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Vaccin contre les papillomavirus : intérêt et prise en charge

Publié en juin 2023

Les papillomavirus sont des virus sexuellement transmissibles. Dans 10 % des cas, une infection à papillomavirus provoque des lésions risquant d’évoluer en cancers. La protection la plus efficace contre ce risque est un vaccin, facultatif mais pouvant être remboursé à 100 %.

Papillomavirus : transmission, symptômes et risques

On dit souvent « le papillomavirus » mais, en réalité, il existe plusieurs papillomavirus. Ce sont des virus très communs dans la nature, susceptibles d’infecter une grande variété d’espèces animales. Certains s’attaquent en particulier aux humains.

Les papillomavirus humains

Ces virus qui ciblent l’espèce humaine sont appelés « papillomavirus humains » ou « virus du papillome humain », termes souvent abrégés respectivement en PVH et VPH. Dans le langage courant, « le papillomavirus » désigne les papillomavirus humains et par extension une infection par l’un de ces virus. Et quand on parle de « vaccin contre le papillomavirus », il s’agit en réalité d’un vaccin qui cible plusieurs souches de papillomavirus.

À lire aussi : L’essentiel sur les papillomavirus humains

Des virus sexuellement transmissibles

Les virus de la famille des papillomavirus se transmettent facilement, et quasiment exclusivement à l’occasion de rapports sexuels. Sexuellement transmissibles, ils infectent principalement les parties génitales : vulve, vagin, col de l’utérus chez la femme ; pénis et scrotum chez l’homme. Mais ils sont susceptibles d’infecter d’autres parties du corps, comme la gorge ou l’anus.

Infection à papillomavirus : symptômes et évolution

Dans la majorité des cas, une infection à papillomavirus reste silencieuse. Les papillomavirus infectant la peau et les muqueuses, ils peuvent toutefois y provoquer l’apparition de verrues et d’autres lésions, susceptibles de provoquer des démangeaisons, des saignements vaginaux...

 Dans 90 % des cas, le corps parvient à éliminer le virus dans les deux années qui suivent l’infection. Mais dans 10 % des cas, l’infection persiste au-delà de 2 ans et devient chronique. Elle peut causer le développement de lésions précancéreuses (dysplasies), qui à leur tour risquent de déboucher sur un cancer dans un délai de 10 à 30 ans. Ainsi, 99 % des cancers du col de l’utérus sont provoqués par une infection chronique au papillomavirus.

Quels sont les papillomavirus les plus dangereux ?

À ce jour, plus de 200 types (ou souches) de papillomavirus humains ont été identifiés. Ceux des types 1, 2 et 3, par exemple, sont souvent responsables de verrues cutanées bénignes. En revanche, les papillomavirus humains de type 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58 (et en particulier les deux premiers) sont responsables de la plupart des infections chroniques pouvant entraîner des cancers.

Ces papillomavirus sont à eux seuls mis en cause dans 90 % des verrues des parties génitales et de l’anus (condylomes), 90 % des cancers du col de l'utérus et 80 % des cancers de l’anus.

Vaccin contre les papillomavirus

Depuis 2006, des vaccins contre les papillomavirus humains sont disponibles. Ce sont des vaccins préventifs et non pas curatifs (ils ne permettent donc pas de soigner une infection à papillomavirus en cours). C’est pourquoi ils sont conseillés à un public jeune. Au fur et à mesure des avancées de la recherche, les vaccins contre les papillomavirus mis sur le marché ciblent de plus en plus de souches.

La vaccination contre le papillomavirus est-elle obligatoire ?

En France, le vaccin contre les papillomavirus ne fait pas partie de la liste des vaccins obligatoires. En revanche, il est fortement recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) pour trois types de publics.

Pour qui et à quel âge ?

Le vaccin contre le papillomavirus est fortement recommandé :

  • en prévention, aux jeunes filles et garçons de 11 à 14 ans révolus, n’ayant pas été exposés au risque d’infection par le HPV, donc qui n’ayant pas encore eu de rapports sexuels ;
  • en rattrapage, aux jeunes filles et garçons de 15 à 19 ans révolus non encore vaccinés ;
  • aux hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, jusqu’à 26 ans révolus, afin de prévenir les lésions précancéreuses anales, les cancers de l’anus et les condylomes (verrues génitales).

