Conséquences des nuisances sonores : comment les prévenir et les éviter ?

Au travail, lors d’un concert ou même chez soi, les nuisances sonores peuvent avoir des conséquences sur votre santé si elles sont prolongées. Troubles du sommeil, stress, perte de l’audition pour les bruits les plus violents : quels sont les effets du bruit au quotidien ? Comment lutter contre la pollution sonore ?

Les conséquences des nuisances sonores sur la santé

Lors d’une journée de travail de 8h, l’exposition à un bruit continu représente une nuisance à partir de 80 décibels dB(A)*. Le seuil de douleur auditif se situe à 120 dB(A). Au-delà de 135 dB(A), l’exposition au bruit devient dangereuse, même si elle est de courte durée.

En matière de santé, la pollution sonore peut avoir des effets multiples :

Conséquences sur le plan auditif

Après avoir subi une nuisance sonore prolongée, il est possible de souffrir d’acouphènes temporaires : il s’agit de bourdonnements continus accompagnés d’une baisse temporaire de l’audition. Ce phénomène s’estompe tout seul si l’oreille n’est pas soumise à un nouveau bruit excessif.

Pour les nuisances sonores importantes, les conséquences peuvent être plus graves. L’exposition prolongée au bruit intense détruit progressivement les cellules auditives. À terme, une perte de l’audition peut être observée, pouvant aller de la surdité légère à la surdité profonde et irréversible. Ce phénomène concerne notamment les employés du bâtiment, de l’industrie ou des transports, soumis aux bruits des engins de chantier et des moteurs au quotidien.

Conséquences sur le reste de l’organisme

Le bruit représente un danger pour l’audition, mais pas seulement. Les nuisances sonores au travail peuvent avoir des répercussions sur la qualité du sommeil, engendrant une fatigue chronique. Le bruit constitue aussi un facteur de stress et d’irritabilité au travail, par son aspect subi et son impact sur la concentration.

Indirectement, le bruit augmente aussi les risques d’accident du travail : il peut empêcher l’audition des signaux de sécurité ou la communication verbale, en particulier en usine, dans les métiers agricoles, du bâtiment ou des travaux publics.

À lire aussi : Bruits de voisinage : quels sont les recours possibles ? 

Le saviez-vous ?

Un klaxon de voiture peut atteindre 90 décibels. Le bruit d’un marteau-piqueur à 5 mètres de distance atteint en moyenne 110 décibels, tandis qu’un TGV à 25 m de distance émet un bruit oscillant entre 90 et 100 décibels. Autant de sons que l’on entend au quotidien et qui constituent des nuisances si l’on y est exposé de façon prolongée.
 

Comment lutter contre la pollution sonore ?

Pour 86 % des Français^*, le bruit constitue une nuisance « très présente » dans leur quotidien. Au travail, lors d’un concert ou chez soi, un seul traumatisme suffit pour altérer l’audition. Pour se protéger contre le bruit, plusieurs solutions existent :

• porter un casque isolant ou des bouchons d’oreilles si la situation et les consignes de sécurité le permettent ;
• s’éloigner des enceintes ou de la source sonore lors d’un concert, boîte de nuit ou festival ;
• faire des pauses régulières et au calme si vous travaillez dans un environnement bruyant.

Une protection contre le bruit est indispensable en particulier pour les individus sensibles que sont les jeunes enfants, les bébés et les femmes enceintes. En effet, le fœtus peut souffrir de séquelles irréversibles si sa mère est exposée à un bruit excessif.

De manière générale, en cas d’acouphène suite à une exposition prolongée, il est conseillé de consulter un médecin rapidement. Il est possible de prévenir ou réduire une éventuelle perte auditive grâce à un traitement adapté.

À lire aussi : Test de l’audition : quand et comment faire ?

RETOUR À LA LISTE DES ARTICLES