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À la découverte du shiatsu, ce massage par pression... qui soulage !

Publié en décembre 2022

S’il fait désormais partie du paysage, le shiatsu, assimilé à une « pratique de bien-être », reste mal connu. Derrière ce terme exotique se trouve pourtant une technique dont les vertus sont réelles. Alors, comment ça marche ? Quels bienfaits en attendre sur le plan physique ou psychologique ? Existe-t-il des contre-indications, des précautions à prendre ?

Le massage shiatsu, c'est quoi ?

Définition

Composé à partir des mots japonais « shi » (doigts) et « atsu » (pression), le terme « shiatsu » signifie littéralement : « pression des doigts ». Il désigne une technique de massage traditionnelle de l’Archipel, qui utilise les doigts et les paumes des mains pour exercer des pressions en des points déterminés du corps.  

Ses vertus thérapeutiques sont reconnues depuis 1957 par le Ministère de la Santé nippon, notamment « pour corriger les dysfonctionnements de l’organisme et améliorer le bien-être ».

Origines

Les premières mentions du shiatsu remontent aux premiers siècles de notre ère. La technique est détaillée dans divers traités de médecine japonaise, influencés par la tradition chinoise. Selon cette dernière, le corps est parcouru par des méridiens, canaux complexes reliant les différents organes, où circule l’énergie vitale : le Qi.
Mais en cas de blessure, de maladie, etc., le Qi peut venir à manquer dans certaines zones de l’organisme, générant des désordres physiques ou psychiques. Le shiatsu permet d’y remédier, en rétablissant, par une série d’étirements et de pressions sur les méridiens, la bonne circulation du Qi.

Notez que cette perception du corps, bâtie sur les méridiens et le concept de Qi, n’est pas seulement à l’origine du shiatsu : elle sert aussi de base à l'acupuncture et à certains arts martiaux, comme le tai chi chuan (fondé sur une série d’exercices destinés à dénouer les épaules, la taille, les hanches, etc., pour mieux porter les coups).

Thérapie à part entière ou simple exercice de bien-être ?

Si les Japonais ont recours au shiatsu depuis des siècles, ce n’est qu’après-guerre, en 1957, que sa pratique est officiellement reconnue par le gouvernement nippon comme une « thérapie à part entière ». 

Popularisée en Occident dans les années 1970, la discipline fait naturellement des émules dans l’Hexagone. Mais en dépit de la résolution Lannoye/Collins, adoptée par le Parlement Européen, qui reconnait en 1997 le shiatsu comme « thérapie non conventionnelle digne d’intérêt », aucun pays du Vieux Continent ne considère à ce jour le massage shiatsu comme un acte médical ou paramédical. En France, il est ainsi classé comme une « pratique de prévention et de bien-être ».

 La raison ? L’existence des méridiens et du Qi, qui servent de fondements au shiatsu, reste à démontrer scientifiquement. La communauté médicale demeure donc prudente, faute d’études à grande échelle… Cependant, beaucoup d’adeptes affirment que les effets positifs du shiatsu sur nombre de patients sont patents.

Comment se pratique le shiatsu ?

Lors d’une séance de shiatsu, le praticien commence par effectuer un bilan de santé du patient. Relativement exhaustif, cet examen inclut :

  • un entretien : durant lequel le patient est interrogé sur ses habitudes de vie, son activité professionnelle, son état émotionnel et ses antécédents médicaux (maladies, accidents, etc.) ;
  • une observation détaillée : le praticien examine la respiration du patient, sa posture, sa dentition, son teint, ses yeux et ses oreilles ;
  • une palpation : pour vérifier l’état de l’organisme, le praticien examine au touché le corps du patient (dos, poitrine, bas-ventre, etc.), notamment pour en détecter les douleurs ou les variations de température. Il prend par ailleurs le pouls sur chaque poignet.

Ce bilan préliminaire effectué, le massage peut commencer ! Il s’effectue soit sur un tapis de sol, soit en position assise, sur une chaise, pour travailler plus particulièrement les épaules, le dos, la nuque ou la tête. Le patient reste habillé, de préférence avec des vêtements légers facilitant le contact avec la peau.
Le praticien procède au massage shiatsu en exerçant, sur des points spécifiques le long des méridiens, des étirements et des pressions à l’aide de la paume de ses mains, de ses coudes ou de ses doigts.

Précision importante : par nature, le massage shiatsu est particulièrement appuyé. Il exerce de fortes pressions sur les points dits « énergétiques », définis par la médecine traditionnelle japonaise, pour soulager les dysfonctionnements corporels et renforcer les capacités d'autoguérison. En conséquence : il peut s’avérer douloureux. La maxime des praticiens de l’Archipel n’en fait d’ailleurs pas mystère : « plus le massage fait mal, plus il fera du bien » !
Et même si, en traversant les frontières, le shiatsu s’est adouci pour s’adapter au public occidental, plus rétif à la douleur, certaines pressions peuvent se révéler déplaisantes. Si vous êtes particulièrement sensible, n’hésitez pas à aborder la question avant la séance : le praticien pourra ainsi ajuster le protocole du massage à votre degrés de tolérance physique.

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Quels sont les bienfaits du shiatsu ?

Rappelons-le, le shiatsu n’est pas un acte médical et n’a pas vocation à se substituer aux soins prodigués par un professionnel de santé. En revanche, il peut compléter avantageusement un traitement, en permettant de soulager le patient ou d’accélérer sa guérison. 

