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Comment mesure-t-on le risque ?

Publié en mars 2025

Le risque est partout : dans nos décisions financières, nos choix de carrière, nos projets d’entreprise… Impossible d’y échapper, mais heureusement, il est possible de l’évaluer et de s’y préparer. Mais qu’est-ce que le risque exactement, et comment le mesurer ?

Mesurer le risque, une histoire de probabilités

Le risque, c’est l’alliance de deux facteurs : la possibilité d’une perte potentielle et la probabilité que celle-ci survienne. Plus une perte est importante et plus elle est susceptible de se produire, plus le risque est élevé.

Prenons un exemple concret : une entreprise envisage de mettre sur le marché un nouveau produit. Avant de se lancer, elle doit évaluer ses chances de succès et ce qu’il en coûterait en cas d’échec. Si l’échec est peu probable mais potentiellement dévastateur, elle devra y réfléchir à deux fois. À l’inverse, un risque fréquent, mais limité, peut être plus facile à accepter.

Les sources de risque sont multiples :

  • un client qui ne paie pas (risque de contrepartie) ;
  • une cyberattaque (risque opérationnel) ;
  • un conflit international (risque politique) ;
  • ou encore un krach boursier (risque de marché).

Pour anticiper et gérer ces dangers, entreprises et investisseurs s’appuient sur des outils sophistiqués combinant statistiques, intelligence artificielle et analyses de données.

Les principales mesures du risque en finance

En finance, le risque n’est pas perçu de façon binaire : « je perds » ou « je ne perds pas ». On considère plutôt un éventail de scénarii plus ou moins sévères. Supposons que je souhaite investir mon épargne en achetant des parts d’un fonds qui rémunère en moyenne 10 % par an. Il est commode de posséder des indicateurs résumant simplement le risque en un seul chiffre par exemple.

Voici les trois indicateurs les plus utilisés :

  • La volatilité : elle désigne l’ampleur moyenne des variations du résultat. Un actif plus volatil peut occasionner des gains considérables, mais également des pertes importantes. Exemple : si la volatilité du rendement du fonds est de 5 %, et puisque sa performance moyenne est de 10 %, il est tout à fait possible que vous ayez un rendement de 15 %, ou bien de 5 % !
  • La Valeur en Jeu (Value at Risk, ou VaR) permet d’estimer, pour un certain niveau de confiance (par exemple 90 %), la perte maximale attendue. Exemple : si la VaR à 90 % du fonds est de 1 % par an, cela veut dire qu’il y a 10 % de chance que le rendement à la fin de l’année soit inférieur à 1 %.
  • En complément de la VaR, l’Expected Shortfall indique à combien s’élève la perte lorsque la VaR est dépassée, et permet de mieux appréhender les scénarii rares mais catastrophiques. Exemple : si l’expected shortfall du fonds est de -3 %, cela veut dire que, si l’on considère les 10 % des pires cas, le rendement moyen du fonds sera de -3 %.

Risque et incertitude : de quoi parle-t-on ?

Dans le langage courant, on utilise parfois « risque » et « incertitude » de manière interchangeable. Il existe pourtant une différence fondamentale : le risque est mesurable. Par exemple, un assureur peut estimer le nombre d’accidents de la route pour l’année à venir en se fondant sur les statistiques de circulation, la météo ou l’évolution des comportements au volant. L’incertitude, elle, n’est pas mesurable : on ne peut pas facilement associer des probabilités à certains évènements, trop inédits ou dont la survenue dépend de facteurs trop aléatoires (une guerre, une révolution technologique…).

Il est important d’avoir conscience de cette différence. Sur le long terme, il subsiste toujours une part d’incertain, impossible à quantifier. Les entreprises et les investisseurs doivent donc développer des mécanismes d’adaptation pour faire face aux scénarii inattendus, au-delà de ceux que l’on sait modéliser.

Comment m’en protéger ?

Alors, comment me protéger du risque, qu’il soit financier ou relevant de la vie quotidienne ? La solution dépend bien entendu de la nature du problème. Toutefois, deux grandes stratégies existent.

  • La diversification, qui consiste à répartir mes investissements ou mes engagements, pour réduire l’impact d’un choc localisé. C’est le fameux adage de « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ».
  • L’assurance, qui permet de transférer à un tiers tout ou partie du risque, moyennant une prime. Ainsi, je peux protéger ma santé, mes biens ou ma responsabilité civile en souscrivant des contrats adaptés.

Bref, le risque est une réalité incontournable, mais en le comprenant mieux, on peut apprendre à le maîtriser et à en tirer parti plutôt que de le subir !

Le + Matmut : Pour approfondir ce sujet, découvrez notre infographie dédiée aux marchés financiers.

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