Jouets pour enfants : normes et précautions contre les risques d’accidents

Si la plupart des jouets respectent les exigences de sécurité, certains d’entre eux, issus des circuits de la contrefaçon, présentent des dangers pour les enfants : risques d’inflammabilité, d’empoisonnement, d’étouffement… Quelles précautions prendre ? À quelles normes se fier ? Que faire en cas de jouet défectueux ?

Sécurité des jouets : les normes en vigueur

Dans l’Hexagone, la mise d’un jouet sur le marché est conditionnée au respect d’une norme NF (française) et d’une directive CE (européenne) :

• la norme française NF EN 71 : elle fixe les exigences de sécurité auxquelles doit se soumettre le fabricant. Elle certifie que les propriétés physiques et mécaniques du jouet lui permettent de résister aux contraintes liées à son utilisation par un enfant. Elle garantit, par des tests, que le jouet ne présente aucun risque, en termes de toxicité et d'inflammabilité ;
• le marquage CE : apposé par le fabricant, il atteste que le jouet satisfait aux exigences européennes de sécurité. En d’autres termes : il garantit que les procédures d’évaluation de conformité ont été appliquées. Par ailleurs, il doit être apposé de façon lisible, visible et indélébile sur le jouet, son étiquette ou son emballage. Le sigle CE est un marquage… pas une certification. C’est une déclaration de conformité, par laquelle le fabricant (ou l'importateur) du jouet s'engage à respecter les exigences de sécurité visées par la norme européenne. Il s'agit donc seulement d'un auto-contrôle.

Bon à savoir :
Chaque année, les douanes françaises saisissent près d’un million de jouets considérés comme dangereux.

Jouets pour enfant : les précautions à prendre

Si les normes imposées aux jouets diminuent notablement leur dangerosité, elles ne font pas tout. Pour s’assurer que votre enfant ne court aucun risque et éviter l’accident domestique, il convient de prendre quelques précautions dès l’achat. Avant de dégainer votre carte bleue, voici les réflexes à adopter :

• vérifiez d’abord que le jouet comporte, à minima, la norme CE, ou mieux encore, la norme NF EN 71, qui vous assure que l’objet répond aux exigences essentielles de sécurité ;
• lisez les avertissements présents sur l’emballage de façon à acheter un jouet adapté à l’âge de votre enfant et à ses capacités (habileté, développement…). À titre d’exemple, les jouets comportant des petits éléments et des cordes longues présentent un risque d’étouffement ou d’étranglement pour les plus petits. Leur boite vous en avertit : « Attention ! Ne convient pas aux enfants de moins de 36 mois (3 ans) ». Tenez-en compte !
• pour les jeunes enfants, évitez les jouets qui comportent des mécanismes pliants (risque de pincement ou de coupure) ;
• faites attention aux jouets à piles et vérifiez la sûreté du boîtier : les piles ne doivent pas être aisément accessibles aux enfants ;
• préférez les plastiques colorés dans la masse : les peintures des jouets sont sensibles aux chocs et peuvent s'écailler… pour finir dans la bouche de vos bambins.

Bon à savoir :
Si vous avez le goût du « vintage », attention aux vieux jouets ou aux anciens jouets artisanaux, rarement conformes aux normes actuelles de sécurité. N’hésitez pas à demander à pouvoir les manipuler pour en vérifier la solidité et le fonctionnement. Un jouet en mousse, par exemple, s’il a été abîmé et présente des parties arrachées peut provoquer ingestion et étouffement.

Que faire si mon jouet est défectueux ?

Si un jouet s’avère défectueux, n’hésitez pas à saisir la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF). Elle procèdera à un contrôle dans ses laboratoires. Après analyse, si le jouet s’avère dangereux, un procès-verbal (vous donnant droit à réparation) pourra être établi. Et la vente de l’article sera suspendue.

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