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Prévention cardiovasculaire et cholestérol : quel régime et quel traitement adopter ?

Publié en mai 2025

L’excès de cholestérol augmente le risque de développer une maladie cardiovasculaire et la possibilité d’être victime d’un infarctus, d’un AVC ou d’une artérite (maladie touchant les artères des membres inférieurs et susceptible de complications). Une bonne prévention cardiovasculaire passe par l’adoption d’un régime alimentaire sain et d’un traitement adapté en cas de taux de cholestérol trop élevé.

Qu’est-ce que le cholestérol ?

Le cholestérol est un corps gras que fabrique notre organisme à partir du foie, mais qui provient aussi des aliments que nous ingérons. Il est, d’un côté, indispensable à notre métabolisme en permettant la synthèse de nombreuses hormones et en renforçant la membrane qui entoure nos cellules. Mais d’un autre côté, produit en excès, il devient un facteur de risque pour notre cœur et nos vaisseaux sanguins. Pour une bonne prévention cardiovasculaire, il faut alors le traiter en adoptant un régime alimentaire adapté et, au besoin, en prenant des médicaments.

Le « bon cholestérol » et le « mauvais cholestérol »

S’il n’est pas tout à fait juste de parler de deux molécules de cholestérol, l'une étant « bonne » et l’autre « mauvaise », il est exact que le cholestérol peut avoir deux origines différentes avec des conséquences diverses.
La plus grande partie du cholestérol nécessaire à notre organisme est fabriquée par le foie, alors que le reste trouve son origine dans notre alimentation. Or, ce sont deux protéines différentes qui le transportent dans notre sang :

  • le cholestérol dit « HDL » (ou lipoprotéines de haute densité) est considéré comme le « bon » cholestérol. Il prévient notamment la formation de plaques dans les artères et envoie les molécules en trop grande quantité dans le sang vers le foie, organe qui a la capacité de les éliminer ;
  • le cholestérol dit « LDL » (ou lipoprotéines de faible densité) est associé au « mauvais » cholestérol, car ces protéines favorisent, au contraire, des dépôts sur la paroi des artères réduisant le diamètre de celles-ci (on parle d’athérosclérose). Avec tous les risques cardiovasculaires que cela peut entraîner.
    12 millions de Français souffriraient d'un excès de cholestérol « LDL »(1). Dans certaines familles, il existe aussi une prédisposition génétique pouvant favoriser la production de cholestérol « LDL » par l’organisme.

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Les risques liés à un excès de « mauvais cholestérol »

Si l’excès de cholestérol dit « LDL » ne présente pas de symptômes particuliers à court terme, les conséquences à long terme peuvent être graves. Les dépôts dans les artères sont susceptibles d’entraîner différents types de risques cardiovasculaires : un infarctus du myocarde, une angine de poitrine ou même un AVC.

Il est donc impératif d’agir en conséquence en adoptant un régime alimentaire sain et, si besoin, en suivant un traitement adapté.

Bon à savoir :

Les triglycérides, autres indicateurs retrouvés dans les bilans d’analyse sanguine, représentent la majeure partie des graisses qui circulent dans notre organisme. S’ils sont une source d’énergie importante, leur taux trop élevé, lié au surpoids, à l’excès d’alcool ou au diabète, pourrait également favoriser le développement de maladies cardiovasculaires.

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La consommation excessive d’alcool, facteur aggravant

Modérer sa consommation d'alcool a un impact positif non seulement sur le taux de cholestérol, mais également sur le diabète et les risques cardiovasculaires. Les experts de Santé publique France et de l’Institut national du cancer (Inca) préconisent de ne pas dépasser les doses suivantes :

  • 2 verres de vin de 10 cl par jour ;
  • 2 verres de 2,5 cl pour un alcool fort à 40 ou 45 ° comme le whisky ;
  • 2 verres de 7,5 cl pour un apéritif classique à 18 ° ;
  • 2 « demis » de 25 cl pour une bière à 5 °.

