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Comment réagir à une piqûre d’insecte ou une morsure de serpent ?

Publie en juillet 2022

Les piqûres d’insectes et les morsures de serpents – que certains appellent par erreur piqûres de serpent – peuvent devenir des urgences médicales. Apprenez à les prévenir, à vous soigner vous-même ou vos proches si elles surviennent. Et à reconnaître les symptômes nécessitant l’intervention des secours.

Piqûres d’insectes : pourquoi et comment ils piquent ?

Les guêpes, abeilles, frelons – beaucoup plus rarement les bourdons – sont des insectes susceptibles de piquer avec un dard ou un aiguillon. Si les abeilles ne piquent que lorsqu’elles se sentent en danger, elles peuvent être plus teigneuses en période d’orage, à proximité de leurs ruches.

En revanche, les guêpes et les frelons sont plus souvent agressifs, particulièrement à proximité de leurs nids ou lorsqu’ils recherchent de la nourriture. Lors de la piqûre, guêpes, frelons ou abeilles injectent leur venin en plantant leur dard ou leur aiguillon. L’abeille ne peut piquer qu’une fois et meurt après la piqûre : son dard barbelé et la glande à venin qui lui est attaché restent plantés dans la peau.
À l’inverse, les dards de la guêpe et du frelon, eux, ne restent pas dans la zone attaquée, ce qui permet à ces insectes de pouvoir piquer à plusieurs reprises.

Piqûres d’insectes : quelles réactions causent-elles ?

Les piqûres des guêpes, abeilles et frelons peuvent entraîner trois types de réactions :

Piqûres : une réaction locale

La plupart du temps, la piqûre d’insecte provoque sur la zone piquée une douleur localisée, un gonflement ainsi qu’une rougeur ou œdème. Des démangeaisons sont aussi possibles, particulièrement s’il s’agit d’une piqûre de taon, cette dernière étant par ailleurs médicalement sans danger.

 En cas de piqûre de frelon, la réaction physique sur la zone piquée peut être plus importante, car le dard long du frelon injecte le venin non pas juste sous la peau, mais directement dans un vaisseau.

 Si la zone piquée se situe au niveau du visage, sur le cou ou dans la bouche ou la gorge, la rougeur ou l’œdème peut devenir rapidement volumineux et entraîner une difficulté respiratoire potentiellement dangereuse. Dans quelques cas graves, la vie de la personne piquée peut être menacée.

Piqûres : une réaction allergique

Une seule piqûre de guêpe, d’abeille ou de frelon peut avoir des conséquences graves si la personne a déjà été sensibilisée au venin. C’est-à-dire qu’elle a déjà, auparavant, développé une allergie après une piqûre du même insecte.
Déceler cette réaction allergique n’est pas compliqué : le gonflement autour de la zone piquée dépasse 10 cm et peut même se prolonger sur des articulations voisines. Un choc anaphylactique est aussi possible auquel cas, il s’agit d’une urgence vitale.
Une personne allergique doit toujours avoir à portée de main la trousse d’urgence prescrite par son médecin. Cette trousse contient, entre autres, un stylo d’adrénaline auto-injectable ainsi qu’un stylo d’entraînement, utile pour que les proches sachent quoi faire rapidement en cas de piqûre.

Piqûres : une réaction toxique

Elle survient quand la personne a été piquée un grand nombre de fois et s’est donc vu injecter une quantité conséquente de venin. Pour les adultes, cette réaction toxique peut survenir le plus souvent au-delà de 20 piqûres. Mais pour les enfants, la quantité de piqûres inquiétante est beaucoup plus basse : 4 ou 5 piqûres peuvent suffire à démarrer une réaction toxique.

La réaction à l’endroit des piqûres est intense, mais on observe aussi des symptômes généraux supplémentaires : vomissements, maux de tête, diarrhée, fatigue ou encore vertige. Plus rarement, des pertes de connaissance.
Si ces symptômes apparaissent, les proches de la personne piquée doivent réagir très vite, car il s’agit d’une urgence vitale.

Que faire immédiatement après une piqûre d’insecte ?

