Publié en Mars 2020 - Mise à jour avril 2025 Quel est le profil type du conducteur responsable d’accidents de la route mortels ou non ? Pour répondre, le CEREMA (1) a passé au crible 27 années de statistiques sur les auteurs d’accidents de la route jugés responsables par la justice. Ce « portrait-robot » du conducteur à risque donne d’utiles indications. Non pour stigmatiser tel ou tel type d’usager, mais pour rappeler à tous les conducteurs l’utilité vitale d’un surcroît de prudence au volant. Combien d’auteurs d’accidents mortels ou non ? L’étude du CEREMA porte sur près de 253 000 conducteurs reconnus responsables par la justice d’un accident mortel ou non(2) sur la période 1993-2020. S’ils paraissent nombreux, les auteurs d’accidents de la route jugés comme tels ne forment pourtant qu’une faible portion des 55 millions d’automobilistes français enregistrés au Fichier national du permis de conduire. Les conducteurs sans la moindre infraction sur la période 1993-2020 sont bien plus nombreux (21,5 millions). Tout comme les auteurs d’infractions sans accident (33,2 millions). À lire : Accidents mortels et blessés sur route en France, les chiffres Le profil à risque du conducteur responsable d’accidents L’analyse des 252 304 conducteurs jugés responsables de leur accident entre 1993 et 2020 fait émerger un profil type. Selon ce portrait-robot statistique, le conducteur à risque est : Un homme : les hommes ont 3,4 fois plus de risque de provoquer un accident que des femmes. Ces dernières sont aussi moins récidivistes ; Jeune : au moins ¼ des auteurs d’accident corporel ont moins de 24 ans lors de leur premier accrochage ; Un usager qui n’a pas suivi d’apprentissage anticipé de la conduite (AAC) ; A déjà commis une infraction grave (retrait de 6 points de permis). Ces conducteurs ont un risque 4 fois plus élevé de causer par la suite un accident corporel. Et 1/3 des auteurs d’accident corporel avaient déjà subi une suspension de permis avant d’être responsable d’un accident. À noter : L'étude du CEREMA souligne que les conducteurs qui ont bénéficié de conduite accompagnée ou d'apprentissage anticipé de la conduite ont 1,6 fois moins de risque d’être responsables d’un accident. À lire aussi : Perte de points sur le permis de conduire : barème et amendes Après l’accident... la récidive probable Le fait même d’avoir provoqué un accident de la route auparavant n’entraîne, hélas, pas d’amélioration durable du comportement routier. Selon l’étude, 3 conducteurs sur 4 auteurs d’accrochage commettent en effet de nouvelles infractions routières par la suite. Le délai moyen de récidive est de : 5 ans pour les hommes ; 8 ans pour les femmes. Autre enseignement inquiétant: la récidive d’un conducteur à risque est presque aussi fréquente que grave. Par contre, les femmes semblent récidiver moins fréquemment, plus tardivement et avec moins de gravité que les hommes. Les facteurs aggravants fréquents Un facteur aggravant d'accident de la route peut aussi bien être, par exemple, une vitesse excessive, une conduite alcoolisée ou sous l’emprise de stupéfiants. Pour l’étude des facteurs aggravants, le CEREMA a ciblé la période 2013-2017. Et un net constat ressort : 2 accidents routiers sur 3 indiquent au moins un facteur aggravant ! Le tableau synthétise les principaux facteurs aggravants. Facteur aggravant Implication dans les accidents mortelsou non mortels Précisions 1. Alcool 28 % Presque 1 conducteur sur 5 reconnu responsable avait déjà commis une infraction routière avec alcool 2. Vitesse au volant 21 % 3. Stupéfiants 16 % Plus fréquent (20 %) chez les -24 ans responsables d’accidents mortels 4. Non-respect des règles de priorité 14 % Particulièrement fréquent (43%) pour les personnes âgées responsables d’accidents mortels ou non Si l’on s’attache aux seuls accidents de la route non mortels, le trio de tête des facteurs aggravants en cause est : L’alcool (37 %) ; La vitesse (13 %) ; Les stupéfiants (4%). Pour compléter : Assurance auto : alcool ou drogue au volant, quelles conséquences ? Le profil du conducteur à faible risque d’accident Si l’étude du CEREMA dresse le profil statistique du conducteur à risque, elle dessine aussi, en creux, un autre portrait-robot : celui d’un conducteur à faible risque d’accident. Statistiquement, ce conducteur est : Une femme : les conductrices représentent moins de 1/3 des fauteurs d’accident corporels et seulement 12 % des responsables d’accidents mortels ; Âgé de plus de 24 ans : le risque diminue progressivement à partir de 25 ans et beaucoup plus après 30 ans ; Mieux formé à la route : ce type de conducteur a acquis un comportement routier plus prudent grâce à l’apprentissage anticipé de la conduite ou la conduite accompagnée ; Auteur de très peu d’infractions (moins d’une tous les 5 à 10 ans) et même aucune grave. La Matmut vous accompagne Pour mieux couvrir les risques d’accidents de la route, comparez les formules d'assurance Auto Matmut et informez-vous sans engagement grâce au devis en ligne.Toutes nos solutions s’adaptent au mieux à vos besoins et votre budget. Devis en ligne Pour aller plus loin Accident de la route : les bons réflexes à adopter Conduite sur autoroute : les règles clés pour rouler en sécurité Distances de sécurité et d'arrêt en voiture : calcul, règles et conseils Assurance auto : alcool ou drogue au volant, quelles conséquences ? Limitations de vitesse en Europe : quelles différences selon les pays ? RETROUVEZ TOUS NOS CONSEILS AUTO (1) CEREMA (centre d’étude et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement)(2) Source : Étude Accidentalité et comportement des conducteurs infractionnistes réalisée par le CEREMA et publiée par l’ONISR en février 2025.