Par ses techniques, qui conjuguent étirements et massages approfondis, le shiatsu permet en effet de décongestionner les tissus, relancer la circulation et stimuler le système lymphatique (chargé de nettoyer les déchets et toxines au sein de l’organisme). Employé comme thérapie complémentaire, le shiatsu contribue à apaiser les symptômes articulaires ou musculaires, respiratoires ou digestifs, nerveux ou psychologiques. 

Les bienfaits du shiatsu sont donc variés : 

  • soulagement des troubles musculo-squelettiques : crampe, tendinite, lombalgie, sciatique ;
  • réduction des souffrances associées à certaines pathologies : cancer, sclérose en plaque, fibromyalgie (syndrome qui affecte le système nerveux, entraînant des douleurs chroniques dans l'ensemble du corps) ;
  • stimulation de la circulation sanguine et lymphatique ;
  • soulagement de certaines douleurs gynécologiques ou digestives ;
  • réduction du stress ;
  • amélioration de la qualité du sommeil ;
  • renforcement du système immunitaire.

À titre d’exemple, le shiatsu est aujourd’hui fréquemment utilisé dans les maisons de retraite pour aider les résidents atteints de la maladie de Parkinson ou d'Alzheimer. Dispensées chaque semaine, les séances de massage contribuent à soulager leurs gênes et leurs douleurs, tout en améliorant leur appétit et leur état moral. Le shiatsu est également employé pour lutter contre les effets nocifs de la chimiothérapie (fatigue, nausées, etc.).

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Existe-t-il des effets secondaires ?

Comme tout massage approfondi, le shiatsu peut avoir des effets secondaires, qui varient notablement selon le patient, son état physique, émotionnel, etc.

Ces effets se manifestent parfois dès la séance. Les plus courants sont :

  • une sensation de froid : signe du relâchement musculaire provoqué par le massage ;
  • des gargouillements, des contractions intestinales ou une brusque envie d'uriner : les intestins, l'estomac et la vessie étant des organes très réactifs à la palpation et à la pression.

Les effets secondaires du shiatsu peuvent aussi survenir après la séance. Les plus fréquents sont :

  • une brutale sensation de fatigue : conséquence du processus engagé par l’organisme (notamment le foie, les reins, les intestins et les poumons) pour éliminer les toxines ;
  • des maux de tête, voire un état nauséeux : tous deux liés à la constriction, puis la relaxation des vaisseaux sanguins provoquées par le massage ;
  • des douleurs au niveau du dos : générées par les pressions et manipulations opérées sur cette zone lors du massage.

Ces effets, en général sans gravité, peuvent se faire sentir jusqu’à 72 heures après une séance de shiatsu, en particulier après la première. Ils font partie, selon les praticiens, du « processus normal d’ajustement de l’organisme ». Ils disparaissent ensuite pour laisser place aux bienfaits du massage. Si toutefois ces symptômes persistent, voire s’aggravent au-delà de 72 heures, contactez votre praticien ou, à défaut, votre médecin généraliste, afin d’en déterminer l’origine et les soigner. 

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Quelles sont les précautions à prendre avant d’essayer le shiatsu ?

Vérifiez votre condition physique

Avant de prendre un rendez-vous, vous devez impérativement vérifier auprès de votre médecin traitant si vous êtes dans une condition physique compatible avec le shiatsu.

Selon votre état de santé, le massage shiatsu peut s’avérer contre-indiqué, voire dangereux. C’est le cas, par exemple :

  • si vous souffrez de lésions cutanées (plaies ouvertes) ou d'inflammations (brûlures récentes) ;
  • si vous êtes victime d'hémorragie ou d'ulcère ;
  • si vous souffrez régulièrement d'asthme ;
  • si vous êtes fiévreux (signe d'infection) ou atteint de maladie contagieuse ;
  • si vous donnez des signes de phlébite (rougeur, chaleur, callosité) ;
  • si vous êtes victime d’une pathologie cardio-vasculaire ou porteur d’un pacemaker ;
  • si vous souffrez d'un cancer ;
  • si vous venez de subir une opération chirurgicale, avec anesthésie générale (vous devez alors attendre au moins un mois avant tout massage) ;
  • si vous présentez une fragilité osseuse ;
  • si vous êtes enceinte ;
  • si vous sortez d’un repas particulièrement lourd ;
  • si vous êtes sous l’emprise d'alcool ou de drogues.

Gardez à l’esprit que ces contre-indications ne relèvent pas d’un excès de prudence médicale. Elles vous protègent de dangers réels, voire vitaux.
En cas de phlébite, par exemple, tout massage exercé sur les jambes peut déplacer un caillot sanguin et provoquer une embolie pulmonaire.

Fuyez les charlatans !

Nous l’avons dit, le shiatsu n’est pas considéré en France, à ce jour, comme une activité médicale ou paramédicale. Il s’agit avant tout d’une pratique de prévention et de bien-être. Elle est donc, par définition, moins encadrée que la médecine classique et le risque d’y trouver des praticiens douteux ou mal formés n’est donc pas négligeable. Avant de prendre un rendez-vous, mieux vaut donc se renseigner auprès de la Fédération Française de Shiatsu Traditionnel, qui contrôle les connaissances théoriques et pratiques des professionnels, leur délivre un certificat de praticien et veille à faire respecter un strict code de déontologie.

L’organisme met par ailleurs à disposition du public un annuaire de professionnels certifiés : la meilleure garantie de trouver, près de chez vous, un patricien compétent. L’annuaire signalant les mieux notés et mettant régulièrement à jour les avis des patients.

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