Qu’il s’agisse de guêpe, d’abeille ou de frelon, les mesures suivantes sont salvatrices :

  • tentez d’identifier l’insecte en cause. L’abeille a un corps volumineux et porte des bandes colorées. La guêpe a quant à elle une taille très fine et arbore des bandes jaune vif et noires. Le frelon ressemble à la guêpe, mais il est beaucoup plus gros. Le bourdon – plus rarement responsable de piqûre – est plus gros qu’une abeille, très velu et son vol fait du bruit ;
  • si la piqûre est survenue sur une main, pensez à enlever d’éventuelles bagues ;
  • tentez, même si c’est difficile, de ne pas gratter la piqûre, cela ne fait qu’accentuer la démangeaison. À la place, frottez en douceur la paume de votre main sur la piqûre ;
  • s’il s’agit d’une piqûre d’abeille, des précautions s’imposent et c’est pour cette raison qu’il faut s’efforcer d’identifier l’insecte fauteur de piqûre. Car, pour la piqûre d’abeille, le dard barbelé et la poche à venin qui y est attachée sont encore plantés dans la peau. Le dard de l’abeille doit donc être ôté en grattant avec l’ongle ou un objet fin, comme une carte de crédit.
  • la zone piquée doit être désinfectée en deux fois. Une première fois avec de l’eau savonneuse puis, dans un second temps, avec une solution antiseptique ;
  • appliquez ensuite sur la zone piquée, si possible, de la glace durant environ 15 minutes. Pour éviter de brûler la peau, la glace doit être enveloppée dans un torchon ;
  • prenez un antalgique léger type paracétamol en cas de douleur ;
  • la personne piquée doit enfin stopper toute activité physique durant 30 à 40 minutes, le temps que les symptômes diminuent. Ce délai passé, si les symptômes ont bien perdu en intensité, elle peut alors reprendre ses activités.

Bon à savoir : 
Contrairement à une habitude qui a la vie dure, en cas de piqûre d’abeille, la pince à épiler est proscrite pour ôter le dard. Elle risque en effet d’écraser la poche à venin et donc d’envoyer une dose supplémentaire de venin dans la plaie.

Que faire quelques heures après une piqûre d’insecte ?

  • même si la personne piquée n’a pas de terrain allergique, des démangeaisons avec rougeur restent possible dans les 24 h suivant la piqûre. On peut alors appliquer une pommade antihistaminique sur la zone piquée, débarrassée de dard et correctement désinfectée ;
  • si 24 heures après, l’endroit piqué reste rouge, enflé et douloureux, il faut consulter un médecin. Il pourra ainsi traiter une éventuelle infection au point de piqûre ou encore prescrire des antihistaminiques qui devraient soulager la personne piquée.

A lire aussi : Comment lutter contre les moustiques et apaiser les piqûres ?

Comment réagir en urgence à une piqûre d’insecte ?

Les circonstances de certaines piqûres imposent une réaction médicale rapide. Il faut appeler les secours (15 ou le 112) et allonger la personne piquée en position latérale de sécurité dans les cas suivants :

  • piqûre dans la bouche ou dans la gorge entraînant des difficultés à respirer ;
  • piqûres nombreuses : plus de 20 pour un adulte et entre 4 et 5 pour un enfant.
  • si la personne piquée est allergique au venin de guêpes, frelons ou abeilles et si un ou plusieurs symptômes apparaissent tel une difficulté à respirer, un gonflement de la langue, de la gorge ou des yeux. Des nausées, diarrhées et vomissements. Ou encore un urticaire (éruption cutanée) généralisé, une coloration anormale de la peau ou une grande pâleur ainsi que la survenue de fièvre ou de frissons.

Comment éviter les piqûres d’insecte type guêpe, frelon ou abeille ?

Quelques conseils pratiques permettent d’éviter la plupart les piqûres d’insectes, qu’il s’agisse d’abeilles, de frelons et de guêpes :

  • évitez les parfums et crèmes solaires odorantes ;
  • portez des vêtements couvrants de préférence de couleur claire ;
  • en présence d’insectes, faites des mouvements calmes pour les déloger quand ils vous dérangent ;
  • si une guêpe, une abeille ou un frelon pénètre dans votre véhicule, inutile de paniquer. Stoppez calmement votre véhicule dès que vous le pouvez et ouvrez les fenêtres pour laisser sortir l’insecte ;
  • en cas de déjeuner à l’extérieur, ne mangez pas et ne buvez pas mécaniquement : jetez systématiquement un œil à ce que vous vous apprêtez à avaler pour éviter d’ingérer par mégarde un insecte.
  • un nid de guêpe ou de frelon à proximité de votre domicile doit, systématiquement, être détruit par des professionnels compétents.

Morsure de serpent : quels sont les risques ?

