Annuler
Menu
Accueil / Assurance Auto / Conseils / Détecteur de radars : que dit la loi ?

Détecteur de radar : est-il interdit ou autorisé ?

Publié en février 2021 - Mis à jour en septembre 2022

Avec la multiplication des contrôles de vitesse et les différentes limitations de celle-ci, vous avez peut-être envisagé l’achat d’un détecteur de radar indétectable ou pas. Attention : ce dispositif est interdit et puni par la loi. Mais rassurez-vous, il existe une solution légale et pratique en matière d’avertisseur de radar homologué : l’assistant d’aide à la conduite.

Qu'est-ce qu'un détecteur de radar ?

Un détecteur de radar est un dispositif illégal permettant de localiser les radars fixes ou mobiles. Il prend souvent la forme d’un boitier, avec ou sans écran, que l’on place à l’avant du véhicule.

 

Mais au fait, à quoi sert un radar ? Le radar est un appareil dont le but principal est de vous faire respecter les limitations de vitesse en vigueur. Qu’il soit fixe ou mobile, il permet  de mesurer la vitesse et de verbaliser les automobilistes qui ne respectent pas le code de la route et les limitations de vitesse.

 

La Matmut vous accompagne : Obtenez des conseils en matière de conduite automobile grâce aux stages de sensibilisation à la conduite auto réservés aux sociétaires Matmut détenteurs du permis B.

 

Pour éviter les amendes et la perte de points de permis en raison dune vitesse excessive, vous avez peut-être eu recours à des détecteurs de radar, pourtant totalement illégaux en France.

 

Bon à savoir : Vous disposez d’une solution simple et totalement gratuite pour éviter les amendes et la perte de points de permis : respecter tout simplement les limitations de vitesse et plus généralement les règles du code de la route.

 

Les différents types de détecteur de radar

Il existe plusieurs types de détecteur radar, qui nous le rappelons sont illégaux :

  • Le détecteur radar filaire ou à cordon ;
  • Le détecteur radar sans fil ;
  • Le détecteur radar à distance.

 

Comment fonctionne un détecteur de radar ?

Afin d’estimer la vitesse du véhicule, le radar émet sur une fréquence une onde électromagnétique en direction de la voiture qui revient avec une nouvelle fréquence. La vitesse est calculée en faisant la différence entre la fréquence émise et celle reçue.

 

Équipé d’une antenne et d’un système électronique, le détecteur de radar est en mesure de déceler ces fréquences. Le détecteur émet un signal sonore ou lumineux de plus en plus continu au fur et à mesure que l’on s’approche du radar.

 

Pour les radars plus récents au laser (jumelles ou pistolet), certains détecteurs haut de gamme équipés de capteurs laser, avertissent l’automobiliste par message vocal ou écrit. 

 

Comment les détecteurs de radars sont-ils détectés ?

Face à l’explosion des ventes de détecteurs de radar enregistrée depuis les années 2010, la police s’est dotée d’un appareil de détection qui relève la présence de détecteurs de radar. Il s’agit du détecteur de détecteurs radar.

 

En principe, le détecteur est un récepteur qui n’émet rien. Il serait donc un détecteur de radar indétectable. Cependant, l’appareil a besoin de sensibilité pour capter au mieux les ondes électromagnétiques. Il utilise à cet effet un système oscillateur qui, aussi minime soit-il, est détectable.

 

Les forces de l’ordre utilisent en effet un moyen pour identifier les propriétaires de détecteurs de radars. Ils font appel à leur département de cybercriminalité. Ce dernier repère les acheteurs qui utilisent des sites Internet spécialisés en réquisitionnant la base de données des plateformes de paiement.

 

Cette méthode est sujette toutefois à controverses et de nombreux avocats considèrent que l’achat d’un produit illégal n’induit pas forcément sa détention et son utilisation.

 

Que risque-t-on si l’on utilise un détecteur de radar ?

En France, l’utilisation d’un détecteur de radar est interdite par la loi depuis le décret du 4 janvier 2012. Selon l'article R. 413-15 du code de la route, « le fait de détenir ou de transporter un appareil, dispositif [permettant de] déceler la présence ou perturber le fonctionnement d'appareils, instruments ou systèmes servant à la constatation des infractions à la législation ou à la réglementation de la circulation routière [...] est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe ».

