Le thé et ses bienfaits

Avec près de 300 milliards de litres consommés par an, le thé représente la deuxième boisson la plus bue dans le monde derrière l’eau. Thé vert, noir, blanc, fumé… : les bienfaits du thé dépendent de la variété. La Mutuelle Ociane Matmut vous informe.

Les thés et le théier

Tous les thés (thé noir, thé vert, blanc ou bleu) ne proviennent que d’un seul arbuste, le théier, dont on cultive différentes variétés. Le nom scientifique du théier est Camelia sinensis, le « camélia chinois ». Sa culture a en effet débuté en Chine vers la fin de l’Antiquité, soit il y a plus de 2 000 ans. Ce qui différencie surtout les thés, en goût et en propriétés, c’est leur méthode de fabrication, et notamment le séchage.

Bon à savoir :
Le rooibos n’est pas un thé, malgré son autre nom de « thé rouge ». En effet, il ne s’agit pas de feuilles de théier, mais d’un autre arbuste, le rooibos (Aspalathus linearis). Celui-ci ne pousse qu’en Afrique et ne produit pas de théine.

Le thé vert

Thé traditionnel le plus consommé en Asie, il est obtenu grâce à une méthode de fabrication particulière qui permet d’arrêter l’oxydation des feuilles de théier. Pour cela, les producteurs procèdent à un « bain de chaleur ». En Chine, on les plonge dans des cuves d’eau chauffées au feu.

Au Japon, elles sont exposées à de la vapeur chaude, un étuvage qui donne à ce thé vert des senteurs marines. Ensuite, les feuilles sont roulées, plutôt en forme de nattes si l’on se trouve en Chine, plutôt en forme d’aiguilles au Japon. Enfin, on procède à un séchage final. Le thé vert chinois le plus célèbre est le gunpowder, avec ses feuilles roulées en forme de billes. Du côté du Japon, les thés verts populaires portent les noms de sencha et matcha.

Bienfaits du thé vert

Sa puissante capacité antioxydante est le bienfait du thé vert le plus reconnu. Les antioxydants ont la faculté de ralentir le vieillissement de l’organisme. Ceux du thé vert correspondent d’abord aux tanins, lesquels lui donnent son amertume. Mais le thé vert contient aussi, en des proportions 10 fois plus élevées que le thé noir, de l’épigallocatéchine (EPGC), un autre antioxydant très puissant.

Le thé vert est bien un stimulant, car il libère, comme le café, de la caféine, appelée « théine ». Mais elle est moins concentrée et associée à des tanins qui en limitent l’effet excitant.

Boire du thé vert aurait d’ailleurs aussi un effet apaisant, grâce à la théanine, un acide aminé. Celui-ci réduirait l’hypertension provoquée par la caféine et agirait sur le système nerveux contre le stress et pour favoriser la détente.

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Le thé noir

Le thé noir est d’invention plutôt récente. Appelé aussi « thé rouge » en Chine, il a été inventé par les Anglais pour des raisons marchandes. En effet, il conserve ses propriétés gustatives bien plus longtemps que son cousin vert, une nécessité lorsque les cargaisons voyagent de longs mois.

Pour le fabriquer, les feuilles sont flétries par ventilation pendant au moins 18 heures. Le but est d’assouplir les feuilles afin de les rouler avec facilité. Lors du roulage, l’objectif n’est pas de détruire mais de stimuler les enzymes responsables de l’oxydation. S’ensuit l’exposition des feuilles dans des salles d’oxydation, où la température est d’une vingtaine de degrés et où l’humidité atteint les 95 %. Enfin, les feuilles sont chauffées et tamisées.

Bienfaits du thé noir

S’il est riche en antioxydants, le thé noir en contient moins que le thé vert, à cause de son oxydation. Son apport en théine (caféine) étant important, il peut être utilisé comme le café pour se maintenir éveillé et concentré. Le thé noir contient aussi des antioxydants particuliers (la théaflavine et la théarubigine), qui jouent un rôle dans l’efficacité de la digestion et dans la prévention des maladies cardiovasculaires.

