Les irritants de la route et les mauvaises pratiques

Instauré pour assurer la sécurité, le Code de la route ne dispense pas d’un minimum de bon sens, de courtoisie et de savoir-vivre au volant. Autant de manières d'être qui permettent à tous de rouler plus sereinement. Mais de mauvaises pratiques au volant peuvent exaspérer, engendrer en retour une frustration violente, parfois une rage, et mettre en danger la sécurité de tous. De quels comportements s’agit-il ?

Le non-respect du Code de la route

La gravité d’une infraction au Code de la route n’est pas forcément proportionnelle à l’irritation qu’elle peut entraîner. Mais ces actes trop répandus sont bien les plus immédiatement dangereux pour les usagers de la route.

Voici une liste non exhaustive des mauvaises pratiques au volant le plus souvent recensées qu'il faut proscrire :

• Oubli du clignotant ;
• Rabattement dangereux ou "queue de poisson" ;
• Conduite trop lente sur la voie de gauche ;
• Téléphone au volant ;
• Refus de priorité ;
• Excès de vitesse ;
• Conduite trop distraite ou au contraire "sportive" ;
• Non-respect des distances de sécurité ;
• Passage au rouge des vélos ;
• Dépassement par la droite ;
• Usage abusif des pleins phares durant une conduite de nuit ;
• Chevauchement de la ligne continue ;
• Stationnement en double-file ;
• Déplacement dans le corridor de sécurité ou le couloir de bus ;
• Non-respect des passages piétons ;
• Piétons inconscients ;
• Excès de fumée et de bruit du pot d’échappement.

Bon à savoir : La conduite trop lente sur la voie de gauche de l’autoroute constitue une infraction (Article R413-19 du Code de la route) : le conducteur roulant dans des conditions météorologiques normales à moins de 80 km/h est passible d’une amende forfaitaire de 35 €.

Le manque de politesse avec les autres usagers

Ces autres mauvaises pratiques au volant relèvent moins du Code de la route que d'une absence de savoir-vivre. Ce manque de d’égard et de respect des autres usagers peut susciter en retour un comportement agressif – souvent aussi une répétition de l’incivilité initiale à titre de "sanction" - à même de favoriser le risque d’accident. C'est un phénomène bien identifié au Canada ou aux États-Unis où l'on parle de "rage au volant".

Entre autres comportements à bannir :

• Les gestes obscènes et offensants à l'adresse d'autres usagers ;
• La curiosité à proximité des accidents ;
• Le manque de réactivité dans les bouchons ;
• L’impatience aux feux de signalisation.

Bon à savoir : 84% des automobilistes européens reconnaissaient avoir déjà eu peur du comportement agressif d’un autre automobiliste selon une étude réalisée pour Vinci en 2019.

Où et quand les irritants sont-ils encore plus énervants ?

Les irritants agacent au plus haut point au moment où l’usager est déjà à fleur de peau. Les cas les plus fréquents ont lieu en zone urbaine lorsque la circulation n’est pas fluide. Si les bouchons sont propices au stress des conducteurs, les conséquences du non-respect du code et des incivilités sont moins graves que celles constatées sur les réseaux routiers dans des conditions normales de circulation, notamment sur autoroute.

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Et si nous étions la cause des irritants de la route ?

La question peut paraître provocante mais vaut la peine d’être posée. L’état d’esprit et les conditions dans lesquelles tout automobiliste circule et se comporte peuvent avoir une influence sur ses mauvaises pratiques au volant et provoquer de dangereux comportements en retour. 

Plusieurs moyens simples sont à disposition pour préserver votre calme et éviter toute mauvaise pratique au volant :

• Prévoyez un temps plus large pour le trajet afin d'éviter tout sentiment d'urgence ;
• Évitez de talonner la voiture devant vous et préservez une bonne distance de sécurité  ;
• Respirez et inspirez profondément, afin de vous détendre après une contrariété ou un énervement vécu sur la route ;
• Dans un même esprit, résistez à l'envie de "prendre votre revanche" ;
• Faites des pauses régulières en trajet : elles vous permettent de relativiser et de vous calmer  ;
• Employez votre klaxon avec modération et uniquement quand c'est nécessaire ;
• Efforcez-vous de témoigner à tous les usagers de la courtoisie et désamorcez une éventuelle escalade en reconnaissant une erreur éventuelle d'un geste ou d'un regard.

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