparant le concours interne, l'épreuve d'admissibilité consiste en un examen de connaissances professionnelles sur des problématiques en lien avec la sécurité intérieure et la défense.
  • Concours « voie professionnelle » : pour les candidats ayant opté pour ce troisième concours, la phase d'admissibilité consiste en une analyse des acquis et de l'expérience professionnelle du candidat, à travers son dossier.

 

Les épreuves d'admission

Si les candidats ont réussi les épreuves d'admissibilité, ils passent à l'étape suivante : les épreuves d’admission. À ce stade, les concours internes et externes diffèrent peu : l'aptitude professionnelle de chaque candidat est d’abord jugée grâce à un QCM (ou Questions à choix multiples, le candidat devant choisir une réponse parmi celles proposées). Ce test est suivi d'une évaluation individuelle avec un psychologue. Vient enfin un dernier entretien avec un jury, portant sur les motivations du candidat et sur les différentes questions de sécurité du moment.

Les candidats au concours « voie professionnelle » sont évalués différemment : ils doivent réussir deux épreuves orales pour devenir sous-officier de gendarmerie. La première est une épreuve pratique d'aptitude professionnelle. La seconde est un entretien visant à reconnaître la motivation des candidats, tout en appréciant leur expérience professionnelle et leur personnalité.

Dans tous les cas, une épreuve physique ainsi qu'un test de maîtrise du numérique viennent compléter entretiens et oraux.

 

Comment se préparer à devenir gendarme ?

Si vous désirez mettre toutes les chances de votre côté, par bonheur, vous avez l’embarras du choix ! Il existe en effet de nombreux organismes qui proposent des formations, en présentiel ou à distance, pour préparer ces concours à votre rythme et vous mettre au niveau, tant sur plan physique que sur le plan des connaissances.

Vous pouvez également accéder aux sujets de concours des années précédentes – publiés par divers éditeurs – afin d’avoir une idée plus précise des questions posées et, par conséquent, des connaissances à acquérir.

Les qualités requises pour devenir gendarme

Le métier de gendarme, par la responsabilité qu’il implique et les situations variées auxquelles il expose, requiert de fait un nombre non négligeable de qualités !

Première évidence : la gendarmerie étant, par définition, fortement hiérarchisée, il est nécessaire d’avoir le sens du devoir, le respect du commandement, soit une discipline de tous les instants… Et un rapport serein, non conflictuel à l’autorité !

Deuxième exigence : il est impératif d’avoir naturellement l’esprit d’équipe, le goût de la cohésion, le sens de la complémentarité des talents : c’est à ce prix qu’on réussit une opération… ou pas !

Troisième qualité requise : posséder une excellente condition physique… doublée d’une réelle maîtrise de soi et d’une capacité naturelle à gérer le stress. Les aléas du métier exposent en effet régulièrement à des situations dangereuses, des individus agressifs, fragiles ou encore sous l’emprise d’alcool, de stupéfiants, etc. Il faut savoir y répondre avec recul et sang-froid.

Quatrième impératif : être disponible, mobile, réactif… certaines interventions étant menées de nuit ou durant les week-ends et jours fériés.

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