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DLC et DDM : deux dates à connaître

Publié en juin 2023

Pour nous aider à gérer sans danger nos stocks alimentaires, il existe actuellement deux types de dates sur les emballages : la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM). La Matmut vous fournit quelques explications pour que vous puissiez mieux en tenir compte.

Date limite de consommation (DLC) et date de durabilité minimale (DDM)

Reconnaissons que, malgré l’existence de la date limite de consommation (DLC) et de la date de durabilité minimale (DDM), il y a encore des doutes et des incompréhensions, d’autant que les sigles DLC et DDM ne figurent pas de façon explicite sur les emballages.

La notion de date limite de consommation (DLC) a l’avantage d’être claire : la DLC signifie qu’au-delà de la date indiquée sur l’emballage, on ne devrait plus consommer le produit alimentaire en question. Précisons que pour les aliments demandant une conservation au réfrigérateur ou au congélateur, la date limite de consommation n’a de sens que si la chaîne du froid est respectée.

Quant à la date de durabilité minimale (DDM), elle s’avère plus difficile à comprendre. Que signifie l’expression de « durabilité minimale » ? Que le produit est bon jusqu’à la date indiquée, mais qu’après cette date il n’est pas nécessairement impropre à la consommation. Ce qu’il est important de savoir, c’est qu’un produit dont la DDM est dépassée risque juste d’avoir moins de goût ou d’être moins nourrissant, sans pour autant présenter de risque pour votre santé.

Concrètement, les produits alimentaires « à consommer de préférence avant » (DDM) peuvent être conservés au-delà de la date indiquée sur leur emballage, au risque de perdre juste leurs qualités gustatives et nutritionnelles. En revanche, soyez vigilant(e) avec les produits frais, « à consommer jusqu’au », en respectant cette date limite de consommation (DLC).

DLC : à consommer jusqu’au… et DDM : de préférence avant le...

La DLC signifie donc « à consommer jusqu’à la date indiquée, mais pas au-delà ! », tandis que la DDM indique « à consommer de préférence avant la date indiquée, mais c’est encore possible après cette date ».

Au-delà de ces explications, et de façon plus concrète, selon quels critères ces dates sont-elles déterminées ? Comment les différencier en examinant des emballages sur lesquels les sigles DLC et DDM ne figurent pas ? Quelles sont les précautions à prendre avec l’une et avec l’autre ? Voyons cela plus en détail.

Les aliments concernés par la DLC et la DDM

Pour comprendre ce qui distingue le principe de la DLC de celui de la DDM, il faut connaître les types d’aliments qu’elles concernent. Or, la réglementation française classe les denrées alimentaires en deux types, selon qu’elles sont périssables ou « très périssables ».

DLC pour les denrées alimentaires « très périssables »

Ce sont des produits frais, ou préparés à partir de produits frais, souvent riches en eau, et n’ayant pas été « stabilisés ». Cela signifie qu’ils n’ont pas subi de traitement, par la chaleur ou par d’autres procédés, pour neutraliser les micro-organismes présents en eux (principalement des bactéries). Il faut conserver ces aliments dans des conditions appropriées, souvent au réfrigérateur. Au-delà de la date indiquée, ils peuvent se détériorer rapidement et devenir toxiques, sous l’effet de la prolifération de ces micro-organismes.

Voici les principaux types d’aliments « très périssables » :

  • la viande fraîche, le poisson et les fruits de mer crus ;
  • la charcuterie et les produits à base de viande crue ;
  • le lait cru et les produits laitiers frais ;
  • les fromages à la découpe ou râpés ;
  • les préparations fraîches telles que les sandwiches, les salades, les raviolis… ;
  • les plats préparés cuits mais non stabilisés ;
  • les préparations à base de crème ou d’œuf (desserts, pâtisseries, crèmes brûlées, etc.) ;
  • les produits décongelés.

DDM pour les denrées alimentaires « périssables »

Pratiquement tous les aliments sont périssables. La nuance qui est faite par la réglementation française entre « périssable » et « très périssable » concerne le risque sanitaire. Celui-ci est bien moindre pour les aliments simplement « périssables », qui ont souvent été chauffés ou fermentés. Plus stables que les aliments « très périssables », ils doivent pourtant souvent être conservés dans un endroit sec et frais, voire au réfrigérateur ou au congélateur.

Voici les principaux types d’aliments « périssables » selon la réglementation française :

  • les préparations stables à base de viande ou de poisson ;
  • les pâtes, le riz et les autres céréales ;
  • les conserves ;
  • les desserts lactés, les produits laitiers pasteurisés ;
  • les beurres et matières grasses.