Enfin, le thé noir est pourvoyeur de fluor, ce qui signifie qu’en boire régulièrement participe à l’entretien de l’émail tout en prévenant la formation de la plaque dentaire.

Le thé blanc

Si l’on parle de thé blanc, c’est parce que ce dernier est fabriqué à partir de bourgeons et de jeunes feuilles cueillis au printemps. Ainsi, ce thé doit son nom au fin duvet blanc présent à la surface des feuilles lors de la récolte. Ce thé est légèrement fermenté (12 %), bien plus que le thé vert, mais moins que le thé noir. Le processus de sa fabrication se fait au rythme naturel, presque sans interventions mécaniques : les feuilles sont flétries en extérieur, au soleil, et ne sont pas roulées. C’est ainsi que l’oxydation lors du séchage se fait très lentement, d’abord au soleil puis à l’ombre.

Bienfaits du thé blanc

Non transformé et très peu oxydé, le thé blanc conserve des bienfaits antioxydants presque aussi importants que ceux du thé vert. Aussi, le thé blanc jouerait un rôle dans la bonne conservation de l’élastine et du collagène de la peau.

Le thé pu’er

La particularité du thé pu’er, qui doit son nom à celui d’une ville chinoise, est qu’il se présente sous la forme de galettes compactes. En effet, sur les routes commerciales de la Chine ancienne, les producteurs avaient pris l’habitude de compacter le thé afin d’en faciliter le transport et la conservation.

Sa fabrication est identique à celle du thé vert. La différence de taille est que les feuilles sont compactées en fin de processus. Dans la méthode traditionnelle, une fois mises en galettes, les feuilles commencent une fermentation particulièrement longue, ce qui permet de qualifier le pu’er de thé post-fermenté. La méthode traditionnelle donne un pu’er qui est dit « cru ».

Depuis les années 1970, une autre méthode destinée à massifier la production est apparue. La fermentation y est accélérée (entre 45 jours et 3 mois), donnant à ce thé dit « cuit » des notes de champignons et de sous-bois. Le pu’er cru est un thé noble, le seul qui puisse être vieilli comme le vin. Il existe d'ailleurs des crus de pu’er qui valent plus cher que certains grands vins !

Bienfaits du thé Pu’er

Tous les pu’er, qu’ils soient crus ou cuits, ont des vertus antioxydantes au même titre que le thé vert. Mais les bienfaits du thé pu’er résident surtout dans sa capacité à lutter contre le cholestérol. En effet, lors de la fermentation, des moisissures se forment sur les feuilles de thé, produisant des molécules utilisées dans les médicaments anticholestérol. En outre, la fermentation développe d’autres molécules, comme les statines, dont le rôle est d’inhiber la formation de cholestérol.

Le thé oolong ou thé bleu

C’est un thé dont l’oxydation est incomplète. À mi-chemin entre le thé vert et le thé noir, il se voit parfois attribuer le nom de « thé bleu ». Il est produit traditionnellement dans la province chinoise du Fujian et à Taïwan, où il représente la quasi-totalité de la production.

Les feuilles de thé oolong sont flétries en extérieur pendant plusieurs heures et ratissées régulièrement. Leur séchage se fait dans une salle humide et les producteurs choisissent quand arrêter l’oxydation en se fiant à leur odorat et à leur toucher. Ensuite, les feuilles sont torréfiées à haute température pendant quelques minutes, ce qui les prépare au roulage : la feuille peut être roulée en forme de perle, de torsade ou juste froissée.

Chaque méthode de roulage vise à faire remonter les huiles essentielles à la surface. Un dernier séchage à 100 °C parfait la fabrication.

Bienfaits du thé oolong

Le bienfait principal du thé oolong réside dans ses propriétés antioxydantes. Son oxydation incomplète lui permet de conserver la plupart de ses antioxydants les plus puissants, comme l’EGCG. Il contient aussi certains composés du jasmin (cis-jasmone et cis-jasmonate de méthyle), qui ont des effets sédatifs et anxiolytiques.

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