Escalade : sécurité et matériel indispensable

L’escalade offre des sensations uniques et développe la force, l’endurance et le dépassement de soi. Si vous pratiquez ce sport en salle ou si vous vous aventurez sur les parois rocheuses naturelles, maîtriser les règles de sécurité escalade et disposer du bon équipement est primordial.

Matériel d'escalade : l'équipement du grimpeur

Pour pratiquer l’escalade en sécurité, prévoir un bon équipement est essentiel. Votre matériel d’escalade doit comprendre un certain nombre d’éléments.

Les chaussons d'escalade

Les chaussons sont un fondamental de votre équipement d'escalade. Plusieurs modèles existent : à scratch, à lacets ou encore des ballerines.

Le choix des chaussons dépend de plusieurs éléments :

• Type d’escalade pratiquée (bloc, salle, falaise…) ;
• Morphologie de votre pied : grec, égyptien, carré… ;
• Votre pointure : le pied doit être serré et ne pas flotter dans le chausson ;
• La forme de la pointe souhaitée…

Prévoyez un budget de 60 à 200 € selon la marque et les technologies.

Les cordes d’escalade et les mousquetons

De nombreux modèles de cordes d’escalade (différents diamètres et longueurs) existent.

Deux grands types de cordes sont proposées :

• La corde à simple : constituée d’un seul brin, elle est adaptée à l’escalade en salle ;
• La corde à double : destinée aux sorties en montagne, elle facilite les descentes en rappel.

Les mousquetons et les dégaines (deux mousquetons reliés par une sangle) vous permettent d’accrocher votre corde à divers points d’ancrage. Selon la discipline d’escalade pratiquée, différents types de mousquetons existent : mousquetons à vis ou à fermeture automatique, de forme asymétrique, droite ou en « poire » …

Les mousquetons doivent impérativement mentionner :

• Le type de mousqueton ;
• La date de fabrication ;
• La résistance, exprimée en kN ^(*) ;
• Le marquage CE.

À retenir : N’oubliez pas le dispositif d'assurage qui contrôle la descente et bloque la corde en cas de chute. Les modèles semi-automatiques facilitent l'apprentissage pour les débutants.

Le baudrier

Le baudrier, ou harnais d’escalade, vous relie à la corde et constitue votre point d'ancrage principal. L'essayage en magasin reste indispensable, car chaque morphologie correspond à des modèles spécifiques.

Les principaux critères de choix sont :

• Le poids du baudrier ;
• La largeur des sangles pour le confort ;
• Le nombre de porte-matériel pour l’escalade en extérieur ;
• Les réglages disponibles (tour de taille et cuisses).

À noter : Pensez aussi à vous munir d’un sac à magnésie. Les grimpeurs utilisent cette poudre blanche pour améliorer l’adhérence sur les prises. Le sac à magnésie se fixe au baudrier et doit être accessible pour pouvoir régulièrement recharger les mains.

Le casque d’escalade

La Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade (FFME) impose le port du casque lors de toutes les activités encadrées.

En pratique autonome, le casque n’est pas obligatoire, mais reste vivement recommandé par la FFME. Les risques de chutes de pierres, de chocs contre la paroi ou d'impacts lors de chutes justifient largement cette protection.

Les critères de choix d’un casque d'escalade :

• Certification CE EN 12492 (européenne) ou UIAA 106 (internationale) ;
• Poids réduit (moins de 300g) ;
• Ventilation efficace ;
• Système de réglage précis.

À lire aussi : Nos conseils prévention avant de faire une randonnée

Sécurité escalade : les règles à respecter

Vérifier le matériel d’escalade

Avant chaque ascension, un contrôle minutieux de votre équipement d’escalade s’impose pour être sûr de grimper en toute sécurité :

• Baudrier : vérifiez l'usure des sangles, l'état des boucles et des points d’attache (pontet…) ;
• Chaussons d’escalade : contrôlez la semelle ainsi que les points d’usure et nettoyez les chaussons avant le départ sur la voie, en extérieur comme en salle ;
• Système d’assurage : testez le mécanisme de blocage et l'état général.

N'hésitez pas à solliciter un partenaire expérimenté pour cette phase de vérification. En cas de doute sur l'état de votre matériel d’escalade, reportez votre session à une date ultérieure, le temps de vous procurer des équipements en bon état.

À retenir : Surveillez les conditions météo si vous pratiquez l’escalade en extérieur. Abstenez-vous de grimper par temps humide pour éviter les risques de glissades, mais aussi en cas de menace d'orages ou par vent fort.

Effectuer un « double check »

Cette procédure de sécurité en escalade implique une vérification réciproque entre grimpeur et assureur :

Le grimpeur doit effectuer les contrôles suivants :

• Sens correct de la corde dans le système d’assurage du baudrier ;
• Verrouillage du mousqueton au pontet du harnais ;
• Présence du nœud de bout de corde ;
• Positionnement correct du dispositif d’assurage.

L'assureur est responsable de la sécurité du grimpeur. Il doit vérifier que :

• Le grimpeur a bien serré son nœud ;
• La corde comporte un nœud d’arrêt ;
• Le grimpeur a prévu assez de dégaines pour la voie choisie.

Bon à savoir : La Fédération Française de la Montagne et de l'Escalade (FFME) a édité un guide très complet intitulé Les règles de sécurité en escalade de bloc, de difficulté et de vitesse.

Maintenir une communication et un contact visuel permanents

L'escalade reste un sport d'équipe nécessitant une communication constante. L'assureur doit toujours maintenir un contact visuel avec le grimpeur, surveiller sa progression, ses appuis et ses gestes.

L’assureur doit rester concentré durant l’ascension pour mieux anticiper les difficultés et se préparer à d'éventuelles chutes.

Conserver les distances de sécurité entre grimpeurs

L’une des règles fondamentales de sécurité en escalade consiste à ne jamais se positionner directement sous un autre grimpeur. En cas de chute, les conséquences peuvent être dramatiques : projection violente au sol, blessures graves par choc… Cette règle s'applique aussi bien en salle qu'en site naturel.

Évitez également de stationner contre la paroi pour discuter. Privilégiez les zones d'attente, au sol ou au sommet des voies, pour échanger avec les autres grimpeurs.

Grimper selon son niveau

Les cotations françaises d’escalade s'échelonnent de 3 (très facile) à 9c (extrême). Les voies à partir du niveau 6 sont considérées comme difficiles. Ne vous lancez pas sur une voie avec un niveau de difficulté dépassant vos capacités.

Les grimpeurs débutants peuvent s’inscrire à des cours ou des stages au sein d’un club affilié à la FFME. Avec un moniteur diplômé, vous pourrez acquérir les bonnes techniques de grimpe, mais aussi perfectionner la gestion de l’assurage, la lecture des voies et les protocoles de sécurité.

À lire aussi : Activités en montagne : adoptez les bonnes pratiques !