Que faire quand la date est dépassée ?

Il n’y a pas d’obligation de retrait de la vente des produits dont la DDM est dépassée. En revanche, les commerçants doivent retirer de leurs rayons les aliments dont la DLC est dépassée. Cela traduit bien les différences entre DLC et DDM : la première est impérative, la seconde est relative.

Quand la DLC est dépassée

Au-delà de la date limite de consommation, généralement précédée de la mention « à consommer jusqu’au… », pas d’hésitation : ne consommez pas les produits, mais jetez-les ou mettez-les au compost selon leur composition.

Quand la DDM est dépassée

La DDM est souvent précédée de la mention « à consommer de préférence avant ». Répétons-le, une fois la DMM passée, l’aliment peut encore être consommé sans risque. L’inconvénient, c’est qu’à partir de la date indiquée, il commence à perdre de la saveur, de la senteur ou d’autres propriétés qui font l’originalité de son goût ou de sa texture (on parle de propriétés organoleptiques).

Cette dégradation gustative n’est pas la même selon les aliments ni selon les modes de conservation. En outre, le goût de chacun est déterminant : vous seul(e) pouvez décider si l’aliment vous plaît encore ! Observez-le, sentez-le, goûtez-le et prenez votre décision.

Le bon sens dans les dates

Si la DLC est précisée sur les aliments très périssables, ce n’est pas toujours le cas de la DDM : beaucoup d’aliments ont bien une date limite, mais sans la mention « à consommer de préférence avant ». Par principe de précaution, il faudrait les jeter quand la date est dépassée. Or, parce qu’elles sont mal interprétées, les dates de consommation et de durabilité seraient responsables de 20 % du gaspillage alimentaire, selon la Commission européenne.

L’une des solutions à ce problème, c’est de connaître les aliments les plus stables, que vous pouvez consommer au-delà de la date limite indiquée :

  • les biscuits secs, les céréales, le beurre et le lait longue conservation (non ouvert) peuvent être consommés plusieurs mois après leur date limite ; 
  • les conserves, les pots de confiture non ouverts, le café, le thé, les pâtes sèches, le riz, la moutarde, peuvent être consommés plusieurs années après leur date limite ; 
  • d’autres aliments sont pratiquement impérissables s’ils sont bien conservés : le sucre, le miel, les épices, le vinaigre ; 
  • notez enfin que certains vins se bonifient avec les années et que le sel peut se conserver durant des millénaires si on le garde à l’abri de l’humidité.

Dans tous les cas, quel que soit le produit, vérifiez son état avant de le consommer, en faisant confiance à vos perceptions : un emballage gonflé, une mauvaise odeur à l’ouverture, une texture suspecte doivent vous alerter.

Des consommateurs mieux informés

En ce qui concerne la DMM, depuis novembre 2022, le ministère de l’Agriculture recommande à l’industrie alimentaire de « mieux informer le consommateur que le produit reste consommable sans risque pour la santé » au-delà de la date indiquée.

 Comment ? En étant plus explicite sur les emballages. Ainsi, la DMM peut être précédée de la mention « Pour une dégustation optimale, » ou bien suivie de la précision « Ce produit peut être consommé après cette date » ou de toute mention suffisamment claire pour le consommateur.

En cas de doute, s’abstenir !

Faites régulièrement le point sur les dates limites des aliments contenus dans vos placards et dans votre réfrigérateur, mais aussi dans votre congélateur. Et gardez à l’esprit qu’il est préférable de jeter un produit encore bon parce que vous avez des doutes. Évitez de vous rendre malade avec un aliment qui vous semblait « limite » et que vous avez décidé de garder. Cependant, pour ne pas risquer de trop jeter, la Matmut vous conseille de n’acheter, autant que possible, que les quantités que vous avez l’habitude de consommer.

Petite histoire des dates limites

En France, les premières dates limites de vente des produits alimentaires sont apparues dans les commerces à la fin des années 1950. La mention d’une date limite de consommation (DLC) est devenue obligatoire en 1984.

Quant à la DDM, elle a remplacé en 2015 la DLUO (date limite d’utilisation optimale), dont elle reprend le principe : une date au-delà de laquelle les qualités gustatives diminuent sans que l’aliment présente de risque biologique.

Bon à savoir : 
La DLC serait-elle l’invention du plus célèbre des gangsters américains, Al Capone ? Il est vrai que dans les années 1930, après l’alcool prohibé, il s’était mis à distribuer des produits laitiers. Offusqué qu’on ait livré du lait tourné, il aurait exigé qu’une date limite soit indiquée sur les bouteilles.

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