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La déshydratation

Publié en mars 2023

La déshydratation est un manque important d’eau et de sels minéraux, entravant le fonctionnement de l’organisme. Le risque de déshydratation est constant, mais il varie en intensité selon les contextes (température extérieure, activité physique) et les profils (personnes âgées, jeunes enfants, malades chroniques…). Limiter ce risque suppose de maintenir une bonne hygiène de vie et de répondre rapidement aux premiers symptômes de déshydratation.

Les causes de la déshydratation

D’un point de vue général, la déshydratation survient lorsque vous ne remplacez pas, en buvant et en mangeant, le volume de liquide que vous perdez quotidiennement. Les risques de déshydratation augmentent donc en fonction de la vitesse à laquelle votre corps perd du liquide. Certaines situations favorisent cette déshydratation.

La consommation de diurétiques

On désigne par diurétique toute substance accélérant l’élimination de l’eau et des sels minéraux par l’urine. Consommer une substance diurétique augmente la fréquence de vos urines et vous empêche de vous réhydrater correctement. L’alcool, le thé et le café, sont des diurétiques. Mais certains médicaments, notamment ceux prescrits en cas de maladie cardiovasculaire, jouent le même rôle. En cas de prise d’une substance diurétique, il est donc important d’augmenter votre consommation d’eau.

Une transpiration excessive

La transpiration est un mécanisme par lequel votre corps maintient sa température interne en refroidissant la peau par évaporation de la sueur en surface. Lors d’efforts physiques intenses ou d’épisodes caniculaires, la chaleur corporelle augmente. Elle est régulée par davantage de transpiration, ce qui fait perdre plus d’eau. Les situations de transpiration excessive constituent donc logiquement un facteur de risque de déshydratation.

Des maladies qui déshydratent

Autres causes potentielles de la déshydratation, les maladies qui occasionnent une perte anormale de liquide. Celles qui provoquent fièvre, diarrhées et vomissements sont responsables d’une déshydratation car elles poussent le corps à éliminer d’importantes quantités d’eau en un temps restreint. À noter que les personnes âgées et les nourrissons ont plus de risques de se déshydrater lors de ces maladies.

Une insuffisance hydrique

La cause la plus courante de déshydratation reste l’apport insuffisant en eau. Le fait de ne pas boire suffisamment est à l’origine de la plupart des déshydratations légères. Celles-ci minent le quotidien à coups de mal de crâne, de sensations de fatigue et de déconcentration.

Bon à savoir 
Parmi les constituants du corps humain, l’eau figure en première position, représentant en moyenne 60 % de la masse corporelle d’un adulte. Ce pourcentage varie pourtant selon les individus. La teneur en eau dépend par exemple de la corpulence. Ainsi, plus le poids d’une personne est faible, plus la teneur en eau de son corps est élevée. Cette proportion diminue avec l’âge. Ainsi, un nouveau-né comporte 75 à 80 % d’eau, mais ce taux tombe à 65 % après un an.

Les profils à risque de déshydratation

Certaines personnes, par leur âge ou leur condition physique, sont plus susceptibles que d’autres de se déshydrater. Voici les principaux profils à risque :

Les personnes âgées

Avec l’âge, la fonction rénale ainsi que la capacité du corps à réguler sa température s’altèrent. Aussi, les personnes âgées ont-elles parfois une diminution de la sensation de soif, ce qui entrave leur hydratation continue. Dans ces conditions, il faut être particulièrement vigilant lors des périodes de fortes chaleurs ou en cas d’efforts physiques importants.

Les personnes souffrant de troubles du comportement

Une partie de l’apport hydrique journalier se fait par l’alimentation, notamment lorsqu’on consomme des aliments riches en eau comme les fruits et les légumes. C’est pourquoi les risques de déshydratation augmentent lors de troubles du comportement alimentaire. D’une manière similaire, les personnes présentant des problèmes de santé mentale comme la perte de mémoire peuvent avoir tendance à s’abstenir de boire de l’eau.

Les nourrissons et les jeunes enfants

Puisque l’eau est présente en plus grande proportion dans leur corps que chez les adultes, les nourrissons et les jeunes enfants sont plus sensibles à la perte hydrique, notamment lorsqu’ils manifestent de la fièvre, des vomissements et de la diarrhée (gastro-entérite, salmonellose…).

Les malades chroniques

Le diabète, l’insuffisance rénale et, d’une manière générale, toutes les maladies chroniques ayant pour effet de limiter les capacités du corps à réguler son niveau de liquide, prédisposent les personnes qui en sont atteintes à la déshydratation.

Les symptômes de la déshydratation chez l’adulte et l’enfant

Il existe plusieurs stades de gravité de la déshydratation, stades qui varient eux-mêmes selon les profils, occasionnant différents symptômes.

