Publié en juillet 2018 - Mis à jour en septembre 2022 Souvent négligé, le contrôle de la pression des pneus d’une voiture est pourtant essentiel pour la sécurité. Pour garder la totale maîtrise de votre véhicule, vérifiez régulièrement la pression des pneus et suivez les indications du système de surveillance. La pression des pneus de voiture, qu’est-ce que c’est ? La pression d’un pneu est proportionnelle la quantité d’air à l’intérieur. Elle indique donc si le pneu est correctement gonflé. Son unité de mesure est le bar (1 bar = 1 kilogramme par centimètre cube). En général, la pression d’un pneu de voiture se situe entre 2 et 3 bars. Petit rappel de mécanique automobile Chacune des quatre roues d’une voiture est constituée d’un pneu monté sur une jante. L’enjoliveur, comme son nom l’indique, a une simple fonction esthétique. Les pneus sont l’un des constituants essentiels des véhicules à moteur terrestre. À l’interface de ceux-ci et de la chaussée, ils ont pour fonction de faciliter le déplacement en transmettant au sol l’énergie produite par le moteur. Ils assurent l’adhérence de la roue au sol et absorbent une grande partie des chocs et des vibrations. Constitué de fibres épaisses à base de caoutchouc, un pneu de voiture n’est pas plein. Il n’est pas vide non plus, mais rempli d’air sous pression. Pneus mal gonflés = danger ! Pourquoi est-ce important que la pression des pneus d’une voiture reste correcte ? Parce que les pneus, en contact permanent avec le sol, sont soumis à d’intenses contraintes lors des déplacements du véhicule. Ils doivent être en bon état et bien gonflés afin de limiter les risques d’accident. Des pneus sous-gonflés ou trop gonflés peuvent en effet rendre la prise de volant dangereuse. En l’absence de contrôle régulier de la pression des pneus de votre voiture, vous vous exposez ainsi à : De potentielles difficultés de freinage, avec une augmentation de la distance parcourue avant l’arrêt du véhicule ; Une dégradation de l’adhérence à la route, particulièrement lors des freinages ou de la prise de virages, ainsi qu’un risque accru d’aquaplanage sur chaussée humide ; Une augmentation du risque d’éclatement des pneus, surtout en cas de sous-gonflage ; Une usure prématurée des pneus et notamment de la partie centrale de la bande de roulement lorsque les pneus sont trop gonflés. Vous comprenez bien que le fait d’avoir un ou plusieurs pneus incorrectement gonflés augmente notablement le risque de perte de contrôle de la trajectoire du véhicule, ce qui peut conduire à des accidents graves, voire mortels. En matière de pneumatiques, il n’y a donc pas que l’usure des pneus qui puisse mettre en jeu votre sécurité au volant et celle de vos passagers, leur pression est un paramètre de premier plan. Les risques des pneus sous-gonflés ou surgonflés Un pneu sous-gonflé risque d’éclater Il est peut-être plus facile d’imaginer l’éclatement d’un pneu trop gonflé, à la manière d’un ballon dans lequel on aurait insufflé trop d’air, que d’imaginer l’éclatement d’un pneu sous-gonflé. Pourtant, un pneu insuffisamment gonflé présente davantage de risques d’éclatement qu’un pneu surgonflé. Il suffit d’un sous-gonflage de 0,5 bar par rapport à la pression préconisée pour que le pneu subisse lors du roulage des contraintes suffisantes pour entraîner sa déformation et son échauffement, et donc pour augmenter considérablement le risque d’éclatement. Un pneu surgonflé adhère moins à la chaussée S’il est trop gonflé, un pneu perd en adhérence car ses côtés sont moins en contact avec le sol. Cela accélère l’usure de sa bande centrale, augmente les distances de freinage et accroît le risque d’aquaplanage sur chaussée humide. Toutefois, un pneu surgonflé ne risque pas plus d’éclater qu’un pneu correctement gonflé. En effet, un pneu peut supporter plus de 10 bars de pression avant