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Radars automatiques en France : où en est-on ?

Publié en janvier 2020

Le 27 octobre 2003, le tout premier radar automatique était inauguré dans l’Essonne. Depuis plus de 15 ans, ces appareils de contrôle de vitesse se sont multipliés aux quatre coins de la France et font désormais partie du paysage, même s’ils sont loin de faire l’unanimité auprès des automobilistes. Quels sont les différents types de radars ? Combien sont implantés en France ? Combien rapportent-ils à l’Etat ? Et, surtout, sont-ils efficaces en matière de sécurité routière ? État des lieux des radars automatiques en France, avec la Matmut.

Quels sont les différents types de radars ?

Fixe, tronçon, mobile… En tout, on ne dénombre pas moins de huit types de radars automatiques en France, chacun possédant sa spécificité technique.

Le radar fixe

Il s’agit de la première génération de radars à avoir été implantée à partir de 2003. Ils sont positionnés au bord des routes dangereuses ou accidentogènes. En cas d’excès de vitesse, une marge technique est appliquée et déduite de la vitesse enregistrée. On note deux cas de figure :

  • en dessous de 100 km/h : une marge de tolérance de 5 km/h est appliquée
  • au-dessus de 100 km/h : une marge de 5 % est appliquée

Le radar mobile

Contrairement au modèle fixe, le radar mobile n’est pas indiqué en amont. Apparu en France dès 2004, on distingue deux types d’appareils différents.

Le radar de vitesse embarqué est un appareil de contrôle de vitesse installé dans un véhicule arrêté au bord d’une route. Le dispositif peut également être débarqué de la voiture pour être installé au bord de l’axe routier. Les radars de vitesse embarqués ne sont pas indiqués par des panneaux et permettent une grande flexibilité quant aux lieux de contrôle de vitesse. Les emplacements de ces radars sont décidés par les préfets et les forces de l’ordre, et sont généralement placés dans des zones accidentogènes ou sur des itinéraires très fréquentés.

Autre appareil : le radar mobile de nouvelle génération, également appelé la voiture radar. Apparus sur les routes françaises en 2013, ces radars sont embarqués à bord de véhicules banalisés, en circulation. Ils peuvent donc repérer, grâce à un flash infra-rouge, les automobilistes en excès de vitesse, tout en étant eux-mêmes en mouvement.

Le radar de vitesse moyenne

Arrivé en 2012, ce radar fixe – plus couramment appelé le « radar tronçon » - calcule la vitesse moyenne d’un véhicule entre deux points donnés. La plaque d’immatriculation est relevée en entrée et sortie de zone, les heures de passage permettant de savoir si un excès de vitesse a été réalisé.

Le radar discriminant

Sous ce nom se cache un type de radar fixe capable de flasher dans un ou deux sens de circulation. Mais aussi et surtout de distinguer les différents types de véhicule afin de contrôler les véhicules légers à une vitesse différente que les poids lourds.

Le radar de feu rouge

Lorsque ce radar de franchissement se déclenche, il prend deux clichés : lorsqu’un véhicule franchit une ligne d’effet des feux (LEF) – matérialisée par des pointillés sur la chaussée – et s’il continue sa route, ensuite. Il est à noter que s’arrêter sur cette ligne, ou la dépasser constitue déjà, en soi, une infraction.

Le radar de passage à niveau

Moins fréquent, ce radar de franchissement fonctionne sur le même principe que celui pour les feux rouges. Il se déclenche si un véhicule franchit le fameux passage alors que les feux rouges clignotants sont allumés.

Le radar autonome

Ce dernier type de radar fonctionne grâce à une batterie, et est installé temporairement sur des zones de danger, généralement à proximité de chantiers. Il présente l’avantage d’être très rapidement déployable.

Il est à noter qu’un neuvième type de radar existe : ceux dits « pédagogiques ». [LML4] Habituellement situés près des écoles, ils affichent la vitesse à laquelle roule le conducteur et, parfois, la sanction à laquelle il s’expose. Toutefois, contrairement aux huit autres, les radars pédagogiques sont purement informatifs et ont seulement vocation à sensibiliser.