Le serpent est un animal sourd qui sort surtout lorsque le temps est chaud et humide. Venimeux ou non, il ne mord que lorsqu’il se sent attaqué, lorsqu’on lui marche dessus ou qu’on l’approche de trop près. L’injection de venin se fait par l’entremise de dents spécialisées : les crochets. Les serpents mordent, contrairement à une image erronée selon laquelle ils piqueraient comme les abeilles et les guêpes.

La France compte très peu de serpents venimeux : seules quatre espèces de vipères sont susceptibles d’infliger des blessures graves, voire, dans des cas heureusement très rares, la mort. On peut aisément reconnaître les vipères : elles ont une tête triangulaire, plusieurs rangées d’écailles entre l’œil et la gueule et des pupilles fendues à la verticale.

Morsures de serpent : quelles réactions causent-elles ?

Dans environ une morsure sur deux, le serpent n’a pas le temps d’injecter le venin contenu dans des glandes placées dans sa bouche. Lorsqu’aucun venin n’est injecté, on parle de « morsure sèche » : la personne mordue n’a que les traces de morsure et ne ressent de douleur qu’aux deux points exacts de la morsure. Ces morsures sèches de serpent sont absolument sans danger médical, en dehors de la peur qu’a pu ressentir la personne mordue.

Lorsque le serpent injecte son venin, on parle alors d’envenimation. Là, la personne mordue peut présenter plusieurs symptômes, outre la trace de morsure :

  • douleurs vives au niveau de la morsure ;
  • gonflement et rougeur aux points de morsure.

Au-delà d’un certain temps – entre une demi-heure et plusieurs heures – la personne mordue avec venin peut ressentir aussi des nausées ou maux de ventre, voire constater des vomissements ou une diarrhée. Elle peut aussi ressentir un malaise ou supporter une chute de tension ou encore ressentir des difficultés à respirer ou témoigner d’une certaine confusion. Certaines personnes allergiques au venin du serpent peuvent aussi présenter un choc anaphylactique – une réaction allergique très violente – qui comporte un risque pour la vie du blessé.

Que faire en cas de morsure de serpent ?

Impossible de savoir dans l’immédiat si la morsure est sèche (sans risque) ou s’il y a envenimation. Il faut donc systématiquement appeler les secours en composant le 15 ou le 112. Puis les réflexes suivants s'imposent :

  • placez la victime de morsure au calme et empêchez-la de s’agiter pour ralentir la propagation du venin dans le corps ;
  • désinfectez si possible la plaie avec un antiseptique et surtout immobilisez le membre mordu, là encore pour ralentir la diffusion du venin ;
  • ôtez tout ce qui pourrait serrer la zone mordue, par exemple des chaussures ou chaussettes, une montre ou encore des bagues ;
  • si la victime ressent une douleur, on peut lui donner un paracétamol. Surtout aucune aspirine ou anti-inflammatoire ;
  • si la victime de morsure de serpent perd connaissance, placez-la en position latérale de sécurité, en attendant les secours et restez à ses côtés.

Morsure de serpent : ce qu’il ne faut surtout pas faire

Évitez par contre certaines habitudes dangereuses, mais qui ont pourtant la vie dure :

  • aucun garrot ne doit être posé, cela risque d’infliger des lésions très graves au membre mordu. De même, aucun bandage compressif ;
  • ne sucez pas la plaie et n’utilisez pas les kits d’aspiration anti venin, totalement inefficaces ;
  • il ne faut ni pommader la trace de morsure, ni lui appliquer de la glace.

Comment éviter les morsures de serpent ?

Quelques conseils de base permettent d’éviter la vilaine mésaventure d’une morsure de serpent :

  • ne touchez jamais un serpent rencontré en chemin même s’il est immobile et semble mort. La plupart du temps, il somnole simplement ! Reculez doucement pour ne pas l’effrayer ;
  • bien sûr, n’essayez jamais de le capturer ou de le tuer. C’est dangereux et il s’agit de surcroit d’un délit depuis 1976 ;
  • lorsqu’il fait chaud et/ou humide, munissez-vous d’un bâton pour taper le sol et créer ainsi des vibrations qui avertiront le serpent et l’éloigneront. Ou encore, agitez les broussailles avec un bâton : c'est un avertissement visuel que percevra le serpent ;
  • ne posez d’ailleurs jamais vos mains sur un mur, sous une pierre ou sous une pile de bois avant d’avoir contrôlé l’absence de serpent ;
  • aucune promenade en extérieur sans un téléphone mobile chargé pour, si besoin, prévenir les secours.

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