La signalisation routière, ses origines, ses règles, ses nouveautés

Que vous soyez jeune conducteur ou automobiliste aguerri, vous connaissez l’essentiel des panneaux du Code de la Route. Avec le temps, difficile cependant d’en garder une maîtrise parfaite… d’autant que la signalisation s’enrichit sans cesse. Un point sur ses nouveautés n’est donc pas inutile. Comme un rappel de ses fondamentaux. Pour rouler serein, prenez le temps d’un check up complet avec la Matmut.

Comment est née la signalisation routière ?

C’est avec l’arrivée de l’automobile, au début du XX^e siècle, qu’apparaissent les premiers panneaux de signalisation. Et pour cause : les voitures se multiplient et, faute de repères, le nombre d’accidents s’envole de manière inquiétante.

Les quatre premiers panneaux créés pour signaler les dangers les plus fréquents sont : croisement, virage délicat, passage à niveau et dos-d’âne. La règlementation s’étoffe ensuite avec la mise en place d’une véritable signalisation routière.

Aujourd’hui, le Code de la Route compte près de 600 panneaux différents, déployés sur les quelques 990 000 km de routes que compte l’Hexagone… soit un total de 25 millions de panneaux !

Leur fonction ? Aiguiller et orienter les usagers de la route. Leur permettre d’arriver à bon port… sains et saufs !

Pour le dire autrement, les panneaux de signalisation ont 4 vocations essentielles :

• Avertir d’un danger imminent (travaux, chaussée glissante…) ;
• Signifier une obligation (tourner à droite, allumer ses feux…) ;
• Notifier une interdiction (de dépasser un véhicule, de stationner…) ;
• Donner un renseignement ou une information d’intérêt pour l’usager de la route (station essence, aire de repos…).

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Pourquoi les panneaux ont-ils des formes différentes ?

Vous l’aurez noté, les panneaux de signalisation n’ont pas tous la même forme.

La raison ? Aider les automobilistes à mémoriser facilement les différents types de panneaux et leur fonction : de l’alerte d’un possible danger à la simple indication géographique.  

On distingue ainsi 5 formes de panneaux :

• Les panneaux triangulaires : ils préviennent d'un danger potentiel ;
• Les panneaux ronds : qui signalent une obligation ou une interdiction ;
• Les panneaux carrés : ils fournissent une information utile au voyageur ;
• Les panneaux rectangulaires : chargés de spécifier une localisation ;
• Les panneaux en forme de flèche : dont la fonction est d'indiquer une direction.

À l’usage, la signalisation routière permet aux automobilistes d’ajuster leur conduite rapidement : à l’approche d’un panneau triangulaire par exemple, le conducteur, sans même l’avoir lu en détail, aura le réflexe de ralentir. D’expérience, il a intégré que triangle = vigilance.

Bon à savoir : Sachez qu'il existe également un type de panneau octogonal... qui est uniquement utilisé pour les panneaux STOP !

Pourquoi les panneaux routiers ont-ils des couleurs différentes ?

Pour aider, là encore, les usagers à mémoriser aisément les panneaux du Code de la Route, chaque type de panneaux est associé à une couleur particulière. Ainsi :

• Les panneaux de danger et d'interdiction sont rouges ;
• Les panneaux d'obligation et d'indication sont bleus ;
• Les panneaux permanents possèdent un fond blanc ;
• Les panneaux temporaires (installés en cas de travaux, par exemple) se distinguent par un fond jaune.

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Bien identifier chaque type de panneaux

Nous l’avons vu, chaque type de panneaux obéit à une vocation précise, que l’usager de la route peut identifier rapidement, grâce à sa forme et à sa couleur.

Revenons en détail sur leurs caractéristiques et leurs fonctions. 

Les panneaux de danger

De forme triangulaire, ils se distinguent par leur fond blanc et leur bordure rouge.

Ils alertent l’automobiliste d’un danger précis (chaussée glissante, descente dangereuse, chute de pierres…) à l’aide d’un symbole noir, qui varie selon le risque présent sur la route.

Ils sont positionnés 150 mètres en amont du danger hors agglomération, 50 mètres avant en agglomération. 

Les panneaux d'interdiction

Ronds, avec fond blanc et liseré rouge : ils signalent une contrainte que l’usager doit impérativement respecter.

Il peut s’agir d’une interdiction de stationner, de circuler, de klaxonner, de dépasser une certaine vitesse...

Notez que cette interdiction s’applique à la hauteur du panneau et s’achève, soit à l’intersection suivante, soit au niveau d’un panneau marquant la fin de l’interdiction.

Les panneaux d'obligation

Ces panneaux sont ronds à fond bleu. Leur vocation est d’être prescripteurs. En clair, d’indiquer aux automobilistes le comportement à adopter à l’endroit où ils circulent. Ce peut être une obligation de tourner à droite, d’allumer ses feux, d’apposer des chaînes à neige sur ses roues...

Là encore, l'obligation s’applique à partir du panneau et vaut, soit jusqu'à la prochaine intersection, soit jusqu’au panneau signalant la fin de l’obligation.

Les panneaux d'indication et de services

Ces panneaux sont carrés :

• À fond bleu, avec contour blanc, pour les indications de conduite ;
• À fond blanc, avec contour bleu, pour les indications de services.

Les premiers donnent aux conducteurs des informations utiles à la conduite (entrée dans une aire piétonne, début de section d’autoroute…).

Les seconds signalent à l’automobiliste les services disponibles alentours (toilettes, cafétéria, hôtel, station essence…).

Notez que ces panneaux sont toujours implantés à proximité de ce qu'ils indiquent.