À lire aussi : Les radars : comment les reconnaître et pourquoi sont-ils utiles ?

Combien y-a-t-il de radars automatiques en France ?

Selon les chiffres de la Sécurité routière, il y avait 3 275 radars automatiques en France en juillet 2018. Dans le détail, vous pouvez croiser :

  • 1 993 radars fixes, dont 728 fonctionnant dans les deux sens de circulation
  • 695 radars de feux rouges
  • 407 radars discriminants
  • 102 radars tronçons
  • 78 radars de passages à niveau
  • 882 radars pédagogiques (en juillet 2017)

Plus que le nombre, il est intéressant de se pencher sur le taux de disponibilité des radars en France. C’est-à-dire, le pourcentage d’appareils qui fonctionnent par rapport au nombre total. En juillet 2018, ce pourcentage était de 73,1 %. Comprenez par là que moins de trois-quarts des radars étaient en fonctionnement. Cela s’explique par les pannes des appareils les plus anciens mais aussi par les actes de vandalisme.

Enfin, il est à noter qu’entre 2004 et 2018, le nombre de radars automatiques au bord des routes françaises a augmenté de 3 177 % !

Bon à savoir :
il existe une carte interactive qui recense tous les radars automatiques du pays que vous pouvez filtrer par type ou par département.

A lire aussi :  Amende issue d'un contrôle radar : comment payer ? Comment contester ?

Combien rapportent les radars automatiques ?

En 2017, les radars automatiques en France ont rapporté 1,013 milliard d'euros. Et les perspectives pour 2019 sont encore plus importantes puisque l’Etat prévoit une recette de 1,23 milliard d'euros. Sur les quatre dernières années, cela représente une augmentation de 56 % ! Cette hausse significative s’explique, entre autres, par le déploiement de radars modernes et plus performants. Mais aussi par le passage de la limitation de 90 à 80 km/h sur certaines routes françaises qui devraient faire gonfler le nombre d’amendes.

Comment est utilisé l’argent provenant des radars ? En 2017, 924,5 millions d’euros (soit 91,2 % de l’argent récolté) ont été utilisés pour la lutte contre l’insécurité routière. Les 8,8 % restants, soit 88,7 millions d’euros, ont servi au désendettement de l’Etat.

Pour l’anecdote, le radar ayant le plus flashé en France, en 2017, se situe sur l’autoroute A40, en Haute-Savoie, dans le sens Chamonix-Mâcon. Il s’est déclenché 125 074 fois pendant l’année, soit une importante moyenne de 340 excès de vitesse relevés par jour. A l’inverse, le radar ayant le moins flashé sur cette même année se situe à Lamastre, en Ardèche, sur la Départementale 534. L’appareil ne s’est déclenché qu’une seule petite fois en 2017.

A lire aussi : Que devient l'argent des radars automatiques ?

Radars automatiques : quel impact sur la sécurité routière ?

En France, les radars automatiques sont implantés – ou déplacés - au bord des routes sur proposition des préfets puis validation de la direction de la Sécurité routière. Les appareils sont généralement mis en place sur les axes considérés comme étant particulièrement accidentogènes et/ou meurtriers. Afin de diminuer la vitesse des automobilistes, ils sont également implantés de façon préventive avant des passages « sensibles » comme un virage en épingle, un pont ou un tunnel.

Mais pour quels résultats ? C'est le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) qui est en charge d’évaluer l’efficacité des radars. Dans les faits, les calculs sont simples : il suffit de faire la différence entre le nombre d’accident l’année de la mise en place de l’appareil et ce même nombre cinq ans plus tard.

Selon la Sécurité routière, sur les dix premières années d’implantations, soit de 2003 à 2012, les radars auraient permis de sauver 23 000 vies. Du côté de l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (Iffstar), on se montre également positif quant à l’impact des radars sur la sécurité lors des premières années : le nombre de blessés sur les routes a baissé de 7,3 % suite à la mise en place des flasheurs. Mais cette tendance tend à ralentir. D’où l’importance pour l’Etat de chercher des nouvelles idées pour éviter que les conducteurs les plus rapides n’échappent aux contrôles.

À lire aussi : Mieux comprendre les marges de tolérance des radars

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