Peur de conduire : ce qu’il faut savoir

Conduire est un acte quotidien et naturel pour certains. Pour d’autres, prendre le volant génère une grande anxiété et peut devenir une pathologie handicapante au quotidien. Comment surmonter cette peur de conduire ? Pourquoi et comment se manifeste-t-elle ? La Matmut vous répond.

Qu’est-ce que la peur de conduire ?

Lorsqu’elle empêche de prendre le volant dans de bonnes conditions, la peur de conduire devient une véritable phobie qui a un nom spécifique : l’amaxophobie. Cette pathologie touche aussi bien les jeunes conducteurs que les plus expérimentés. Elle est souvent associée à des troubles panique caractérisés par deux phénomènes :

• la survenue d’attaques de panique, dites aussi crises d’angoisse aiguë, plus ou moins régulières et imprévisibles ;
• la crainte par anticipation d’une autre attaque de panique, c’est-à-dire « la peur d’avoir peur ».

Appliqués à la conduite, ces troubles se traduisent par la crainte d’un accident ou par la crainte de perdre le contrôle à cause de la peur, et de provoquer ainsi un accident.

Plusieurs symptômes physiques peuvent survenir chez les amaxophobes lorsqu’ils sont au volant : des palpitations, l’accélération de la respiration, des vertiges, des tremblements au niveau des mains ainsi que la crispation des muscles des bras ou des jambes. Cette phobie doit donc être prise très au sérieux, car elle peut empêcher le conducteur de prendre le volant en sécurité.

Quelles sont les causes de la peur de conduire ?

La peur de conduire peut être liée à un accident, mais aussi apparaître du jour au lendemain, sans raison apparente. Il est donc difficile d’établir avec certitude les causes de l’amaxophobie. Néanmoins, plusieurs facteurs peuvent favoriser son apparition. Parmi les principaux, on peut citer notamment :

• Des antécédents familiaux : en voyant l’un de ses parents angoissé à l’idée de conduire, l’enfant peut associer la voiture au danger. Résultat, la phobie se transmet de génération en génération.
• Le stress post-traumatique : le fait d’avoir vécu un accident, ou d’y avoir assisté, peut créer un blocage pathologique envers la conduite. L’origine de la phobie est donc un événement précis. Si l’accident a eu lieu sur une voie rapide, par exemple, la peur de conduire sur autoroute peut apparaître par la suite.
• Le manque de confiance en soi peut également être à l’origine de la peur de conduire seul, par exemple.

Bon à savoir : 

Les troubles anxieux, dont la phobie spécifique de conduire fait partie, sont à distinguer de la peur passagère (réaction normale face à une situation stressante, comme un entretien d’embauche) ou de l’angoisse passagère (réaction excessive mais éphémère à une situation vue comme une menace). Par ailleurs, les troubles anxieux sont 2 fois plus fréquents chez les femmes que les hommes et touchent 15 à 20 % de la population.

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Quelles solutions pour remédier à la peur de conduire ?

Il n’existe pas de solutions miracles contre l’amaxophobie. En revanche, certaines astuces peuvent aider à atténuer les effets de cette peur de conduire :

• Reprendre des leçons de conduite afin de se rassurer et de réapprendre les bons réflexes en compagnie d’un professionnel. Des dispositifs d’aide à la conduite sont d’ailleurs proposés pour les seniors.
• Se faire accompagner par un proche de confiance en cas de peur de conduire seul, afin de reprendre de l’assurance et contrôler ses anxiétés.
• Faire des exercices de respiration et de relaxation, précieux alliés pour apprendre à gérer son stress dans différentes situations, en particulier au volant.
• Consulter un spécialiste, un psychologue ou un expert en hypnose par exemple, si la crainte de prendre le volant devient trop handicapante au quotidien et qu’elle relève de problèmes complexes.

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