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Maladie de Crohn : symptômes, diagnostic et traitement

Publié en décembre 2024

La maladie de Crohn est une inflammation chronique du tube digestif touchant surtout l’intestin grêle et le côlon. Cette pathologie auto-immune se manifeste par des symptômes variés et seuls des examens médicaux spécifiques permettent d’en faire le diagnostic. Les options de traitement allant des corticoïdes aux immunosuppresseurs visent à améliorer la qualité de vie et susciter une rémission durable.

Maladie de Crohn : qu’est-ce que c’est ?

La maladie de Crohn est une maladie qui peut atteindre en même temps ou successivement un ou plusieurs segments du tube digestif, de la bouche à l’anus. Elle fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin comme la rectocolite hémorragique (RCH).
Cette inflammation chronique des tissus du tube digestif est causée par un dérèglement du système immunitaire intestinal.

Non contagieuse, la maladie de Crohn se manifeste par des périodes de « poussées » dont la fréquence et l’intensité varient selon les patients. Et par des phases de rémission (dites aussi d’accalmie) sans symptômes pouvant être de longue durée.
Chez certains patients, la première poussée d’une maladie de Crohn peut être suivie d’une longue période de rémission.

La maladie de Crohn est susceptible de prendre différentes formes selon les zones affectées (côlon, iléon, œsophage…). Il est impossible de prédire la fréquence des poussées : ce n’est qu’au fil de la maladie que se distinguent les patients dont les poussées sont espacées ou plus rapprochées.

Maladie de Crohn : les causes

Les causes de survenue de la maladie de Crohn sont complexes et pour l’heure encore inconnues car de nombreux facteurs (génétiques, immunitaires, environnementaux) semblent y contribuer.
Si elle n’est pas héréditaire, il existe pourtant un facteur génétique de prédisposition identifié : une anomalie du gène Nod2 observée chez 20 % des malades de Crohn.

Parmi les facteurs environnementaux, le tabagisme est, sinon une cause de la maladie de Crohn, un facteur aggravant la sévérité et la fréquence des poussées. Dans tous les cas, arrêter la consommation de tabac améliorera l’état des patients souffrant de cette maladie.

La recherche explore d’autres pistes dans la survenue de la maladie de Crohn, notamment le rôle de l’alimentation. En l’absence de réponses encore stables, les soignants recommandent souvent d’exclure ou limiter fruits et légumes dans les phases de poussées. Les épices et les boissons contenant de la caféine peuvent, elles aussi, aggraver les symptômes de poussées de la maladie de Crohn.

Maladie de Crohn : est-elle fréquente et quand la diagnostique-t-on ?

La maladie de Crohn est de plus en plus fréquente dans les pays industrialisés. En France elle touche 150 000 personnes (1).
Cette inflammation chronique du système digestif est souvent découverte entre 15 et 30 ans mais elle touche parfois des enfants ou adolescents (entre 12 et 14 ans) et peut aussi se déclarer après 60 ans.

À retenir :
Une unique association nationale soutient et informe les malades de Crohn et de rectocolite hémorragique (RCH) : l’AFA Crohn-RCH France. L’association encourage aussi les programmes de recherche.

Maladie de Crohn : les symptômes

Les symptômes de la maladie de Crohn présentent une double difficulté : ils sont peu spécifiques et ne peuvent être observés que lors des phases de poussées.
Cette double caractéristique entraîne souvent un retard de diagnostic responsable entre autre d’un état de fatigue, d’amaigrissement, de pâleur (carence en fer ou vitamine B12) ainsi que d’une cassure de la courbe de poids/taille pour les enfants et les adolescents.

Les différentes formes de la maladie de Crohn et les principaux symptômes

On peut distinguer différentes formes et symptômes de maladie de Crohn selon la localisation des lésions :

  • « colique pure » : lorsque la maladie ne touche que le côlon (la plus longue partie du gros intestin), elle se traduit par des diarrhées, des maux de ventre et la présence de sang dans les selles ;
  • « iléale pure » : dans ce cas, seul l’iléon (dernière section de l’intestin grêle avant le gros intestin) est affecté. Les malades expérimentent alors des douleurs à droite de la partie basse du ventre, des nausées et des diarrhées ;
  • « oesophago-dudénale » : lorsque la maladie affecte l’œsophage et le début de l’intestin grêle, les patients expérimentent les mêmes symptômes vus plus haut associés à des renvois acides et des brûlures d’estomac.

D’autres formes plus rares de la maladie de Crohn peuvent associer les symptômes digestifs à :

  • des rhumatismes articulaires dans les membres et au niveau de la colonne cervicale ;
  • des problèmes dermatologiques : aphtes buccaux ou érythème noueux (nodules durs et douloureux) sur les jambes et avant-bras ;
  • une atteinte aux yeux, en particulier une uvéite (inflammation des tissus intraoculaires).

Diagnostic et traitement de la maladie de Crohn

Diagnostic et examens

Si un diagnostic s’accompagne toujours d’un bilan sanguin et d’analyse des selles, c’est un examen chirurgical, l’iléocoloscopie, qui s’avère indispensable au diagnostic de la maladie de Crohn.

L’iléocoloscopie permet au médecin d’examiner les lésions intestinales (rectum, côlon, partie terminale de l’intestin grêle) grâce à une mini caméra introduite via l’anus. Cet examen se fait sous anesthésie générale. L’observation des signes d’inflammation et de fragilité se double de biopsie (petits prélèvements de la paroie intestinale).

Si la maladie de Crohn a une localisation haute, l’examen est réalisé grâce à une endoscopie digestive haute aussi appelée gastroscopie. Cet examen de l’oesophage, l’estomac et du duodénum (première partie de l’instestin grêle) se fait par introduction d’une mini-caméra via la bouche ou le nez. Selon les cas, l’anesthésie peut être générale, locale voire être réduite à une légère sédation. D’autres examens spécifiques peuvent être nécessaires au bilan d’une maladie de Crohn notamment une IRM, un entéroscanner ou une échographie.

Traitement de la maladie de Crohn et suivi médical

S’il n’existe pas encore de soins à même de guérir une maladie de Crohn, le traitement consiste pour l’heure à soulager les symptômes lors des phases de poussées et à prévenir autant que possible rechutes et complications. Il s’agit pour l’essentiel de traitements médicamenteux destinés à diminuer l’activité du système immunitaire à base d’anti-inflammatoires et d’immunosuppresseurs.

Le choix spécifique des médicaments employés dépend aussi bien de la sévérité des symptômes, de l’étendue des lésions et de la ou des zones touchées du tube digestif.
Dans un certain nombre de cas, un traitement chirurgical (exérèse intestinale) peut intervenir en cas d’échec ou inefficacité du traitement médical d’une maladie de Crohn. Une chirurgie peut aussi traiter d’éventuels abcès ou fistules.

Quelle prise en charge pour la maladie de Crohn ?

La maladie de Crohn peut être reconnue comme une affection de longue durée ou ALD.
Lorsqu’elle est reconnue comme ALD, les examens et soins liés à cette pathologie sont pris en charge à 100 % dans la limite des tarifs de l’Assurance maladie.
La maladie de Crohn fait partie des affections de longues durées dites “exonérantes” : le patient est exonéré du ticket modérateur.

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(1) Source AFA Crohn-RCH-France