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Des piétons particulièrement vulnérables

Publié en octobre 2018 - Mis à jour en avril 2023

Près de 15 % des victimes de la route en France sont des piétons ! Avec souvent des conséquences dramatiques, car à pied, nous ne sommes protégés ni par un habitacle de voiture, ni par un équipement spécial, comme le sont les conducteurs de deux-roues. Le code de la route a pris en compte la sécurité des piétons, en intégrant des dispositions spécifiques. Particulièrement vulnérable, le piéton est ainsi prioritaire en toutes circonstances mais il est également soumis à des règles, notamment lorsqu’il traverse un passage protégé.

Les risques qu’un piéton encoure vont au-delà des seuls problèmes liés à la circulation : chutes liées à une voirie endommagée, glissades dues au verglas, aux feuilles, pertes d’équilibre et souvent désormais manque d’attention… Regarder son téléphone en marchant est de plus en plus souvent source d’accidents.

Qu’est-ce qu’un piéton ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le piéton n’est pas seulement celui qui marche à pied. Selon l’article R412-34 du code de la route, cette notion s’applique notamment à :

  • La personne qui pousse une poussette ou un fauteuil roulant ;
  • La personne à mobilité réduite se déplaçant en fauteuil roulant non-motorisé ;
  • La personne qui tient en main un deux-roues motorisé ou non ;
  • La personne conduisant tout véhicule de petite dimension sans moteur (ex : trottinette sans moteur…) ;
  • Un enfant de moins de 8 ans à vélo roulant à faible allure sur un trottoir.

 

Bon à savoir : Les utilisateurs d’hoverboard, de gyropode, de monoroue ou de trottinette électrique ne sont pas considérés comme piétons. Ces derniers font partie de la catégorie spécifique des engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) soumis à des règles.

 

Des règles pour assurer la sécurité des piétons

Le Code de la route prévoit plusieurs règles permettant aux piétons de circuler sans danger. Si ces derniers ont des droits, ils ont aussi des devoirs au regard de la sécurité routière et de leur propre sécurité. Le premier est d’emprunter les trottoirs ou accotements ainsi que les zones qui leur sont réservées. Et le second ?

 

Il leur est donc interdit de se déplacer sur la chaussée, sauf cas exceptionnels mentionnés à  l’article R412-35 du Code de la route, par exemple lors d'un déplacement en groupe. Si vous vous trouvez dans une de ces situations, il est recommandé de marcher aux bords de la chaussée gauche, face aux véhicules.

 

Code de la route et passage piéton

Le Code de la route prévoit une réglementation spécifique dédiée au passage piéton qui permet de traverser la chaussée en toute sécurité. Elle concerne l’ensemble du réseau routier à l’exception de l’autoroute et des voies rapides où la circulation des piétons est interdite.

 

En qualité de piéton, si vous vous trouvez à moins de 50 mètres d’un passage piéton, vous avez l’obligation de l’emprunter en respectant, s’il y en a, les feux de signalisation (bonhomme vert/rouge). Si vous êtes dans une zone dépourvue de passage piéton, vous pouvez quand même traverser la chaussée, selon un axe perpendiculaire et non en diagonale.

 

En toutes circonstances, il est important de ne pas se laisser distraire, notamment par votre smartphone ou la musique de vos écouteurs. Pour parer à toute éventualité et pour une meilleure visibilité, il est conseillé de porter des vêtements clairs et de s’équiper d’un bandeau réfléchissant et fluorescent.  

 

Les sanctions prévues par la loi

Ceci étant, et même s’il contrevient aux règles du code de la route, le piéton demeure prioritaire et bénéficie d’une indemnisation automatique pour dommages corporels subis, dans les conditions des dispositions de la loi Badinter.

 

En cas de non-respect de ses obligations de circulation vues plus haut, le piéton encourt une amende de 4 €.

En revanche, si les autres usagers de la route lui refusent la priorité, ils peuvent être sanctionnés par une contravention de 4e classe soit :

  • Une amende forfaitaire de 135 € ;
  • Un retrait de 6 points sur le permis de conduire.

 

Les bons réflexes dans les transports en communs

Il n’est pas rare que les piétons soient victimes d’accident dans les transports en commun. Pendant le trajet, n’hésitez pas à vous maintenir aux barres prévues à cet effet et ne vous opposez jamais à la fermeture des portes. En essayant de sortir, alors que les portes se referment, vous risquez que votre manteau ou votre sac à dos reste coincé avec des conséquences qui peuvent être graves.

 

Une chute à la sortie des transports arrive fréquemment. Non seulement il faut être attentif aux écarts entre la porte et le quai ou le trottoir, mais il faut également éviter de traverser derrière ou devant un bus ou un tramway. Regardez toujours à droite et à gauche avant de traverser.

 

À lire aussi : Qu’est-ce que l’intermodalité ?

 

Les risques de chute

Les accidents liés à la circulation sont loin d’être les seuls qui touchent les piétons. Chaque année, plus de 37 millions de personnes dans le monde doivent recevoir des soins suite à une chute. En France, ce type d’accident représenterait 54,3% des accidents de la vie courante(1).

 

Marcher nous semble automatique et donc dénué de danger. Mais ce n’est malheureusement qu’une impression. Les causes de chute sont variées :

  • Le risque de glissade lié à des facteurs météorologiques : le verglas, la neige ou la pluie à l’automne, lorsque les trottoirs sont jonchés de feuilles et se transforment en patinoires ;
  • Les voiries endommagées : un trottoir détérioré, un trou dans l’asphalte, une grille déformée au pied d’un arbre… Autant de dangers qui peuvent entraîner une chute avec à la clé une entorse ou une fracture, surtout si l’on est distrait par autre chose ;
  • Les pertes d’équilibre : elles peuvent être liées à un problème de santé, à l’âge, ou à un facteur extérieur, comme une trottinette qui vous frôle ou un talon de chaussure qui casse ;
  • Regarder son téléphone en marchant est devenu l’un des plus grands facteurs de risque pour un piéton, qui ne verra pas un défaut du sol ou, pire, un véhicule qui arrive lorsqu’il s’engage sur la chaussée.

 

Des précautions pour éviter les chutes

  • Préférez de bonnes chaussures plates avec une semelle adhérente dès l’automne si vous devez marcher quotidiennement jusqu’à votre lieu de travail par exemple. Rien ne vous empêche d’emporter avec vous des chaussures à talons pour la journée ;
  • En cas de neige ou de verglas, n’hésitez pas à traverser pour marcher sur un trottoir au soleil, qui sera sans doute moins glissant.
  • Évitez de regarder votre téléphone en marchant, même si le temps vous semble plus court en lisant les nouvelles ou vos messages ;
  • Si vous commencez à ressentir le poids de l’âge, pensez à prendre une canne pour vous déplacer et évitez de transporter des sacs lourds ou encombrants qui pourraient entraîner une perte d’équilibre.

 

Les responsabilités en cas de chute ?

Une chute due à des feuilles mortes ou au verglas, à un défaut de voirie mal entretenue, peut entraîner la responsabilité de la mairie, si elle n’a pas pris les mesures nécessaires.

 

Un habitant ou un commerçant n’ayant pas déblayé le pas de sa porte peut aussi faire l’objet d’un signalement pour négligence.

La ville de Paris a ainsi versé plus de 2 millions d’euros d’indemnités en 2022 à 437 plaignants suite à des chutes dues à une voirie mal entretenue (un chiffre incluant toutefois les cyclistes et conducteurs de trottinettes) (2).

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(1) Source : Santé publique France.

(2) Le Parisien.