Publié en août 2018 - Mise à jour mars 2025 Quels sont les différents types de radars en service ? Jadis conçus pour verbaliser les seuls excès de vitesse, les radars modernes peuvent détecter aussi le non-respect des distances de sécurité, le défaut de ceinture ou encore l’utilisation du téléphone au volant. Les différents modèles de radars améliorent-ils la Sécurité routière ? Les 4 points à retenir• Plus de 3 200 radars fixes de nouvelle et ancienne génération surveillent les routes de France.• Si vous êtes « flashé », les sanctions, souvent lourdes, peuvent être aggravées de peines complémentaires. Dans certains cas, l'excès de vitesse peut même être inscrit au casier judiciaire.• Les différents types de radars auraient contribué, en 2 décennies, à réduire de moitié le nombre de morts sur route.• De nouveaux radars chargés de surveiller les files de covoiturage, le respect des ZFE (zones à faibles émissions) ou les véhicules trop bruyants sont sur le point d'entrer en scène. Quels sont les différents types de radars en France ? Les premiers radars, mobiles, sont entrés en service en 1974. Et c’est en 2003 que sont apparus les radars automatiques. Ces appareils de contrôle, mis en place pour améliorer la sécurité routière, se sont largement développés, donnant naissance à différents modèles de radars, aux fonctionnalités sans cesse plus étendues. Notez qu’en matière d’excès de vitesse, tous ces équipements de surveillance appliquent la même marge de tolérance. Sur les axes où la vitesse maximale ne dépasse pas les 100 km/h, une tolérance de 5 km/h s’applique au bénéfice du conducteur. Au-delà des 100 km/h, cette tolérance passe à 5 %. Le radar fixe Les radars fixes, également appelés ETF (Équipements de Terrain Fixes), ont été les premiers mis en place et sont les plus reconnaissables, avec leur allure de cabine grise. Ces appareils contrôlent la vitesse des véhicules et flashent, si nécessaire, leur plaque avant et arrière afin d’identifier les contrevenants. Déployés sur les routes les plus accidentogènes, ils formèrent longtemps l’essentiel du parc, avec 2 100 appareils en 2015. Devenus trop rustiques, ils sont aujourd’hui massivement remplacés par des dispositifs plus sophistiqués. Seuls 651 de ces radars classiques subsistent encore sur nos routes, contre 2 187 en 2014. Ils sont affectés désormais au réseau secondaire. Notez qu’ils sont obligatoirement signalés en amont. À savoir : Si l’on inclut les différentes générations de modèles anciens et récents, on dénombre 3 268 radars fixes surveillant les routes de France en octobre 2024. Le radar autonome Le radar autonome (aussi appelé radar de chantier) est généralement déployé aux abords des lieux de travaux ou sur des itinéraires présentant un danger temporaire. Particularité : il fonctionne sur batterie et peut être rapidement déplacé d’un lieu à l’autre. Sa vocation ? Contrôler la vitesse dans les deux sens de la circulation afin d’inciter les automobilistes à lever le pied dans les zones à risque. On le repère aisément à son aspect d’imposante cabine grise. Quelque 550 sont aujourd’hui en service. Le radar embarqué Comme son nom l’indique, le radar embarqué (ou voiture radar) équipe un véhicule qui enregistre les excès de vitesse soit à l’arrêt, soit en roulant. Il fut longtemps l’apanage des voitures de police et de gendarmerie, mais aujourd’hui, il peut aussi être installé à bord de véhicules banalisés confiés aux forces de l'ordre ou à des prestataires privés. Conçu pour contrôler les véhicules circulant à proximité (qu’ils roulent dans la même direction ou en sens inverse), on le croise surtout sur les grands axes et les routes où les accidents sont fréquents. Notez qu’à la différence des radars fixes ou des radars autonomes, la présence d’un radar embarqué n’est jamais signalée aux automobilistes. On en dénombre actuellement 400 (dont 200 dans des voitures banalisées). Radar