Annuler
Menu
Accueil / Assurance Auto / Conseils / Qu’est-ce que l’intermodalité ?

Qu’est-ce que l’intermodalité ?

Publié en novembre 2022

L’intermodalité est un atout essentiel face aux défis posés par le réchauffement climatique et par la nécessité de réduire la production de gaz à effet de serre. Elle consiste à varier les moyens de transport pour optimiser un même trajet. Comment s’y adapter et pour quels bénéfices ?

Qu’est-ce que l’intermodalité ?

L’intermodalité est un modèle de mobilité durable, qui séquence les trajets en différents moyens de transport. Par exemple, pour se rendre sur son lieu de travail, un trajet dit « intermodal » consistera à utiliser la voiture jusqu’à la gare, prendre le train, puis terminer son trajet à l’aide d’un vélo électrique en libre-service. L’intermodalité s’applique aussi aux marchandises, avec transbordement de celles-ci d’un mode de transport à un autre (fer – route...).

L’objectif de l’intermodalité n’est pas de faire disparaître la voiture individuelle des déplacements quotidiens. Elle vise plutôt à la diminution progressive de son utilisation en diversifiant les moyens de transport et en privilégiant les moins nocifs pour l’environnement.

Bon à savoir : il convient de distinguer « intermodalité » et « multimodalité ». Ce dernier terme désigne la présence de plusieurs modes de transport différents sur un même territoire, entre deux lieux : train, métro, tramway, route, pistes cyclables, ... La multimodalité est, dans ces conditions, une ressource de la mise en place de l’intermodalité.

 

Quels peuvent être les bénéfices de l’intermodalité ?

Tout le monde se déplace quasi quotidiennement, pour des trajets de courte, moyenne ou longue distance. Bouleverser les manières de se déplacer affecte la vie sur de multiples plans, mais présente plusieurs avantages.

Faire des économies

En limitant l’utilisation de votre véhicule personnel, l’intermodalité vous permet de faire des économies, notamment en diminuant vos dépenses en carburant. De plus, afin de rendre plus attractifs les moyens de transport alternatifs, l’État et les collectivités territoriales mettent en place des dispositifs et des aides financières dont vous pouvez bénéficier pour réduire le coût de vos transports en commun ou de la location de vélos électriques (voir plus bas).

Vivre en meilleure santé

Mode de mobilité plus durable, l’intermodalité améliore la qualité générale de l’air respiré grâce à la réduction du nombre de voitures présentes sur les routes et à la quantité de gaz nocifs qu’elles émettent. En outre, utiliser le vélo, la trottinette ou marcher davantage chaque jour offre l’occasion de réaliser l’essentiel de l’exercice physique recommandé.

Diminuer la perte de temps

Cela peut paraître contre-intuitif, mais multiplier les modes de transport peut faire gagner du temps sur les parcours quotidiens. Les grands centres urbains, où les trajets en voiture sont considérablement allongés par les embouteillages causés par la saturation des axes routiers, sont particulièrement concernés. Préférer les transports en commun, lorsque vous vous situez dans une zone convenablement desservie, constitue ainsi très souvent un gain de temps significatif.

Participer à l’amélioration de l’environnement

La réduction du trafic automobile favorise un environnement plus agréable à vivre, notamment en réduisant le niveau sonore, l’émission de gaz polluants et d’odeurs agressives et en limitant les effets dits d’ilots de chaleur.

Limiter les trajets grands consommateurs d’énergies fossiles permet aussi de lutter contre le changement climatique. La SNCF indique que, rapporté à l’avion, le total des trajets réservés en 2019 sur OUI.sncf aurait permis d’économiser 2,1 millions de tonnes de CO2, soit à peu près 298 années d’éclairage de la ville de Paris !

Bon à savoir : selon la SNCF, voyager en train c’est 26 fois moins de CO2 émis qu’en voiture thermique, 12 fois moins qu’en voiture électrique et 65 fois moins qu’en avion1.

 

La place de l’automobile dans l’intermodalité

Si un mode de mobilité plus durable vise à réduire drastiquement le nombre de véhicules en circulation, la voiture n’est pas pour autant exclue des trajets intermodaux.

À lire aussi : 5 gestes pour être plus écolo en voiture

L’intermodalité via le covoiturage

Une bonne manière de se convertir en douceur à l’intermodalité, sans abandonner pour autant son véhicule, est de se mettre au covoiturage. Les bénéfices du covoiturage sont financiers et écologiques. Effectuer son trajet avec plusieurs passagers à bord génère des économies sur les frais d’usage de la voiture (carburant, péage, parking …). Choisir le covoiturage pour des voyages plus longs peut aussi constituer une alternative à un coût trop élevé du train.

La pratique du covoiturage divise l’empreinte carbone des passagers et, grâce à la diminution du nombre de véhicules en circulation qu’elle induit, réduit les émissions de CO2.

À lire aussi : Faut-il une assurance auto spéciale pour faire du covoiturage ?

Bon à savoir : le matin, dans les grandes agglomérations, plus de huit conducteurs sur dix se déplacent seuls dans leur voiture, selon une étude du gestionnaire d’autoroutes Vinci (à partir de l’analyse d’1,5 million de véhicules circulant sur les axes routiers des grandes agglomérations françaises à l’automne 2021).

 

La solution de l’autopartage

À côté du covoiturage s’est développée, depuis plusieurs années, une autre manière d’utiliser son véhicule : l’autopartage, prisé en milieu urbain. C’est un modèle de location de véhicule, de particulier à particulier, qui s’effectue la plupart du temps via une application mobile.