d’éclater. Bon à savoir : Le sous-gonflage des pneus serait en cause dans 150 000 accidents par an en Europe. Il s’agit du facteur principal de 15 % des accidents mortels en été sur l’autoroute. Pression des pneus inadaptée : c’est aussi une perte d’argent Outre les risques vus ci-dessus, une mauvaise pression des pneus conduit à un changement plus fréquent des pneumatiques, pour cause d’éclatement ou d’usure prématurée. Cela représente un coût non négligeable. Un autre critère économique (et écologique) doit inciter les conducteurs à contrôler plus régulièrement la pression des pneus de leur voiture. En effet, une pression inadaptée expose à une surconsommation de carburant. 4 milliards : c’est le nombre de litres de carburant qui seraient gaspillés chaque année en Europe en raison de pneus mal gonflés (selon une étude menée dans les années 2010 par Bridgestone, leader mondial du pneumatique). En période d’inflation et de hausse de prix des carburants, le fait de vérifier régulièrement la pression des pneus de votre voiture est bon pour votre sécurité, mais aussi pour votre pouvoir d’achat. Quelle est la pression correcte d’un pneu de voiture ? La pression d’un pneu de voiture adéquate dépend de chaque véhicule, mais aussi de l’état de chargement de ce dernier. Bien évidemment, les pneus gauche et droit de l’essieu avant (AV) doivent avoir la même pression, de même que ceux de l’essieu arrière (AR). Sinon cela crée un déséquilibre latéral important. En revanche, les pneus avant et les pneus arrière ne doivent pas nécessairement avoir la même pression. Pour connaître le niveau de pression applicable aux pneus de votre véhicule, reportez-vous aux indications du tableau de pression des pneus. Où se trouve le tableau de pression des pneus d’une voiture ? Le tableau indiquant la pression de chacun des pneus d’une voiture figure sur l’étiquette collée sur le montant de la portière du conducteur, ou à l’intérieur de la trappe de carburant, ou bien encore dans le manuel d’entretien. Comment savoir si la pression d’un pneu est bonne ? Il est plus facile de se rendre compte du sur-gonflage d’un pneu que de son sous-gonflage. En effet, le sur-gonflage a nécessairement lieu lors du gonflage, qui doit s’effectuer en contrôlant la pression. Il est nécessaire de lire attentivement l’indicateur de pression et vérifier l’adéquation de celle-ci avec les indications du tableau de pression des pneus de la voiture. Le sous-gonflage, lui, est plus difficile à détecter car il s’installe progressivement. Au fur et à mesure que la voiture roule, les pneus perdent un peu de pression, d’autant plus si le véhicule est chargé. C’est pourquoi, si vous n’effectuez pas régulièrement le contrôle de la pression des pneus de votre voiture pour ajuster leur pression, vous vous exposez assurément à leur sous-gonflage. Pour savoir si vos pneus sont suffisamment gonflés (en tenant compte des indications fournies par un TPMS, voir plus bas), il vous faut nécessairement mesurer leur pression à l’aide d’un manomètre. Vous pouvez vous en procurer un ou bien vous rendre dans une station-service. Quand contrôler la pression des pneus de votre véhicule ? Les spécialistes préconisent de contrôler la pression des pneus au minimum une fois par mois. Toutefois, reconnaissons-le, cette préconisation est rarement appliquée. La perte de pression dépend de l’usage que vous faites de votre véhicule. De manière générale, plus vous roulez, plus vous devez contrôler souvent la pression de vos pneus. Dans tous les cas, faites-le systématiquement avant chaque grand trajet. En outre, le contrôle de la pression des pneus doit se faire à froid, c’est-à-dire dans l’idéal au moins deux heures après la dernière utilisation du véhicule. Si ce n’est pas possible, car vous devez vous rendre à une station-service par exemple, tâchez de rouler