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Contre-visite suite à un contrôle technique : comment ça marche ?

Publié en juillet 2018 - Mis à jour janvier 2023

Plus de 21 millions de contrôles techniques périodiques ont lieu chaque année. Lors de ces examens, environ un véhicule sur cinq est déclaré non conforme et doit subir une contre-visite. La contre-visite technique est-elle obligatoire ? En quoi consiste-t-elle ? Quel est son prix ? Comment l'éviter ? La Matmut fait le point.

Contre-visite au contrôle technique : dans quels cas doit-on la passer ?

Si l’on excepte les véhicules neufs, tous les véhicules de plus de quatre ans doivent passer un contrôle technique périodique. Ce contrôle technique permet de vérifier 133 points pouvant conduire à des défaillances potentielles. La gravité de ces défaillances est graduée (mineure, majeure, critique).

Un certain nombre de ces défaillances peuvent entraîner une contre-visite. Il s’agit de potentielles défaillances majeures ou critiques.

Quelle différence existe-t-il entre ces différents types de défaillances détectables lors d’un contrôle technique ?

  • Une défaillance critique : signale un danger immédiat pour la sécurité et/ou l’environnement. Le véhicule ne doit plus rouler à compter de minuit, le jour du contrôle et une ou des réparations s’imposent avant contre-visite ;
  • Une défaillance majeure : souligne un danger possible pour la sécurité et/ou l’environnement. Le véhicule doit être réparé puis passer une contre-visite ;
  • Une défaillance mineure doit être réparée, mais n’impose pas de contre-visite.

C’est donc dans le cas où le contrôleur repère une ou des défaillances majeures ou critiques qu’une contre-visite s’imposera au propriétaire du véhicule.

La contre-visite au contrôle technique ne pourra avoir lieu qu’une fois réparées les fameuses défaillances.

Quelles défaillances entraînent les contre-visites au contrôle technique ?

Ce sont souvent des problèmes liés à la fonction essieux (essieux, roues, pneus, suspension) qui viennent en tête des défaillances entraînant une contre-visite.

En seconde place vient ensuite la fonction feux (éclairage, dispositifs réfléchissants et équipement électrique) qui conduit à une contre-visite.

La fonction « Nuisance » (opacité, émissions gazeuses, etc.) tient la troisième place du « podium » des défaillances entraînant une contre-visite au contrôle technique.

La contre-visite du contrôle technique est-elle obligatoire ?

Au cas où votre véhicule est « recalé », la contre-visite au contrôle technique n’est pas optionnelle, mais bien obligatoire.

Si la contre-visite est impérative, rien ne vous oblige à reprendre rendez-vous dans le même centre technique qui a émis un avis défavorable.

Il existe en France plus de 6000 centres de contrôle technique : vous pouvez prendre rendez-vous pour votre contre-visite dans n’importe lequel d’entre eux. Vous trouverez un centre technique proche de chez vous grâce à cet annuaire interactif.

Les sanctions en cas de contre-visite "oubliée"

Oublier une contre-visite, particulièrement en cas de défaillance critique détectée, n’est pas raisonnable : votre véhicule est dangereux et le simple bon sens guide de ne pas rouler avec un véhicule périlleux.

Mais négliger une contre-visite n’est pas non plus une option au regard de la loi. De multiples sanctions menacent en effet le propriétaire et son véhicule.

Outre une amende de 135 €, en cas de contrôle routier, les forces de l’ordre peuvent aussi vous retirer votre certificat d’immatriculation (la « carte grise »). Vous aurez, dès lors, sept jours pour faire réaliser les réparations nécessaires et suivre une contre-visite.

En cas de dépassement de ce délai, votre véhicule peut être immédiatement immobilisé lors d’un contrôle routier ultérieur.

Dans quel délai effectuer une contre-visite ?

Le délai pour faire une contre-visite dépend du type de défaillance détecté durant la visite initiale.

  • Défaillance majeure : la contre-visite doit avoir lieu dans un délai de deux mois, et ne pourra, évidemment, être menée que si la défaillance a été réparée ;
  • Défaillance critique : le véhicule n’a plus le droit de circuler sur la voie publique une fois passé minuit, le jour même du contrôle technique. Et ce tant que la ou les défaillances détectées n’ont pas été réparées.
    La voiture n’est certes pas immobilisée dans le centre de contrôle, mais il faut prendre rendez-vous d’urgence chez votre garagiste ! Vous avez un délai de deux mois pour passer la contre-visite.

Concernant les défaillances majeures et les défaillances critiques, le délai de deux mois pour la contre-visite doit d’autant plus être respecté que, si vous laissez la date fatidique, vous ne pourrez  plus prétendre à une contre-visite. Il vous faudra repasser un contrôle complet, beaucoup plus coûteux.

Les graves conséquences assurance d’un "oubli" de contre-visite

Si vous négligez la contre-visite, vous risquez aussi de vous exposer vis-à-vis de votre assureur. Car si la défaillance qui a recalé votre véhicule lors du contrôle technique est la cause d’un accident responsable, votre assureur est en droit de vous refuser les indemnisations. Tant d’éventuels dommages physiques que matériels.

Ce genre d’accident n’est, hélas, pas si rare. L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière recensait en 2020, 1305 accidents corporels impliquant un véhicule présentant une défaillance technique visible (pneus, éclairage, etc.). Lors de ces accidents, 121 personnes ont perdu la vie et 1732 ont été blessées…

À lire aussi : Défaut de contrôle technique : quel impact sur l’assurance auto ?

Le prix d’une contre-visite de contrôle technique

Le prix d’une contre-visite et celui aussi du contrôle technique ne sont pas fixés par l’État. Chaque centre de contrôle technique est donc libre de définir ses tarifs et la pratique, vivace jadis, d’une contre-visite offerte n’existe plus.

À noter que le tarif d’un contrôle technique est supérieur à celui d’une contre-visite. Et que, selon le carburant employé par votre véhicule, la réglementation et les prix des contrôles diffèrent.

D’après le baromètre 2022 Simplauto, le prix moyen d’un contrôle technique pour un véhicule particulier est situé en France aux alentours de 78 €. Selon le même indicateur, le prix d’une contre-visite à contrôle technique est, en moyenne, de 30 €.

À consulter : Comment payer le contrôle technique moins cher ?

En quoi consiste une contre-visite de contrôle technique ?

Une fois réparées les défaillances détectées lors du contrôle technique initial, vous pouvez effectuer votre contre-visite. Que vous faut-il apporter ? :

  • L’original du procès-verbal du contrôle technique défavorable ;
  • La carte grise du véhicule.

Le technicien va alors concentrer son examen sur la ou les défaillances ayant entraîné la contre-visite.

À la suite de cette expertise,, il rédigera un nouveau procès-verbal attestant l’état du véhicule. Un timbre est apposé sur la carte grise et sur le pare-brise :

  • Timbre A lorsque la contre-visite est favorable ;
  • Timbre S lorsque la contre-visite n’est pas concluante ;
  • Timbre R lorsque le contrôle technique est défavorable pour défaillances critiques.

En cas de contre-visite défavorable, l’automobiliste doit, à nouveau, effectuer des réparations et se présenter à une nouvelle contre-visite. Lors de chaque contre-visite, les points relatifs à l’identification du véhicule sont contrôlés intégralement.

Comment éviter la contre-visite ?

Avant d’amener votre véhicule au contrôle technique, vous pouvez examiner vous-même un certain nombre de points techniques pour vous éviter une éventuelle contre-visite. Les points à surveiller et réparer d’initiative sont les suivants :

À lire aussi : Que faire en cas d’impact sur un pare-brise ?

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