Premiers symptômes

C’est par une sensation de soif que le corps alerte sur son état de déshydratation. Outre ce premier symptôme, lorsque la déshydratation commence à affecter une personne, on observe les signes suivants :

  • fatigue ;
  • légère perte de poids (de l’ordre de 5 %) ;
  • sécheresse des lèvres ;
  • crampes musculaires ;
  • brunissement des urines et diminution de la fréquence de miction ;
  • somnolence et irritabilité.

Signes d’une déshydratation avancée

La déshydratation est dite grave lorsque la perte de poids qu’elle provoque devient supérieure à 5 % du poids initial du sujet. Si la perte de poids excède les 10 %, la déshydratation commence à porter atteinte au fonctionnement des organes vitaux. À partir de 5 % de perte de poids, un ou plusieurs des symptômes suivants peuvent se manifester :

  • fièvre ;
  • maux de tête ;
  • vertiges, étourdissements, malaises ;
  • sensation de soif intense ;
  • bouche et langue sèches ;
  • production d’urine très réduite, voire nulle ;
  • changement d’aspect de la peau, qui devient froide, pâle et sèche ;
  • symptômes oculaires : yeux enfoncés et regard terne ;
  • modifications comportementales : signes d’affaiblissement, apathie ou au contraire agitation.

Symptômes de déshydratation spécifiques

Chez les nourrissons : Si vous soupçonnez une déshydratation et que votre nourrisson présente un ou plusieurs des symptômes suivants, il est impératif de consulter immédiatement votre médecin.

  • teint pâle et yeux cernés ;
  • rythme de respiration rapide ;
  • apathie anormale ;
  • difficultés à se réveiller ;
  • gémissements ;
  • poursuite des vomissements malgré l’administration de solutions de réhydratation orales (SRO) ;
  • enfoncement des fontanelles ;
  • comportement inhabituel ;
  • perte de poids supérieure à 5 %.

Chez les personnes âgées : Il existe des symptômes de déshydratation caractéristiques, lorsque celle-ci touche les personnes âgées.

  • perte d’appétit ;
  • fatigue inhabituelle ;
  • somnolence inhabituelle ;
  • légère fièvre.

À lire aussi : Comment bien manger après 60 ans ? 

Comment lutter contre la déshydratation ?

Bien que constitué en majorité d’eau, le corps humain ne possède pas la capacité de stocker durablement ses liquides (contrairement à la graisse !). De fait, il élimine son eau en permanence en transpirant, en respirant ou par l’urine.

Lutter contre la déshydratation implique donc d’une part de s’hydrater le plus régulièrement possible et dans les bonnes proportions, pour compenser les pertes de liquides et, d’autre part, de se rendre attentif aux signes corporels ainsi qu’aux conditions environnementales. Voici quelques moyens simples de prévenir la plupart des déshydratations :

  • hydratez-vous suffisamment: le corps humain a besoin en moyenne d’un apport de 2 litres d’eau par jour. Ce volume varie selon l’âge et le poids des personnes et ne correspond toujours qu’à un minimum. Si vous avez des difficultés à boire suffisamment d’eau, vous pouvez aussi boire du thé (sans sucre) ou ajouter des fruits (citron, orange, concombres…) pour aromatiser votre eau ; 
  • mangez des aliments riches en eau: pour vous aider à choisir, sachez qu’en moyenne la teneur en eau est de 90 % pour les légumes verts, de 80 à 95 % pour les fruits frais, de 75 % pour les œufs et de 60 à 70 % pour la viande et le poisson ; 
  • adaptez votre comportement: si la déshydratation se manifeste plus vite lorsqu’il fait chaud ou au cours d’efforts physiques, c’est principalement par manque d’anticipation. En cas de fortes chaleurs, forcez-vous à boire plus d’eau que d’habitude. Toujours en cas de chaleur, raisonnez-vous et ne pratiquez pas d’efforts physiques intenses, qui risqueraient de vous déshydrater ; 
  • n'attendez pas d’avoir soif pour boire: c’est un principe important. La sensation de soif est un signal de votre corps pour vous indiquer qu’il souffre déjà d’une légère déshydratation. Alors n’attendez pas d’avoir soif, conservez en permanence une gourde pleine avec vous et buvez à intervalles réguliers ; 
  • soyez attentif(-ve) aux signes de déshydratation: apprenez à reconnaître les symptômes (mal de tête, sécheresse au niveau des lèvres, soif, urine moins fréquente et brunie) et hydratez-vous plus rapidement et plus intensément lorsque vous les ressentez ; 

Bon à savoir 
Pour estimer avec précision la quantité d’eau quotidienne que vous devez boire pour vous hydrater convenablement, vous pouvez procéder à un rapide calcul.
Commencez par soustraire 20 kg à votre poids réel. Multipliez le nombre obtenu par 15 et ajoutez-y 1 500. Le nombre obtenu correspond à une valeur en millilitres.
Par exemple :
Pour un homme de 70 kg, le calcul sera le suivant : 70 – 20 = 50 ; 50 x 15 = 750 ; 750 + 1 500 = 2 250. Cet homme doit donc boire 2 250 ml, soit 2,25 l d’eau par jour pour bien s’hydrater.

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