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Pollution de l’air : quels risques et comment s’en protéger ?

Publié en mai 2018 - Mise à jour février 2025

La pollution de l’air est une menace invisible et potentiellement mortelle. Composée de particules fines, de gaz à effet de serre et de dioxyde de carbone, elle altère la qualité de l’air et fragilise la santé publique. Cette qualité d’air dégradée peut provoquer de graves maladies respiratoires et d’autres pathologies qui causeraient 40 000 décès annuels en France(1). Quels sont les gestes à adopter au quotidien pour s'en protéger, au sein de votre habitation ainsi qu'à l’extérieur ?

La pollution de l’air : ses origines et les polluants les plus dangereux

La pollution de l’air : quelles origines ?

La pollution de l’air est une contamination de l’atmosphère, extérieure ou intérieure, par des gaz ou particules ayant des effets néfastes sur la santé et l’environnement.

Les polluants atmosphériques qui dégradent la qualité de l’air sont nombreux. Ils peuvent résulter aussi bien des activités humaines que de phénomènes naturels :

  • Parmi les sources d’émissions polluantes liées à l’activité humaine : transports, chauffage des bâtiments, industries, agriculture, matériaux de construction, produits d’entretien ou d’ambiance… ;
  • Les polluants d’origine naturelle : ils peuvent provenir, par exemple, de plantes (pollens), d’éruptions volcaniques, de vents de sable, d’incendies de forêts ou même des éclairs.

On estime qu’en ce début de XXIe siècle, 90% de la population mondiale respire de l’air pollué(2).

Quels sont les polluants atmosphériques les plus dangereux ?

Parmi les substances les plus nocives, on retrouve notamment :

  • Les particules en suspension (PM) classées en fonction de leur taille (PM10 et PM2,5, les redoutables « particules fines ») ;
  • Le monoxyde de carbone (CO) ;
  • L’ozone (O3) ;
  • Les oxydes d’azote (NOx) ;
  • Les composés organiques volatils (COV) ;
  • Le dioxyde de soufre (SO2).

Si chacune de ces substances émane de multiples sources, certaines activités peuvent en être les émetteurs principaux :

Polluant de l’air Provenance principale À quelle hauteur ? (3)
Oxyde d’azote
(NOx)
Trafic
(routiers, aérien, maritime)
48 %
Particules
(PM10)
Chauffage au bois, fioul, charbon, feux de déchets verts 52 %
Particules fines
(PM2,5)
Secteur résidentiel (chauffage au bois, fioul, feux de déchets verts) 70 %
Composés organiques volatils
(COV)
Agriculture et sylviculture 36 %
à part quasi égale au secteur résidentiel (chauffage au bois, utilisation domestique de solvants…)
Dioxyde de soufre
(SO2)
Industries
(raffinage de pétrole, métallurgie, chimie, centrales thermiques, transformation d’énergie)
83 %
Ammoniac
(NH2)
Agriculture et sylviculture
(élevage bovins, engrais…)
94 %

Pic de pollution : qu’est-ce que c’est et quelles alertes?

Un pic (ou épisode) de pollution est une période où une quantité trop élevée d’un ou plusieurs polluants est mesurée dans l’air et peut menacer la santé ou l’environnement.

Un pic correspond à un dépassement ou un risque de dépassement de seuils définis par la loi (article R221-1 du Code de l’environnement).

Ces épisodes peuvent survenir en cas d’absence de vents, lors de fortes chaleurs ou à l’occasion d’une augmentation saisonnière de polluants (émissions des appareils de chauffage en hiver, épandages agricoles entre février et avril, par exemple).

Pour alerter la population, deux outils :

  • Le seuil d’information : signale une concentration de polluants dans l’atmosphère au-delà de laquelle une exposition de courte durée présente un risque pour la santé des personnes sensibles ;
  • Le seuil d’alerte : indique un niveau de concentration de polluants au-delà duquel une exposition, même de courte durée, présente un risque pour la santé de toute la population.

À savoir : Les seuils fixés par la loi en France pour les pics de pollution datent de 2008 et seront abaissés vers 2030. Mais ils sont d’ores et déjà mieux-disants que les seuils recommandés par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).

Pollution de l’air : quels risques de santé ?

En moyenne, un adulte respire 12 000 litres d’air chaque jour : la pollution de l’air menace donc directement le bon fonctionnement de l’appareil respiratoire et, plus globalement, de l’ensemble des organes. Les particules fines (PM2,5) peuvent, par exemple, franchir la barrière des poumons pour rejoindre la circulation sanguine qui les diffusera dans différents organes.