de feu et radar urbain Mis en place pour contrôler le bon respect des feux rouges, le radar de feu tend à disparaître. Les 300 appareils encore déployés sont donc progressivement remplacés par un dispositif embarquant davantage de fonctionnalités : le radar urbain. Ce dernier permet en effet de détecter à la fois les excès de vitesse et les franchissements de feu. À terme, le radar urbain devrait également sanctionner le non-respect des pistes cyclables ou encore des interdictions de tourner. Bref, tout pour renforcer la sécurité routière en ville : les radars urbains étant installés aux endroits stratégiques (grands carrefours, axes dangereux…), où la concentration de piétons se double d’une circulation particulièrement dense. En 2024, 529 radars feu rouge sont en service en France. Le radar tourelle Plus récent (sa mise en place date de 2019), le radar tourelle est plus performant et surtout plus polyvalent que ses aînés. Doté d’une technologie de pointe, il est capable de détecter un véhicule à 100 mètres et de contrôler aussi bien la vitesse que le non-respect de la signalisation (franchissement de feu rouge...). De nouvelles fonctionnalités devraient prochainement lui permettre d’identifier d’autres infractions : téléphone au volant, non-port de la ceinture, dépassement par la droite ou encore le non-respect des distances de sécurité. Redoutable, donc, mais visible de loin, avec son mât de 3 mètres et ses allures de tour de contrôle. Signe que le radar tourelle n’a pas vocation à « piéger » les automobilistes, mais plutôt à dissuader les potentiels contrevenants, à les inciter au respect des règles de conduite. Pas moins de 1 316 radars tourelles sont aujourd’hui en service en France, mais, en 2024, aucune tourelle n’est (encore ?) installée sur autoroute. Les radars tourelles devraient, à terme, remplacer l’essentiel des radars fixes et des radars de feu. Pour compléter : Qu'est-ce qu'un radar tourelle ? Les futurs types de radars Différents modèles de nouveaux radars conçus pour sanctionner les atteintes à la qualité de l’environnement, pollution et nuisances sonores sont à l'étude, en test ou en phase de déploiement. À noter plus particulièrement : Un "radar noir" chargé de verbaliser les conducteurs solitaires se faufilant dans une file "covoiturage" est testé depuis début 2025 à Paris, Lyon, Grenoble et Strasbourg. Un radar de ZFE (Zone à faibles émissions) devrait être déployé en 2025 dans de grandes métropoles pour repérer les voitures trop anciennes (et polluantes) persistant à circuler dans ces zones sensibles à la pollution atmosphérique. Un radar antibruit baptisé "Hydre", expérimenté notamment à Toulouse. Destiné à verbaliser les véhicules trop bruyants (dépassement de 85 décibels), il pourrait être généralisé d’ici 2025 ou 2026. Les radars améliorent-ils vraiment la sécurité routière ? La multiplication des radars et leur sophistication croissante ne va pas sans éveiller les critiques de certains automobilistes. Selon ces détracteurs, la vocation initiale des radars (réduire la mortalité et le nombre d’accidents sur les routes) serait désormais éclipsée par les recettes financières encaissées par l’État. Qu’en est-il exactement ? L’utilité des radars est-elle attestée ? Le bilan chiffré semble sans appel : En 2002, on enregistrait 7 655 tués sur les routes françaises ; Dès 2003, date de mise en place des premiers radars automatique, cette mortalité chute à 5 731 tués ; Dix ans plus tard, en 2012, on ne dénombre "que" 3 653 victimes ; En 2024, le nombre de décès sur route baisse encore (3 190 morts). Grâce à la réduction des vitesses excessives ou inappropriées des automobilistes, les radars semblent bien avoir contribué à une baisse spectaculaire de la mortalité sur nos routes lors des 2 dernières décennies. À lire aussi : Accidents mortels et blessés sur route en France, les chiffres Radars : quelles sanctions si vous