Feux tricolores : histoire, intérêt et fonctionnement

Les feux tricolores, également appelés feux de circulation, font partie de notre quotidien. Créés au début du XXe siècle, ils permettent de rendre la conduite plus sûre pour tous les usagers de la route et plus fluide. Mais comment fonctionnent-ils ?           

À quoi servent les feux tricolores ?

Les feux tricolores sont des dispositifs électriques qui assurent la sécurité des usagers de la route, principalement en zone urbaine. Situés aux intersections, ils permettent de réguler la circulation routière et piétonne. Ils sont généralement composés de trois feux de couleur différente dont chacune évoque une fonction bien précise.

Le feu rouge

Stop ! Lorsque le feu rouge s’allume en haut, les véhicules doivent s’arrêter avant la ligne blanche, le panneau d’arrêt ou, à défaut de matérialisation, à l’aplomb du feu.

Bon à savoir : Ne pas s’arrêter à un feu rouge constitue une infraction grave au Code de la route, passible d’une perte de 4 points, d’une amende de 135 € et de la suspension du permis de conduire pouvant aller jusqu’à 3 ans.

Le feu orange

Attention ! Quand le feu orange est allumé au milieu, il prévient du passage imminent au rouge. Les véhicules doivent s’arrêter ou poursuivre selon les termes du Code de la route « si le conducteur ne peut plus arrêter son véhicule dans des conditions de sécurité suffisantes ».

À lire aussi : Feux clignotants : ayez le bon réflexe !

Le feu vert

Allez ! Lorsqu’il passe au vert en bas, le feu invite les véhicules à démarrer ou poursuivre leur route tout en veillant à céder le passage aux piétons qui se seraient engagés entretemps à traverser.

Les autres feux

En zone urbaine, certains feux viennent s’ajouter aux feux tricolores :

• Les flèches directionnelles ;
• Les feux pour piétons représentés par deux silhouettes, l’une rouge et l’autre verte ;
• Les feux tricolores pour cyclistes représentés par une bicyclette.

Bon à savoir : En cas de panne de feux tricolores, ils peuvent clignoter ou être éteints. Il faut alors faire preuve de prudence et marquer l’arrêt avant de s’engager en respectant la priorité à droite ou les panneaux indiquant les voies prioritaires.

À lire aussi : Zoom sur les radars de franchissement

Qui a inventé les feux tricolores ?

Le premier feu tricolore est introduit par l’officier de police américain William Potts en 1920 à Détroit. Mais il ne s’agit pas du premier feu de circulation qui était auparavant uniquement rouge ou bicolore. Le choix de la couleur est simple : il fallait que la signalisation adopte un langage universel, compris par tous et visible la nuit.

Le premier feu de circulation : une lampe à gaz

Un ingénieur des chemins de fer, John Peake Night, s’inspire des sémaphores des voies ferrées pour installer le premier feu bicolore (rouge et vert) en 1868 à Londres. Haut de 6 mètres, il fonctionnait au gaz avec l’aide d’un policier, préposé au changement des couleurs.

L’expérience ne dure guère : un an plus tard, une explosion au gaz blesse grièvement le policier. Il faudra attendre 1929 pour revoir un feu de circulation à Londres. Cette fois, il est électrique… Entre-temps, les États-Unis ont pris de l’avance.

Les premiers feux de circulation sont américains

Le premier feu bicolore électrique est inauguré en 1912 à Salt Lake City, suivi d’un feu du même type mais à plusieurs faces, en 1914 à Cleveland. Les feux rouges se propagent à travers le pays mais sans harmonisation.

Les premiers feux tricolores en France

Après un premier essai sans suite en 1912, Paris se dote en 1923 du premier feu de circulation à couleur unique sur les Grands Boulevards. Commandé par un agent de police, le feu est équipé d’une sonnerie qui avertit les usagers du passage au rouge.

Il faut attendre une convention d’unification de la signalisation routière, signée à Genève en 1931, pour normaliser les feux tricolores dans la plupart des états européens. En France, il se généralise dans tout le pays à partir des années 1950.

À lire aussi : Les grandes dates de la Sécurité routière

Feux tricolores : comment ça marche ?

L’installation de feux tricolores n’intervient qu’en dernier recours, si aucune autre solution (priorité à droite, panneaux de signalisation, carrefour à sens giratoire…) n’est satisfaisante pour fluidifier la circulation.

Les caractéristiques des feux tricolores

Les feux tricolores sont composés d’une face avant sombre comportant une lentille diffusant, grâce au courant électrique, de la lumière émise en plusieurs couleurs : blanc, rouge, orange ou vert selon le type de signal.

Le contrôleur

Le contrôleur est un organe de commande automatisé installé à proximité des feux tricolores. Il assure la gestion des temps d’allumage des signaux en veillant à respecter les contraintes en vigueur, selon le type de carrefour et la régulation adoptée.

Le contrôleur est constitué d’un matériel technologique qui assure son fonctionnement :

• Un transformateur 220V - 48V ;
• Une antenne GPS ;
• Un port USB ;
• Une unité centrale de régulation (CPU) abritant le logiciel de programmation ;
• Une carte du dispositif de sécurité ;
• Plusieurs microprocesseurs ;
• Des cartes entrées vers les détecteurs ;
• Des cartes de sorties vers les lentilles.

Les différents types de régulation

Les logiciels des contrôleurs sont programmés en fonction de la régulation. Il en existe deux types :

• La régulation simple programme des durées d’allumage définies localement. Elle est utilisée pour des carrefours isolés, en général hors agglomération ;
• La régulation dynamique programme des durées d’’allumage qui varient en fonction de la densité du trafic. Le contrôleur est alors équipé de dispositifs de détection et de comptage qui évaluent le trafic.

Quelle est la durée des feux tricolores ?

Les feux tricolores ont une durée variable selon l’axe routier et le trafic. Les feux vert ou rouge durent en moyenne entre 30 et 40 secondes et jusqu’à 120 secondes maximum pour le feu rouge. Le feu orange ne dure que de 3 à 5 secondes avant de passer au rouge.