Publié en mars 2025 La fiscalité du PER est soumise à des règles spécifiques qui varient notamment en fonction des choix de l’épargnant et de l’origine des versements. Quelle est l’imposition du PER en sortie de capital ? Comment réduire son impôt avec un PER ? Réponses. PER et impôt : quel avantage durant votre vie active ? Le plan d’épargne retraite (PER) est une solution d’épargne souple et fiscalement avantageuse pour préparer sa retraite. Tous les PER, qu’ils soient individuels ou d’entreprise, sont composés de 3 compartiments : Le compartiment 1 pour les versements volontaires ; Le compartiment 2 pour l’épargne salariale (participation, intéressement, abondement, compte épargne temps ou congés non pris) ; Le compartiment 3 pour les versements obligatoires. Les versements volontaires sur un PER individuel ou collectif donnent droit à un avantage fiscal durant votre vie active. En effet, il est possible de déduire les versements volontaires (compartiment 1) de vos revenus imposables, dans une certaine limite. Ce plafond de déduction est calculé de façon individuelle et son montant varie chaque année. La déductibilité des versements est particulièrement intéressante lorsque votre taux marginal d’imposition est élevé. Ainsi, si vous n’êtes pas ou peu imposé, vous pouvez aussi choisir de ne pas déduire vos versements : vous bénéficierez en retour d'un impôt allégé à la sortie du PER. La solution Matmut : Pour plus de renseignements sur votre âge de départ à la retraite, le montant de votre pension et de vos économies d’impôts en versant sur un PER, prenez contact avec votre agence Matmut ou convenez d'un rendez-vous avec un de nos conseillers patrimoniaux. Quelle imposition à la sortie du PER ? À la retraite, vous avez le choix entre plusieurs modes de sortie pour l’épargne issue de vos versements volontaires : en capital, en rente viagère ou une combinaison des deux. La fiscalité du PER à la sortie en rente viagère Récupérer l’épargne d’un PER sous forme de rente viagère consiste à recevoir une somme régulièrement, en général chaque mois, jusqu’à votre décès. Le montant versé dépend du capital accumulé sur votre contrat, des options de rente souscrites, ainsi que de votre espérance de vie. Le principal avantage d’une sortie en rente viagère est de percevoir un revenu complémentaire à votre pension, d’autant que l’assureur s’engage à la verser jusqu’à votre décès. S’il reste des capitaux sur votre contrat à votre décès, ils ne pourront pas être transmis, sauf si vous avez souscrit une option de réversion. L’imposition du PER en sortie en rente viagère dépend de votre choix de déduire ou non vos versements volontaires de votre revenu imposable : Imposition des versements volontaires sur un PER à la sortie en rente viagère Si vous avez déduit vos versements de votre revenu imposable Si vous n’avez pas déduit vos versements de votre revenu imposable La rente est soumise à l’impôt sur le revenu après un abattement de 10 %, dans les limites légales ; Après déduction d’un abattement variant selon votre âge (de 30 à 70 %), la quote-part de la rente correspondant aux versements volontaires est soumise aux prélèvements sociaux (17,2 %). La rente est imposable à l’impôt sur le revenu, selon les règles applicables aux rentes viagères à titre onéreux. La partie de la rente imposable à l’impôt sur le revenu correspond au montant de la rente réduit d’un abattement selon votre âge (de 30 à 70 %) Des prélèvements sociaux s’appliquent également sur la partie de la rente correspondant aux gains générés par les versements volontaires. Le taux des prélèvements sociaux est de 17,2 %. L’imposition du PER en sortie de capital La sortie d’un PER en capital permet de récupérer l’intégralité de votre épargne à votre départ en retraite, en une ou plusieurs fois. Cette solution est idéale si vous avez des projets à financer, comme l’achat d’une résidence secondaire. L’imposition du PER en sortie de capital dépend également de votre choix de déduire ou non vos versements volontaires de votre revenu imposable. Toutefois, la fiscalité d’un PER en sortie de capital peut être moins avantageuse qu’une sortie en rente, surtout lorsque le montant de votre encours est important. Imposition des versements volontaires sur un PER à la sortie en capital Si vous avez déduit vos versements de votre revenu imposable Si vous n’avez pas déduit vos versements de votre revenu imposable La part de capital correspondant à vos versements est soumise à l’impôt sur le revenu, mais