Comprendre la préménopause : âge, symptômes et traitement

La préménopause, ou périménopause, correspond à la période qui précède la ménopause et qui peut déjà s’accompagner de manifestations désagréables. À quel âge commence la préménopause ? Quels en sont les symptômes ? Quel traitement envisager ? Suivez le guide.

(Pré)ménopause et ménopause : quelle différence ?

La ménopause signe l’arrêt du fonctionnement des ovaires, et donc l’arrêt des cycles menstruels. Une fois ménopausées, les femmes n’ovulent plus et ne peuvent plus avoir d’enfants.

Médicalement, on parle de ménopause après un an d’aménorrhée, c’est-à-dire d’absence de règles, sans autre cause identifiée. En France, la ménopause a lieu autour de 51 ans en moyenne.

La ménopause survient généralement progressivement. En effet, les menstruations ne disparaissent « d’un seul coup » que pour 5 % des femmes. Pour toutes les autres, la ménopause est précédée d’une période de transition : la préménopause, aussi appelée périménopause.

Au cours de la préménopause, les règles deviennent irrégulières et différents symptômes, d’intensité variable selon les femmes, peuvent apparaître.

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À quel âge commence la préménopause ?

En règle générale, la préménopause commence à l’âge de 47 ou 48 ans, et dure entre 2 et 4 ans. Toutefois, selon les femmes, cette période peut être beaucoup plus courte, de l’ordre de quelques mois, ou beaucoup plus longue, de 6 à 8 ans.

Quel que soit l’âge auquel se manifeste la préménopause, cette période de bouleversements hormonaux est plus ou moins facile à vivre, en fonction des symptômes qui l’accompagnent et de leur sévérité.

De plus, le ralentissement du métabolisme et les fluctuations hormonales liées à la (pré)ménopause peuvent être à l’origine d’une prise de poids, alors que les repas sont inchangés. Ces quelques kilos en plus pèsent souvent lourd sur le moral, et peuvent avoir des répercussions sur la confiance et l’estime de soi.

Pour anticiper ou limiter une éventuelle prise de poids, revoir votre alimentation avec un nutritionniste ou un diététicien est une excellente idée. Ce professionnel pourra notamment vous aider à rééquilibrer vos repas (quantités, calories…), afin de les adapter à vos nouveaux besoins, ainsi que vos apports en vitamines et minéraux.

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Quels sont les symptômes de la préménopause ?

Chez les femmes en âge de procréer, à chaque cycle menstruel, les follicules ovariens sont normalement stimulés pour produire un ovocyte et sécrètent des œstrogènes. Après l’ovulation, le follicule qui a libéré l’ovule se met à produire de la progestérone pour préparer la muqueuse utérine à une potentielle grossesse. En l’absence de fécondation, cette muqueuse est éliminée : ce sont les règles.

Or, chaque femme a un stock limité de follicules, et cette réserve diminue au fil du temps. Ainsi, pendant la (pré)ménopause, un ovocyte n’est plus systématiquement libéré à chaque cycle, ce qui entraîne un déficit en progestérone. Les femmes préménopausées connaissent donc un déséquilibre hormonal avec un excès d’œstrogènes par rapport à l’absence de progestérone.

Ces fluctuations hormonales peuvent provoquer de nombreux symptômes à la préménopause :

• perturbations du cycle menstruel : les cycles deviennent irréguliers, sont souvent plus courts au début, et s’allongent à l’approche de la ménopause ;
• apparition ou aggravation du syndrome prémenstruel (SPM) : seins douloureux et tendus, irritabilité, ballonnements, fatigue, gonflements, jambes lourdes… ;
• modification du flux menstruel, avec des saignements généralement plus abondants ;
• troubles de l’humeur : émotivité, nervosité… ;
• troubles du sommeil ;
• premières bouffées de chaleur ;
• sueurs nocturnes ;
• sécheresse vaginale, qui peut rendre les rapports intimes inconfortables, voire douloureux ;
• infections urinaires ;
• troubles urinaires.