À noter : La consommation de tabac aurait également un lien avec l’augmentation du taux de cholestérol dans le sang. En effet, il est établi que le tabac provoque une détérioration des vaisseaux sanguins à long terme, mais aussi qu’il impacte négativement le taux de cholestérol HDL, soit le « bon cholestérol ».

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Adoptez le bon régime alimentaire

La bonne nouvelle est qu’il n’est pas nécessaire de suivre un régime trop strict pour faire baisser son taux de cholestérol et donc parvenir à limiter les risques cardiovasculaires.

Quelques règles diététiques de base, et souvent de simple bon sens, peuvent avoir un effet bénéfique. Un régime alimentaire équilibré doit inclure, le plus souvent possible :

  • des fruits et légumes ;
  • du poisson ;
  • des viandes blanches ;
  • des céréales complètes riches en fibres alimentaires ;
  • l’utilisation pour la préparation des plats d’huiles végétales (huile d‘olive, de noix ou de colza).

Les aliments à consommer en revanche plus exceptionnellement, car pouvant favoriser l’apparition de maladies cardiovasculaires :

  • la charcuterie ;
  • les viandes rouges ;
  • les sirops et jus de fruits industriels ;
  • les plats préparés, qui contiennent le plus souvent des sucres ajoutés, des graisses et du sel en quantité ;
  • les AUT (ou aliments ultra-transformés), tels que les sodas (même light), les produits déshydratés (purée en flocons, nouilles instantanées…), les pizzas industrielles, les viandes reconstituées (cordons bleus, nuggets…). Eux aussi contiennent non seulement sucre, sel et graisses, mais également des additifs dont les effets sur la santé sont encore trop souvent méconnus.

Plus généralement, évitez de grignoter entre les repas et privilégiez plutôt un fruit en cas de fringale difficilement contrôlable.

Bon à savoir :

Le Nutri-Score, outil conçu pour aider les consommateurs à choisir des produits de meilleure qualité nutritionnelle, a évolué en 2025. S’ils sont toujours signalés par les lettres A (les mieux notés) à E (les moins équilibrés), le mode de calcul est désormais plus strict. Les produits sont plus sévèrement notés ce qui peut amener certains fabricants à supprimer l’insertion du Nutri-Score de leurs emballages. Mis en place officiellement au 16 mars 2025, ce nouveau système exige que les entreprises soient en conformité au plus tard en mars 2027.

À lire aussi : Alimentation : quels impacts sur la santé ?

L’exercice physique, élément clé pour prévenir les maladies cardiovasculaires

La sédentarité, qui entraîne notamment surpoids, voire obésité, est un facteur aggravant bien connu de nombreux troubles de santé. Notamment les risques cardiovasculaires. L’exercice physique régulier, sans parler forcément de pratique sportive intensive, permet d’augmenter le taux de « bon cholestérol » et de faire baisser celui du « mauvais cholestérol » (ainsi que celui des triglycérides).

De nombreuses études scientifiques ont pu démontrer que, durant un exercice physique, l’organisme va justement puiser dans le cholestérol pour produire un effort. La marche, la course à pied, le cyclisme et la natation sont les disciplines les plus recommandées, à pratiquer dans l’idéal entre 30 et 60 minutes au moins 5 fois par semaine.

Le traitement du cholestérol

Lorsque la prévention et une adaptation de son mode de vie et d’alimentation ne suffisent pas, votre médecin peut être amené à vous prescrire des médicaments dits « hypolipémiants ». Ces préparations sont à prendre chaque jour (généralement le soir) et visent une baisse du cholestérol.
Il existe plusieurs types de traitements, en fonction de la situation de chacun (notamment s’il existe une prédisposition familiale) et des éventuelles intolérances à certaines molécules. Dans certains cas, plus rares, le traitement peut aussi prendre la forme d’une injection sous-cutanée toutes les deux semaines.

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(1) Source : ministère du Travail, de la Santé, des solidarités et des familles.