Les panneaux de localisation

Ces panneaux sont rectangulaires :

• À fond blanc, avec contour rouge pour signaler une agglomération ;
• À fond marron pour indiquer un site appartenant au patrimoine touristique (culturel ou naturel) ;
• À fond noir pour signaler un lieu-dit ou un cours d'eau.

Les premiers sont placés à l’entrée même de chaque agglomération. Les deux autres sont situés à proximité des sites mentionnés.

Dans tous les cas, la fonction de ces panneaux est d’aider le conducteur à se situer et à identifier les centres d’intérêt présents sur son trajet.

Les panneaux de direction

Ces panneaux sont en forme de flèche : 

• À fond bleu, avec contour blanc, pour indiquer un itinéraire autoroutier ;
• À fond vert, avec contour blanc, pour signaler un itinéraire reliant les grandes villes ;
• À fond blanc, avec contour noir, pour indiquer un itinéraire local ;
• À fond marron ou noir, avec contour blanc, pour signaler un site touristique ou un lieu-dit ;
• À fond jaune, avec contour noir, pour indiquer un itinéraire temporaire.

Ces panneaux permettent au conducteur d’identifier, d’un simple coup d’œil, le type de route qu’il emprunte. Ils sont placés 500 mètres avant, puis à l’intersection même de la route menant à la destination indiquée.

Les panneaux temporaires

Tous les panneaux du Code de la Route, quelle que soit leur vocation (indiquer un danger, une interdiction, une direction...), sont susceptibles d’être remplacés par une signalisation temporaire. Elle est facilement repérable grâce à sa couleur jaune.

Comme son nom l’indique, cette signalisation est mise en place pour une durée limitée. On la rencontre à l’approche des chantiers, des travaux d’aménagement...

Elle invite le conducteur à la vigilance, l’incitant par exemple à ralentir en cas de rétrécissement de la chaussée ou de présence, sur la route, de personnels chargés de l’entretien.

Les panonceaux

Ils sont de forme carrée ou rectangulaire, à fond blanc et motifs noirs.

Placés sous les panneaux, ils servent à préciser l’obligation ou l'indication donnée par ces derniers.

Le panonceau complète ainsi l’information apportée par un panneau. Il peut par exemple indiquer la distance sur laquelle s’applique la signalisation ou spécifier la catégorie d’usagers concernés, si le panneau ne s'applique qu’à des véhicules spécifiques.

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Quels sont les nouveaux panneaux de signalisation en 2022 ?

Début 2022, de nouveaux panneaux sont venus enrichir la signalisation afin d’améliorer la sécurité routière :

• Le panneau loi Montagne II ;
• Le panneau relatif aux distances de sécurité dans les tunnels ;
• Le panneau dédié à la circulation interfiles.

Le panneau loi Montagne II

Adoptée en 2016, la loi Montagne II est entrée en vigueur début 2022. Son objectif ? Renforcer la sécurité des usagers dans les zones montagneuses.

En pratique, elle se traduit par l’obligation faite aux véhicules légers, camping-cars et utilitaires, d’être équipés de quatre pneus hiver ou de dispositifs antidérapants pour au moins deux roues motrices afin de pouvoir circuler dans certains périmètres.

Cette obligation est effective pendant la période hivernale, soit du 1^er novembre au 31 mars, et ne vise pas les véhicules équipés de pneus à clous. La liste des communes concernées étant établie, chaque année, par les Préfets.

Conséquence : le Code de la Route a adopté un nouveau panneau, justement baptisé « Panneau loi Montagne II ».

Le panneau relatif aux distances de sécurité dans les tunnels

Pour prévenir les risques de collisions, encore trop fréquentes, dans les tunnels, la Sécurité Routière a mis en place début 2022 une signalisation dédiée.

De forme rectangulaire et serti d’un contour jaune, ce nouveau panneau rappelle les distances de sécurité à respecter dans un tunnel.

En effet, si la règle générale est de maintenir à minima deux secondes d’écart avec le véhicule qui nous précède, il convient d’être plus prudent encore dans un tunnel, où le brutal changement de luminosité altère notablement notre champ de vision.

La nouvelle signalisation indique donc au conducteur l’espace à laisser entre deux véhicules en prenant pour repères les balises bleues mises en place de chaque côté du tunnel.

Le panneau dédié à la circulation interfiles

En cas d’embouteillages, les conducteurs de deux-roues sont habitués à remonter en file indienne entre les voitures, bien que cela soit en principe interdit par le code de la route. En effet, les 2 et 3 roues sont soumis aux disposition de l’article R412-9 du Code de la Route qui précise : « En marche normale, tout conducteur doit maintenir son véhicule près du bord droit de la chaussée, autant que le lui permet l'état ou le profil de celle-ci. ».

Pour encadrer cette pratique anarchique et parfois dangereuse, la Sécurité Routière a décidé en août 2021 d’autoriser la circulation interfiles, à titre expérimental et moyennant certaines règles.

L’expérience est conduite pour une durée de 3 ans et concerne 21 départements : Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Gironde, Hérault, Isère, Loire-Atlantique, Nord, Rhône, Var, Alpes-Maritimes, Drôme, Vaucluse, Pyrénées-Orientales, et les 8 départements d’Île-de-France.

Elle s’accompagne d’un panneau dédié, implanté dans les zones concernées.

De forme rectangulaire et serti d’un contour jaune, ce nouveau panneau indique aux deux-roues et aux autres usagers les règles de la circulation interfiles. À savoir :

• La circulation interfiles n’est autorisée que sur des voies congestionnées ;
• Avant de circuler en inter-files, le conducteur avertit de son intention les autres usagers ;
• La circulation interfiles doit avoir lieu entre les deux voies les plus à gauche de la circulation ;
• Les deux-roues ne peuvent dépasser la vitesse de 50 km/h.

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