êtes « flashé » ? Si vous êtes flashé par un radar, le montant de la contravention et les sanctions encourues varient selon votre vitesse et l’axe sur lequel vous avez commis cette infraction. Infraction Amende maximale - Peines complémentaires Amende forfaitaire, minorée, majorée Retrait de points Excès de vitesse inférieur à 20 km/h (avec limitation supérieure à 50 km/h) 450€ 68€ / 45€ / 180€ 1 Excès de vitesse inférieur à 20 km/h (avec limitation inférieure ou égale à 50 km/h) 750€ 135€ / 90€ / 375€ 1 Excès de vitesse égal ou supérieur à 20 km/h et inférieur à 30 km/h 750€ 135€ / 90€ / 375€ 2 Excès de vitesse égal ou supérieur à 30 km/h et inférieur à 40 km/h 750€- Suspension du permis de conduire (3 ans), possibilité de « permis blanc »- Interdiction de conduire certains véhicules (3 ans)- Stage de sécurité routière 135€ / 90€ / 375€ 3 Excès de vitesse égal ou supérieur à 40 km/h et inférieur à 50 km/h 750€- Suspension du permis de conduire (3 ans), possibilité de « permis blanc »- Interdiction de conduire certains véhicules (3 ans)- Stage de sécurité routière 135€ / 90€ / 375€ 4 Excès de vitesse supérieur ou égal à 50 km/h 1 500€- Suspension du permis de conduire (3 ans) sans sursis ni « permis blanc »- Interdiction de conduire certains véhicules (3 ans)- Stage de sécurité routière- Confiscation du véhicule / 6 Récidive d’excès de vitesse supérieur ou égal à 50 km/h 3 750€- Ce n’est plus une infraction, mais un délit inscrit au casier judiciaire- Emprisonnement (3 mois)- Confiscation obligatoire du véhicule- Suspension du permis de conduire (3 ans) sans sursis ni « permis blanc »- Interdiction de conduire certains véhicules (5 ans)- Stage de sécurité routière / 6 Bon à savoir : Une amende forfaitaire est une sanction financière, décidée par les forces de l’ordre lorsqu’elles constatent une infraction. Il n’y a donc ni poursuites ni procès.• L’amende forfaitaire doit être payée sous 45 jours, mais, si l’automobiliste la règle sous 15 jours (30 jours par téléprocédure), le montant sera « minoré » (moindre somme).• Passé ce premier délai, si l’amende est acquittée sous 45 jours (60 jours si paiement en ligne), c’est le montant forfaitaire classique.• Si, par contre, l’automobiliste n'a pas réglé son amende sous 45 jours, le montant est dit « majoré » : la sanction financière est alourdie. À lire aussi : Quelles infractions routières entraînent la perte de points ? Radars : que rapportent-ils à l’État ? En 2024, les infractions routières ont rapporté plus de 2 milliards d’euros à l’État. Sur cette somme, quelque 740 millions proviennent des radars. Comment est utilisé cet argent ? À l’origine, l’intégralité des revenus générés par les radars était affectée à la Sécurité Routière, notamment pour entretenir les infrastructures, sécuriser les tunnels, améliorer la signalisation… Désormais, 63 % des fonds sont reversés à la Sécurité Routière. Le reliquat est affecté au désendettement de l’État et redistribué aux collectivités territoriales pour l’aménagement de carrefours, pistes cyclables ou parcs de stationnement. Une part non négligeable de cette somme (près de 50 millions d’euros) doit être consacrée à l’entretien et la remise en état du parc de radars, fréquemment victimes d’actes de vandalisme et de dégradations. La Matmut vous accompagne... Pour votre sécurité et celle des autres, roulez à allure modérée sans plus devoir vous soucier des différents types de radars surveillant les routes. Avec la Matmut, protégez vos proches et votre véhicule avec une assurance Auto adaptées à votre budget. Devis en ligne Pour aller plus loin Vitesse au volant limitations, risques et sanctions Limitations de vitesse en Europe : quelles différences entre les pays ? Zoom sur les radars de franchissement Que peut-on faire au volant et qu’est-ce qui est interdit ? Quelles limitations de vitesse pour un jeune conducteur ? RETROUVEZ TOUS NOS ARTICLES CONSEILS