 

Toute personne, détenant, transportant ou utilisant un détecteur de radar, ou tout autre appareil visant à réduire voire à annuler l’efficacité des radars, est donc soumise à une amende de classe 5. L'automobiliste pris en flagrant délit est passible :

  • D’un retrait de six points sur son permis de conduire ;
  • D’une suspension du permis de conduire pouvant aller jusqu’à trois ans ;
  • D’une amende de 1 500 € et de 3 000 € en cas de récidive ;
  • D’une immobilisation du véhicule ;
  • De la confiscation de l’appareil.

Brouilleur et avertisseur de radars : les autres appareils interdits en France

 

Brouilleur antiradar

Le brouilleur antiradar est un boîtier qui vient perturber les ondes électromagnétiques des radars en envoyant d’autres ondes et ainsi empêcher la mesure de la vitesse. Contrairement au détecteur et à l’avertisseur, le brouilleur antiradar n’a pas vocation à avertir l’automobiliste mais bien à l’exempter de toute conduite prudente en l’autorisant à conduire n’importe quand à une vitesse excessive. Son utilisation peut vous faire encourir les plus lourdes amendes et mesures de suspension de permis.

 

Avertisseur de radar

L’avertisseur de radar ne doit pas être confondu avec le détecteur de radar. Il fonctionne sur un autre principe : celui de la géolocalisation.

 

Il existe en France une liste publique des radars et des lieux de contrôle de police que l’on peut télécharger. Grâce à ce fichier, qui est intégré dans un boitier ou dans une application destinée aux smartphones, l’avertisseur de radar « géolocalise » la présence des radars avec une grande précision.

 

Aujourd’hui, ces avertisseurs illégaux n’existent quasiment plus. Ceux de nouvelle génération intègrent un nouveau dispositif totalement légal : l’assistant d’aide à la conduite.

 

Assistant d’aide à la conduite : un équipement autorisé

L’avertisseur de radar équipé d’un assistant d’aide à la conduite (AAC) est un système autorisé par la loi.

 

L’assistant d’aide à la conduite englobe une série de technologies qui vous accompagnent sur la route. En attendant l’autonomie totale de conduite qui vous permettra de laisser un temps le volant, il existe en plus de l’avertisseur, la navigation GPS, les caméras et radars de recul, les régulateurs ou limiteurs de vitesse et plusieurs éléments de confort intérieur.

 

Par rapport à l’avertisseur illégal, l’assistant d’aide à la conduite comporte deux grandes différences :

  • Sa précision est moins importante ;
  • L’alerte affiche uniquement la mention « zone de danger ».

 

En effet, l’assistant d’aide à la conduite signale uniquement la présence d’une zone à risques où peuvent figurer des radars. La longueur de cette zone est estimée à 500 m en ville, à 2 km hors agglomération, et à 4 km sur le réseau autoroutier.

 

Le système d’aide à la conduite a l’avantage de vous inciter à conduire prudemment. Vous évitez ainsi de freiner ou de ralentir brusquement au niveau du radar et risquer l'accident.

 

Bon à savoir : Pour vous assurer que l’appareil adopte un dispositif légal, vérifiez qu’il est accompagné du logo NF (Norme Française).

 

Les différents systèmes d’assistant d’aide à la conduite

 

Les boîtiers

Présentés le plus souvent comme détecteur de radar ou avertisseur de radar, ces appareils sont pourtant légaux car ils utilisent l’assistance d’aide à la conduite.

Ces boitiers disposent d’un récepteur GPS pour établir la vitesse et la géolocalisation de la voiture, du fichier qui contient la liste des radars et leur cartographie.

Des boitiers dits « communicants » intègrent la présence d’une communauté d’abonnés qui se chargent de signaler la présence des radars mobiles. Selon les modèles, il faut souscrire un abonnement payant.

 

Les applications

Le principe est identique à celui des boitiers dits « communicants » mais les applications sont destinées principalement à l’usage des smartphones. Il en existe pléthore, mais les plus connues bénéficient d’une communauté élargie et très active.

 

La législation en matière de détecteur ou avertisseur risque d’évoluer dans les années à venir. Un arrêt de la Cour de cassation en date de septembre 2016 fait toujours jurisprudence : le signalement de l’emplacement des radars par les automobilistes reste tout à fait légal car le code de la route n’interdit pas d’informer ou d’avertir sur la localisation des radars, ce qui est interdit et la détention d’appareils détecteurs.

La Matmut vous accompagne

Avant de prendre le volant, pensez à assurer votre véhicule. Pour votre assurance auto, Matmut propose un contrat composé de différentes formules de garanties modulables, selon votre budget et vos besoins.

Devis en ligne