Quels vaccins contre les papillomavirus sont disponibles en France ?

En France, deux vaccins contre les infections à papillomavirus sont actuellement disponibles :

  • gardasil 9 (Merck Sharp & Dohme/IAVI) : c’est un vaccin nonavalent, c’est-à-dire qu’il cible neuf souches de papillomavirus (6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52, 58) ;
  • cervarix (GSK Vaccines) : c’est un vaccin bivalent, c’est-à-dire qu’il cible deux types de papillomavirus, les plus dangereux (16 et 18). Toutefois, ce vaccin ne sera plus commercialisé après le deuxième trimestre 2023.

Schéma vaccinal

On parle de schéma vaccinal pour indiquer que la vaccination est complète. Dans le cas des papillomavirus, cela dépend du type de vaccin et du public concerné.

Le schéma vaccinal pour le Gardasil 9 est le suivant :

  • pour les jeunes filles et garçons âgés de 11 à 14 ans révolus, 2 injections espacées de 6 à 13 mois sont nécessaires ;
  • pour les filles et garçons âgés de 15 à 19 ans révolus, 3 injections sont nécessaires. La deuxième injection doit être injectée 2 mois après la première et la troisième 6 mois après la première ;
  • pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, jusqu’à 26 ans révolus : 3 doses sont nécessaires. La deuxième dose a lieu 2 mois après la première et la troisième dose (rappel) a lieu 6 mois après la première.

Le vaccin Cervarix est utilisé uniquement chez les filles, si le schéma vaccinal a été initié avec ce vaccin. Son schéma vaccinal dépend de l’âge :

  • pour les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans révolus : 2 injections espacées de 6 mois sont nécessaires ;
  • pour les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans révolus, 3 doses sont administrées. La deuxième dose doit être injectée 1 mois après la première et la troisième 6 mois après la première.

Bon à savoir :
Les femmes vaccinées contre les infections à papillomavirus doivent malgré tout procéder à un dépistage systématique du cancer du col de l’utérus. Ce dernier se fait par frottis tous les 3 ans entre 25 et 65 ans.

Faut-il se faire vacciner contre les papillomavirus ?

La vaccination contre les papillomavirus étant facultative, la question peut se poser, en particulier lorsque l’on est parent, à propos de ses propres enfants. Comme tous les vaccins, le vaccin contre les papillomavirus n’échappe pas à la polémique. C’est un vaccin qui cible un public spécifique et qui protège contre des cancers. Si vous hésitez à y avoir recours pour vous-même ou pour vos enfants, parlez-en à votre médecin traitant ou à votre gynécologue.

À lire aussi : Vaccins : quelles sont les idées reçues ?

Prise en charge du vaccin contre les papillomavirus

Il est légitime de s’interroger sur la prise en charge du vaccin contre les papillomavirus, et son remboursement par la Sécurité sociale, puisqu’il ne fait pas partie des vaccins obligatoires.

Le vaccin contre le papillomavirus est-il remboursé ?

Le remboursement du vaccin contre les papillomavirus est au minimum partiel, s’il est limité à la prise en charge par la Sécurité sociale. Il est généralement intégral, car le reste à charge est remboursé par la majorité des mutuelles ou complémentaires santé.

Taux de remboursement du vaccin contre les papillomavirus

Le remboursement du vaccin contre les papillomavirus par la Sécurité sociale s’effectue sur prescription médicale, au taux de 65 %. Les 35 % restants sont susceptibles d’être remboursés par la mutuelle ou complémentaire santé dont vous disposez.

Absence d’avance de frais

En ce qui concerne la prise en charge du vaccin contre le papillomavirus, dans certains centres de vaccination, vous pouvez être dispensé de l’avance de frais.

Bon à savoir : 
À compter de l’automne 2023 le gouvernement lance une campagne de vaccination en milieu scolaire, gratuite et généralisée, contre les infections à papillomavirus. Accessible chaque année à tous les collégiens en classe de 5e – aussi bien aux filles qu’aux garçons –, et uniquement sur accord parental, elle s’accompagne d’une prise en charge intégrale du vaccin contre les papillomavirus.

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