L’autopartage offre, au loueur, l’occasion de rentabiliser un véhicule qu’il n’utilise pas assez. C’est une manière simple de s’habituer à se passer de sa voiture. Du côté de l’utilisateur du véhicule loué, l’autopartage offre la chance de pouvoir choisir un modèle de voiture spécifique, adéquat à ses besoins ponctuels. Enfin, en mettant à disposition des milliers de véhicules à tout moment, l’autopartage peut constituer une bonne solution pour les citadins ne souhaitant pas investir dans leur propre automobile, tout en ayant besoin occasionnellement d’une voiture.

À lire aussi : Covoiturage et autopartage : quelles différences ?

Quelles sont les aides financières liées à l’intermodalité ?

Dans le cadre des politiques en faveur de la transition énergétique, l’État, les collectivités territoriales et les entreprises développent différentes aides financières, dans le but d’inciter à l’intermodalité.

Le forfait mobilités durables

Depuis 2020, pour soutenir l’intermodalité, l’État a mis en place un dispositif pouvant être activé dans les entreprises. L’employeur soutient ainsi financièrement ses salariés utilisant des modes de transport durables ou alternatifs pour leurs déplacements vers leur lieu de travail.

Le plafond de cette indemnité, qui est exonérée de cotisations et de contributions sociales, a été relevé en 2022 pour atteindre 700 € par salarié et par an. Il est porté à 800 € par an, si le forfait « Mobilités durables » se cumule avec la prise en charge des frais de transport par l’employeur. Son versement ne constitue cependant pas une obligation pour l’employeur.

Les modes de déplacements concernés par le forfait « Mobilités durables » sont les suivants :

  • Le vélo avec ou sans assistance électrique ;
  • Le covoiturage en tant que conducteur ou passager ;
  • Les transports publics (hors frais déjà pris en charge par l’employeur dans le cadre fixé par la loi) ;
  • Les autres services de mobilité partagée ;
  • Les engins de déplacement personnels, cyclomoteurs et motocyclettes en location ou en libre-service (comme les scooters ou les trottinettes électriques en free floating) ;
  • Les engins de déplacement personnel motorisés des particuliers (trottinette, monoroue, gyropode, skateboard, hoverboard…) ;
  • L’autopartage de véhicules hybrides rechargeables, électriques ou à hydrogène.

La prise en charge des frais de transport par l’employeur

En France, l’article L3261-2 du Code du travail établit l’obligation pour l’employeur de prendre en charge une partie des titres d’abonnements souscrits par ses salariés, dans le cadre de leurs déplacements entre leur résidence principale et leur lieu de travail. Les types d’abonnements concernés par ces remboursements sont les suivants :

  • Tout abonnement émis par la SNCF, la RATP ou tout autre entreprise de transport public reconnue par l’État (pour plus d’informations, rendez-vous sur travail-emploi.gouv.fr) ;
  • Tout abonnement à un service public de location de vélos (type « Vélib’ » à Paris ou « Vélhop » à Strasbourg).

 

Les aides à l’achat de véhicules peu polluants

Les primes soutenant l’achat de véhicules électriques, hybrides rechargeables ou à hydrogène constituent un volet essentiel du soutien de l’État au développement de l’intermodalité. Que ce soit pour acheter une voiture, une camionnette, un véhicule pour votre entreprise ou bien un vélo, l’État et les collectivités sont susceptibles de vous octroyer une aide financière à l’achat.

Le bonus écologique

C’est une prime qui peut être reversée à l’acheteur qui en fait la demande, lors de l'acquisition d’une voiture ou d’une camionnette hybride rechargeable ou électrique. Pour un véhicule hybride ou électrique de moins de 47 000 €, le bonus représente, en 2022, 27 % du prix d’achat, avec un maximum de 6 000 euros. Pour un véhicule dont le prix est compris entre 47 000 € et 60 000 €, le bonus est de 2 000 euros.

La prime peut vous être reversée sous la forme d’un remboursement ou directement chez le concessionnaire, sous la forme d’une déduction sur le prix d’achat. À noter que le bonus s’applique dorénavant aux véhicules d’occasion et qu’il peut être cumulable avec la prime à la conversion sous certaines conditions (plus de détails sur le site officiel economie.gouv.fr).

À lire aussi : Comment bénéficier du bonus écologique et quel impact sur l'assurance auto ?

La prime à l’achat pour les vélos

Si vous souhaitez vous doter d’un vélo classique ou à assistance électrique, sachez qu’il existe aussi des primes pouvant soutenir votre achat. Dans le cadre du bonus écologique, l’État vous versera une prime de 150 €, 300 € ou 400 € selon le type de vélo et votre situation.

Les communes, les départements et les régions proposent très souvent des aides supplémentaires. Par exemple, la région Île-de-France met à disposition une aide pouvant aller jusqu’à 500 € pour l’achat d’un vélo avec ou sans assistance électrique et propose aussi la location d’un vélo électrique pour une durée de 6 mois à partir de 20 € par mois dans le cadre du programme Véligo.

À lire aussi : Tout savoir sur l'achat d'un vélo électrique

La Matmut vous accompagne

Pour une utilisation raisonnée de votre voiture, la Matmut vous propose des contrats d’assurance Auto personnalisés et adaptés à vos besoins. Faites des économies avec la Matmut.

Devis en ligne

À lire aussi : 

La route se partage : nos conseils prévention pour tous les usagers

Sur la route, piétons et cyclistes sont particulièrement vulnérables. Avec son opération « la route se partage », la Sécurité routière sensibilise tous les usagers aux bonnes pratiques, afin de réduire les accidents. Découvrez les comportements à adopter pour circuler en harmonie.