Publié en mai 2019 - Mise à jour juillet 2025 Si la technologie concernant les voitures autonomes a connu des progrès significatifs, l’autonomie totale des véhicules est encore en phase de test. Il existe en fait plusieurs niveaux de véhicules autonomes, définis par les constructeurs et repris par la législation européenne. Voiture autonome : les différents niveaux La technologie, notamment l’intelligence artificielle, permet à la voiture autonome de devenir chaque jour un peu plus une réalité. Plusieurs villes autour du monde ont autorisé des expérimentations, de taxis autonomes notamment, mais des restrictions liées à la sécurité et à la réglementation font encore obstacle à une généralisation du modèle. Malgré les avancées significatives des systèmes ADAS (assistance à la conduite), l’autonomie totale, qui permettrait de circuler avec des passagers sur n’importe quel type de route, sans la moindre intervention humaine et en parfaite sécurité, n’est pas encore d’actualité. Une voiture autonome doit être équipée de différents types de capteurs et de caméras. Ces équipements permettent de récupérer des informations et, selon leur niveau de technologie, de rendre le véhicule moins dépendant d’une intervention humaine. Le système de pilotage utilise en effet ces données pour prendre la bonne décision : accélérer ou freiner, prendre un virage, réagir face à un obstacle… L'Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA), qui coordonne la communication entre les fabricants européens, a défini 5 étapes clés dans le développement de ces technologies. Chacune correspond à un degré d’autonomie de plus en plus avancé. Que fait le conducteur ? Que fait le système ? Niveau 0 La conduite est 100 % manuelle. Le véhicule peut être équipé d’alertes de sécurité, d’aide au freinage (ABS), de régulateur de vitesse…Mais le conducteur reste responsable de toutes les actions de conduite. Niveau 1 Accélère, freine, dirige le véhicule, surveille la route, contrôle l’auto en cas de problème. Les assistances sont plus avancées : régulateur de vitesse adaptatif, aide au maintien de la trajectoire et au centrage… Niveau 2 Surveille la route et contrôle le véhicule en cas de problème. Automatisation partielle de la conduite : le système peut décider d’accélérer, freiner, gérer en partie la direction, mais toujours sous la supervision du conducteur. Niveau 3 Prend le contrôle de la voiture en cas de problème. Le système gère l’accélération, le freinage et la direction sur certaines routes. Niveau 4 Ne fait rien, mais peut reprendre le contrôle manuellement à tout moment. Gère tout sur certaines routes, par exemple l’autoroute ou en centre-ville, sur un périmètre défini. Niveau 5 Ne fait rien. Gère tout, peu importe le type de route. À lire aussi : Comment fonctionne une voiture autonome ? Voiture autonome de niveau 1 : une assistance à la conduite Le conducteur bénéficie de quelques systèmes d’assistance à la conduite, comme un régulateur de vitesse adaptatif et une alerte de maintien de trajectoire. Mais il doit garder la maîtrise du véhicule, notamment de la direction, en permanence. Bon à savoir : Les premiers équipements d’autonomie de niveau 1 sur les voitures ne datent pas d’hier. Chrysler a installé le premier régulateur de vitesse en 1958. Cadillac a généralisé son « Auto pilot » sur le modèle Impérial dès 1960. Voiture autonome de niveau 2 : une autonomie partielle Un véhicule autonome de deuxième niveau est doté d’un système plus complexe pouvant automatiser certaines tâches. Le conducteur peut même lâcher le volant dans certaines situations, contrairement au niveau 1. Concrètement, la voiture peut corriger sa trajectoire pour rester dans sa file de circulation, sans l'intervention du conducteur. Le véhicule peut aussi être équipé d’un système d’aide au stationnement. Le conducteur doit rester au volant et surveiller l’environnement dans lequel il se trouve. Il doit à tout moment pouvoir reprendre le contrôle de son véhicule en cas de problème. Voiture autonome de niveau 3 : une autonomie dans certaines conditions Certaines phases de conduite sont totalement prises en charge par le système de pilotage automatique de la voiture. Sur autoroute, par exemple, la voiture autonome peut doubler seule un véhicule, si vous actionnez le clignotant. Elle est aussi capable de garder les bonnes distances de sécurité et décélérer, dès que la situation de conduite l’impose. Mais l’humain reste indispensable quand le véhicule lui demande de reprendre le contrôle. Néanmoins, le temps nécessaire pour reprendre le contrôle d’un véhicule autonome de niveau 3 peut aller jusqu’à 6 secondes, un délai trop long pour assurer une sécurité totale. Malgré tout, des constructeurs comme Audi, BMW ou Mercedes-Benz ont développé certains systèmes de niveau 3 sur de grandes berlines disponibles aujourd’hui à la vente. Voiture autonome de niveau 4 : une conduite presque totalement autonome S’installer au volant de sa voiture et se laisser conduire : c’est ce que permet la technologie d’un véhicule autonome de niveau 4. Mais attention, ceci n’est possible que dans certaines conditions, par exemple sur autoroute. Voiture autonome de niveau 5 : un véhicule entièrement automatique Une voiture autonome de niveau 5 est, sur le papier, une voiture sans conducteur. Elle peut rouler sur tous les types de route, sans aucune intervention humaine. Le conducteur peut s’adonner à d’autres activités, comme lire ou regarder un film. Même si la technologie peut, théoriquement, permettre de mettre au point des véhicules autonomes de niveau 5, ce sont surtout les infrastructures qui posent aujourd’hui des limites à leur développement. Il faudrait que les routes répondent toutes aux mêmes standards et aux mêmes marquages au sol. Ce que dit la législation européenne sur la conduite d’un véhicule autonome En France comme en Europe, la conduite de voitures autonomes est autorisée jusqu’au niveau 3. Le conducteur doit pouvoir être en mesure de reprendre le contrôle de son véhicule si nécessaire. Les États-Unis ont, de leur côté, autorisé la conduite autonome totale dans certains États, comme la Californie, le Texas ou l’Arizona. Tesla, Google, General Motors ou encore Uber testent ainsi déjà des voitures sans conducteur de niveau 5. Pour compléter : Circulation des véhicules autonomes : quelle législation ? La Matmut vous accompagne Protégez votre voiture autonome grâce aux formules d’assurance auto de la Matmut.Elles s’adaptent à votre véhicule, à vos besoins et à votre budget. Devis en ligne Pour aller plus loin Voiture autonome : quels sont les avantages et inconvénients ? Qu’est-ce que l’assurance auto connectée ? 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