Santé Publique France estime que la pollution de l’air est responsable de 40 000 décès prématurés chaque année en France. Et ce même organisme rappelle qu’une exposition régulière à des niveaux moyens de pollution impacte plus la santé qu’une exposition ponctuelle à un pic de pollution.

Une exposition longue durée à la pollution de l’air aggrave notamment les symptômes de personnes souffrant de pathologies chroniques. Elle peut engendrer des cancers, des maladies cardiovasculaires, respiratoires et neurologiques.

Trois organes du corps humain sont principalement affectés par la pollution de l’air : les poumons, le cœur et le cerveau. Voici un tableau synthétique de risques santé causés par les principaux polluants.

Polluant Principaux risques santé
Particules
  • Cancers (poumon, vessie)
  • Maladies cardiovasculaires et respiratoires
  • Atteinte au développement neurologique de l’enfant
Dioxyde de soufre
  • Irritation des muqueuses et de la peau
  • Gênes respiratoires
  • Asthme
Composés organiques volatils
  • Irritations
  • Réduction de la capacité respiratoire
  • Développement de cancer (benzène)
Oxydes d’azote
  • Irritation des bronches
  • Asthme
  • Développement de maladies respiratoires ou cardiovasculaires
Ammoniac
  • Irritations (yeux, poumons)
  • Mortel (si exposition à très fortes concentrations)

Les nourrissons, enfants, femmes enceintes et personnes âgées constituent une population vulnérable exigeant un surcroît de protection (sorties plus brèves, moins d’efforts).

Pour ces personnes, la pollution de l’air représente en effet de grands risques santé, même à faible niveau. Santé Publique France estime ainsi « qu’entre 12 et 20 % des nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant (soit entre 7 000 et presque 40 000 cas selon la maladie et le polluant considéré) […] sont attribuables annuellement à une exposition à long terme à la pollution de l’air ambiant […] » (4).

Comment réduire la pollution de l’air au quotidien ?

Quelques gestes simples permettent de lutter et/ou contribuer à réduire la pollution de l’air intérieure et extérieure.

Comment se protéger de la pollution de l’air intérieur ?

  • Adoptez du matériel de chauffage respectueux (par ex, labellisé Flamme verte) et respectez la fréquence d’entretien de votre chaudière ;
  • Conformez-vous à l’interdiction de brûler vos déchets verts de jardin ;
  • Continuez à aérer votre logement régulièrement (10 à 15 minutes/jour)… même en cas de pic de pollution : pour mémoire, la concentration de polluants dans l’habitat est 3 à 5 fois plus importante qu’à l’extérieur ;
  • Limitez l’utilisation de produits chimiques ménagers et choisissez, de préférence, des produits d’entretien naturels ;
  • Abstenez-vous de tout usage de désodorisants, de bougies ou d’encens ;
  • Programmez, si possible, vos températures intérieures : 19 °C dans le séjour et 16 °C dans les chambres ;
  • Adoptez des produits décoration et construction émettant peu de pollution aérienne (étiquette sanitaire "Émissions dans l’air intérieur") ;
  • Évitez de fumer en intérieur.

Pour compléter : Quelle est la température idéale pour chauffer sa maison en hiver ?

Comment se préserver de la pollution de l'air en extérieur ?

  • Déplacez-vous de préférence en transports en commun, à vélo ou à pied, voire en covoiturage ;
  • Si vous devez prendre votre voiture individuelle, adoptez les techniques de l’éco-conduite ;
  • Respectez autant que possible les restrictions de circulation de véhicule polluant dans les Zones à faibles émissions (ZFE) ;
  • Si vous avez des enfants, privilégiez les promenades dans des espaces verts ;
  • En cas de pic de pollution (particules ou ozone), évitez les activités physiques susceptibles d’entraîner un essoufflement (respiration par la bouche) ;
  • Les sorties à proximité des grands axes (centre-ville, routes, aéroports) sont déconseillées, particulièrement aux heures de pointe (7-10 h / 17-20 h).

À noter : L’efficacité des masques dits « antipollution » n’est, pour l’instant, pas scientifiquement prouvée(5).

La Matmut vous accompagne

Préservez-vous de la pollution de l’air extérieure et intérieure et choisissez une solution protectrice pour votre logement parmi les formules habitation de la Matmut. Le devis en ligne est gratuit et sans engagement.

Devis en ligne

(1) Source : Évaluation Santé Publique France, 2022.
(2) Source : Colloque 2023 Ademe (Agence de la Transition écologique)- ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
(3) Source : Ademe, Citepa avril 2023.
(4) Source : Santé Publique France, Quels impacts de la pollution de l’air ambiant sur la santé ? Et quel impact économique ?, janvier 2025.
(5) Source : ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail)