Annuler
Menu
Accueil / Mes salariés / Conseils / La démocratisation du sport en entreprise : priorité nationale

La démocratisation du sport en entreprise : priorité nationale

Publié en Avril 2022

Développer l’activité sportive, l’ouvrir au plus large public possible : telle est l’ambition de la loi sur la démocratisation du sport en France, adoptée en mars 2022. Fait nouveau : le texte fait la part belle aux entreprises, ainsi encouragées à multiplier les offres d’Activité Physique ou Sportive (APS) pour leurs collaborateurs. Objectif avoué : lutter contre la sédentarité et ses conséquences (stress, surpoids, maladies cardiovasculaires…), améliorer la qualité de vie au travail et, au-delà, la santé des Français. Un enjeu majeur, à l’heure où, selon l’OMS, 10 % des décès en Europe sont liés à la sédentarité.

Davantage de sport au travail, d’accord : mais pourquoi ?

À ceux qui jugeraient la loi « gadget », rappelons quelques chiffres :

  • 80 % des travailleurs ont une activité sédentaire ;
  • 87 % des cas de maladie professionnelle sont liés à cette sédentarité, qui génère douleurs de dos, de cervicales, mauvaise circulation, Troubles Musculo-Squelettique (TMS), etc. ;
  • 72 % des actifs vont travailler en voiture… même pour des trajets inférieurs à 1 km ! ;
  • 6 % seulement s’y rendent en marchant. Et encore moins, 3 %, s’y rendent à vélo.

En termes de santé publique, le constat est d’autant plus inquiétant que :

  • Crise sanitaire et développement du télétravail – appelé à perdurer dans bien des secteurs - ont entraîné chez de nombreux salariés une diminution des comportements actifs avec parfois une prise de poids.
  • Tendance lourde, le nombre d’actifs de plus de 50 ans est en augmentation constante. Et devrait s’accroitre encore dans la décennie à venir. Une population plus exposée, par la force des choses, aux pathologies cardiaques, à l’hypertension, au diabète, etc… souvent causés par un déficit d’activité physique.

Or, face à cette situation, à peine une entreprise sur cinq propose aujourd’hui en France une Activité Physique ou Sportive (APS) à ses collaborateurs. C’est dire s’il y a urgence à convertir les entreprises aux bienfaits du sport, à leur donner les moyens de réduire une sédentarité, qui tue chaque année plus de 5,3 millions de personnes dans le monde.

À lire aussi : Les enjeux du sport en entreprise

Que dit la loi pour les entreprises ?

Afin d’inciter les entreprises à encourager la pratique sportive et d’encadrer leurs démarches en ce sens, la loi stipule désormais que :

  • Les conseils d'administration doivent prendre en considération le bien-être des salariés et mettre en place les activités sportives adéquates.
  • Les RH, en relation avec les services de santé au travail, sont invitées à sensibiliser les salariés sur l’intérêt des pratiques d’APS en milieu professionnel.
  • Toute entreprise désireuse d’adapter ses locaux ou son fonctionnement à la pratique de l’APS peut bénéficier d’un crédit d’impôt, notamment pour :
    - installer une salle de sport au sein de l’entreprise ;
    - aménager vestiaires et douches ;
    - mettre à disposition de ses salariés matériels et équipements sportifs ;
    - mettre en place des cours collectifs ;
    - souscrire à un abonnement collectif à une salle de sport proche du siège de l’entreprise. Ou, éventuellement, créer un ticket-sport au bénéfice des salariés ;
    - offrir un accès à une application de fitness pour permettre aux salariés de s’entraîner à leur rythme.

L’entreprise peut ainsi intégrer le sport dans le quotidien des collaborateurs, à la fois via de nouvelles infrastructures (salle dédiée, parking à vélo…) ou encore en aménageant leur emploi du temps… pour permettre par exemple des pauses d’étirements ou des séances d’activités physiques. Autant d’occasions de favoriser la pratique du sport, de manière flexible et plaisante.

À lire aussi : Comment développer un programme de sport en entreprise ?

Quel impact pour l'entreprise ?

À l’évidence, la loi implique que l’entreprise mobilise, en fonction de ses moyens, les ressources humaines et matérielles permettant de développer la pratique sportive de ses salariés. Quelles conséquences concrètes pour l’employeur et les travailleurs ?

Pour l’employeur

Pour l’'employeur, cela suppose d’assurer la sécurité des installations sportives, de mettre en place les actions d’information et de formation nécessaires, et de protéger, in fine, la santé physique et mentale des travailleurs. Une contrainte, certes, qui présente cependant de multiples effets positifs.

À noter :
d’après une récente étude conduite par le Medef, les salariés qui pratiquent une activité sportive en entreprise améliorent de 10 à 14 % leur productivité.

Par ailleurs, le sport fait baisser le taux d’accidents du travail et d’absentéisme de 30 à 40 %. Enfin, le sport augmente l’attractivité de l’entreprise, notamment auprès des jeunes générations, pour qui le bien-être au travail est désormais une priorité. Et pour cause : il véhicule une image dynamique, saine, bienveillante, qui permet d’attirer les nouveaux talents et de les fidéliser. Soit une réelle plus-value, à la fois en termes d’image et de potentiel.

Pour le salarié

Chaque salarié est libre de suivre les recommandations de la nouvelle loi. L’implication des travailleurs s’opère en effet sur la base du volontariat. Et s’y refuser ne peut être sanctionné. Les bénéfices pour les salariés seront multiples : réduction du stress, de la fatigue, des risques cardiaques, des risques de cancer (notamment du colon), amélioration de la motivation, des performances, renforcement de l’estime de soi, du sentiment d’appartenance...

À lire aussi : Comment prévenir les troubles musculo-squelettiques (TMS) en entreprise ?

Le sport, facteur d’inclusion ?

Avec son objectif de démocratiser l’accès au sport, la loi s’affirme enfin, en entreprise, comme un formidable facteur d’inclusion. Il s’agit notamment de faciliter la pratique du sport pour les personnes en difficulté ou situation de handicap. C’est que l’expérience témoigne des bénéfices du sport en termes de bien-être, notamment pour les salariés les plus fragiles, qu’ils soient atteints de maladie chronique ou en perte d’autonomie, qu’ils soient effacés ou manquent de confiance en eux. En effet, le sport permet d’évoluer au travail dans une ambiance plus décontractée, d’échapper au stress, à la compétition.

De plus, la pratique d’une activité physique entre collègues renforce les liens, stimule l’entraide et l’esprit de groupe. En entreprise, le sport possède la vertu de mettre salariés et managers sur un pied d’égalité. Une manière de dépasser les inégalités sociales et hiérarchiques, de créer du lien entre « anciens » et nouveaux arrivants. Bref, de faciliter l’intégration et le vivre ensemble.

À lire aussi : La santé des salariés, une priorité même en période de télétravail

RETOUR À LA LISTE DES ARTICLES

La Matmut vous accompagne...

La Mutuelle Ociane Matmut vous propose plusieurs solutions pour protéger vos salariés dans le cadre de leur activité professionnelle.

Découvrez des offres adaptées à vos besoins et votre budget.

Devis mutuelle entreprise

À lire aussi : 

La qualité de vie et des conditions de Travail (QVCT) : qu'est-ce que c'est et comment faire ?

Découvrez les principales informations à retenir