exonérée de prélèvements sociaux. La part de capital correspondant à vos versements est exonérée d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Les plus-values générées sont soumises à un prélèvement forfaitaire de 30 % (12,8 % pour l’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux) ; Il est possible d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu au moment de la déclaration des revenus. Bon à savoir : Vous pouvez panacher les deux modes de sortie, en capital et en rente viagère, selon vos besoins et vos projets. La fiscalité du PER d’entreprise L’épargne retraite issue des versements obligatoires doit être liquidée sous forme de rente viagère. Celle issue de l’épargne salariale peut être récupérée en rente, en capital ou un mélange des deux. Imposition des versements d’épargne salariale Imposition des versements obligatoires Sortie en rente viagère La quote-part de la rente après déduction d’un abattement variant selon votre âge (de 30 à 70 %) est soumise à l’impôt sur le revenu ; La partie imposable est soumise aux prélèvements sociaux (17,2 %). La rente est soumise : À l’impôt sur le revenu après un abattement de 10 %, dans les limites légales ; Aux contributions sociales (10,1 %). Sortie en capital Le capital est exonéré d’impôt sur le revenu ; Les plus-values générées sont soumises aux prélèvements sociaux (17,2 %). Possible uniquement si la rente est inférieure à 100 € par mois. La fiscalité du PER en cas de déblocage anticipé L’épargne accumulée sur un PER est en principe bloquée jusqu’à votre départ en retraite. Cependant, il est possible de récupérer le capital dans des cas exceptionnels. En effet, depuis la loi Pacte de 2019, 6 motifs permettent d’obtenir un déblocage anticipé du PER : L’invalidité du souscripteur, du conjoint ou partenaire de Pacs, ou de ses enfants ; Le décès du conjoint ou partenaire de Pacs ; Le surendettement ; L’expiration des droits au chômage ; La cessation d’activité non salariée après liquidation judiciaire ; L’achat de la résidence principale. En cas d’accident de la vie, seule la part du retrait correspondant aux plus-values réalisées est soumise aux prélèvements sociaux (17,2 %). En cas de déblocage pour l’acquisition de la résidence principale, des règles spécifiques s’appliquent : Les versements effectués sur le compartiment 3 d’un PER (versements obligatoires) ne peuvent pas être débloqués pour un achat immobilier ; Si vous débloquez l’épargne issue de vos versements volontaires, la fiscalité appliquée est la même que pour l’imposition du PER en sortie de capital ; Si vous débloquez les sommes issues des versements au titre de l’épargne salariale, seules les plus-values réalisées sont soumises aux prélèvements sociaux. À lire aussi : PER ou assurance vie : quel placement faut-il privilégier ? La fiscalité au décès du souscripteur du PER En cas de décès avant le dénouement du contrat, la fiscalité appliquée à un PER d’assurance est similaire à celle de l’assurance vie, à la différence qu’elle varie selon l’âge du souscripteur à sa disparition : Avant 70 ans : les bénéficiaires du PER profitent d’un abattement de 152 500 € par personne, tous contrats confondus (y compris ceux d’assurance vie). Après abattement, la quote-part taxable est soumise à un prélèvement de 20 % jusqu’à 700 000 € et de 31,25 % au-delà ; Après 70 ans : les bénéficiaires se partagent un abattement de 30 500 €, mutualisé avec les éventuels contrats d’assurance vie du défunt, puis le capital est soumis aux droits de succession. Le conjoint marié ou partenaire de Pacs du défunt est totalement exonéré de droits de succession. En cas de décès pendant le dénouement du contrat, le solde du PER peut être reversé aux bénéficiaires. Toutefois, si le souscripteur avait fait le choix d’une rente simple, non réversible, son versement s’arrête au décès et l’épargne restante est perdue. Bon à savoir : Dans le cas d’un PER bancaire, sous forme de compte-titres, l’épargne intègre systématiquement l’actif successoral et est soumise aux droits de succession. La Matmut vous accompagne Vos conseillers Matmut vous accompagnent pour réaliser vos projets avec des solutions d’épargne retraite adaptées à votre situation et à vos besoins. Nous contacter Pour aller plus loin Quand et pourquoi ouvrir un PER ? PER ou assurance vie : quel placement faut-il privilégier ? Quel est le montant du versement minimum sur un PER ? Combien verser sur un PER ? Le capital est-il garanti sur un PER ? RETROUVEZ TOUS NOS ARTICLES CONSEILS