Si ces symptômes apparaissent, il est recommandé de consulter votre médecin ou votre gynécologue pour :

• réaliser un bilan de santé ;
• faire le point sur vos symptômes et les soulager s’ils vous gênent ;
• adapter votre contraception à vos changements hormonaux.

Bon à savoir :
À la ménopause, il est important de surveiller la santé cardiaque des femmes et leurs os, qui deviennent plus fragiles. Si besoin, votre médecin pourra vous prescrire certains examens (prise de sang, densitométrie osseuse…) ou vous orienter vers un spécialiste.

Les douleurs font-elles partie des symptômes de la préménopause ?

À la préménopause, les douleurs du bas ventre sont un symptôme fréquent et sont dues aux fluctuations hormonales. Les douleurs de règles peuvent également être plus intenses que d’habitude.

Cette manifestation est le plus souvent sans gravité. Toutefois, il est indispensable de parler de ces douleurs à un professionnel de santé (médecin généraliste, sage-femme, gynécologue) pour s’en assurer. En effet, les douleurs pelviennes peuvent avoir d'autres causes (infection urinaire, fibrome utérin, kyste ovarien, IST…), qui nécessitent une prise en charge.

Si vous ressentez les premiers symptômes de la préménopause et si ces derniers vous causent une gêne (douleurs, fatigue, déprime, règles hémorragiques, perte de libido, fuites urinaires…), n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un médecin. Ces sujets ne doivent pas rester tabous, car de nombreuses solutions existent pour vous aider à mieux vivre cette période.

Bon à savoir :
Le cancer du col de l’utérus, le cancer de l’endomètre et le cancer du sein sont plus fréquents chez les femmes à partir de la cinquantaine. Il est donc indispensable de se faire suivre régulièrement par un professionnel de santé et de réaliser les dépistages recommandés.

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Quel traitement envisager à la préménopause ?

Il existe actuellement tout un panel de solutions médicamenteuses, hormonales ou naturelles pour soulager les symptômes de la préménopause.

Les troubles engendrés par la préménopause sont propres à chaque femme. Pour certaines, les symptômes seront passagers et peu gênants. En revanche, d’autres femmes ressentiront des symptômes intenses, qui peuvent avoir un retentissement important sur leur quotidien et leur qualité de vie. Le traitement de la préménopause doit donc être choisi au cas par cas, et toujours avec l’avis d’un professionnel de santé.

Avant l’arrêt des règles, une adaptation de la contraception peut déjà soulager les symptômes de la (pré)ménopause. Votre médecin pourra par exemple vous prescrire des progestatifs, ou vous préconiser un stérilet hormonal ou un contraceptif faiblement dosé par voie orale, afin de compenser la baisse de progestérone.

D’autres traitements sont également efficaces à la préménopause, comme l’acupuncture et l’hypnose pour les bouffées de chaleur, ou la phytothérapie. Quant aux produits pour l’inconfort vaginal (crèmes lubrifiantes, ovules…), ils aident à lutter contre la sécheresse intime et facilitent les rapports sexuels.

Mais attention à l’automédication en phytothérapie. En effet, certaines plantes contiennent des phytoœstrogènes, dont les effets sont proches des œstrogènes. Elles peuvent donc soulager les symptômes de la (pré)ménopause, mais peuvent être dangereuses pour les femmes ayant des antécédents de cancer du sein ou de l’utérus. Aussi, n’entamez pas un traitement à base de plantes pour la préménopause sans l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien.

Enfin, pour vivre cette transition en douceur, il est essentiel de prendre soin de vous. Adopter une alimentation équilibrée et adaptée à votre âge, avoir une activité physique régulière, arrêter de fumer et diminuer votre consommation d’alcool vous aidera également à calmer les symptômes de la (pré)ménopause.

Bon à savoir :
Si les symptômes sont sévères, un traitement hormonal substitutif (THM) associant œstrogène et progestatif peut être envisagé lorsque la ménopause est confirmée.

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