moins de 3 kilomètres et à vitesse réduite. Comment mesurer et contrôler la pression des pneus d’une voiture ? Pour connaître la pression de vos pneus, rendez-vous à la station de gonflage d’une station-service ou d’une aire d’autoroute, ou bien utilisez votre propre compresseur si vous en avez un, et procédez comme suit : Prenez connaissance du tableau de pressions des pneus fourni par le constructeur de votre véhicule (sur l’étiquette collée dans le montant de la porte conducteur ou dans la trappe de carburant, ou encore dans le manuel d’entretien) ; Dévissez le capuchon de protection de la valve d’un pneu ; Connectez l’embout du manomètre ou testeur de pression de la station à la valve du pneu ; Notez le chiffre indiqué ; Comparez ce chiffre aux données constructeur ; Gonflez ou dégonflez le pneu en conséquence ; Revissez le capuchon de protection de la valve du pneu ; Répétez l’opération pour chacun des trois autres pneus, ainsi que pour la roue de secours si votre véhicule en est équipé. Idéalement, procédez avant de remettre les capuchons de protection à une ultime vérification de la pression de chaque pneu. Bon à savoir : Si les pneus de votre véhicule sont gonflés à l’azote, il est préférable de les regonfler avec ce gaz plutôt qu’avec de l’air. Quelle doit être la pression d’un pneu, voiture chargée ? Si votre véhicule est plus chargé qu’à l’accoutumée, vous devez augmenter un peu la pression, par exemple de 0,2 bar à l’avant et de 0,5 bar à l’arrière. Référez-vous à la notice du véhicule pour connaître les chiffres exacts. Quelle doit être la pression d’un pneu quand la voiture a déjà roulé ? On l’a dit, il est conseillé de vérifier la pression des pneus à froid. Toutefois, si vous avez déjà roulé un moment, par exemple pour rejoindre une station-service, vous pouvez malgré tout vérifier la pression des pneus à chaud. Mieux vaut cela que de ne pas la contrôler du tout. Dans ce cas, lorsque vous ajustez la pression des pneus, ajoutez 0,3 bar à la pression conseillée pour chaque pneu. Le système de surveillance de la pression des pneus (TPMS) Depuis l’année 2014, un système de surveillance de la pression des pneus doit équiper toute automobile de catégorie M1, c’est-à-dire « tout véhicule conçu et construit pour le transport de personnes et comportant, outre le siège du conducteur, huit places assises au maximum » (Code de la route). Le nom anglais de ce système de surveillance de la pression des pneus est Tire Pressure Monitoring System en anglais, d’où l’abréviation usuelle de TPMS. TPMS direct et TPMS indirect Il existe deux modes de fonctionnement différents du TPMS à l’heure actuelle : Le TPMS direct : La vérification de la pression de chacun des pneus s’effectue de manière continue au moyen d’un capteur. En cas de pression insuffisante ou au contraire trop importante, un signal est envoyé au conducteur. Généralement un témoin s’allume sur le tableau de bord. Le TPMS indirect : Ce système permet de surveiller la pression des pneus en évaluant leur vitesse de rotation via l’analyse des données fournies par le système ABS. Si les roues d’un même essieu n’ont pas la vitesse de rotation (différence de plus ou moins 20 %), un signal est envoyé au conducteur. Le conseil Matmut : Pour toute question concernant le contrôle de la pression des pneus de votre véhicule, n’hésitez pas à demander l’avis d’un professionnel. À lire aussi : Réparateurs agréés auto : les avantages RETOUR À LA LISTE DES ARTICLES La Matmut vous accompagne Découvrez les différentes offres d'assurance Auto de la Matmut et choisissez la plus adaptée à vos besoins et à votre budget. Devis en ligne À lire aussi : Conduire en hiver : les règles d'usage L’hiver, les conditions météorologiques et l’état de la route peuvent impacter la conduite d’un véhicule. 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