Publié en mars 2021 - Mise à jour juillet 2023 Le chauffage représente les deux tiers des dépenses énergie d’un foyer, voire les trois quarts pour un logement mal isolé. En cette période de hausse des prix de l’énergie, installer un système de chauffage plus économique représente un investissement prioritaire. Mais quel est le mode de chauffage le plus économique ? La Matmut vous aide à y voir plus clair. Chauffage économique : quels critères surveiller ? Les systèmes de chauffage récents sont plus performants que leurs prédécesseurs, mais ils nécessitent souvent un investissement important, malgré les aides de l’État. Dans ces conditions, quel est le mode de chauffage le plus économique ? Pour faire le meilleur choix, la Matmut vous recommande de prendre en compte plusieurs critères. Pas de chauffage économique sans isolation du logement Mieux vaut considérer l’isolation de votre logement comme déterminante dans le choix d’un système de chauffage économique. Pourquoi ? Parce qu’un logement bien isolé : Conserve davantage la chaleur en hiver ; Consomme moins d’énergie pour le chauffage ; Entraîne donc moins de dépenses de chauffage. Changer de mode de chauffage dans un logement mal isolé n'est pas conseillé. En effet, vous devrez probablement investir dans un système assez puissant pour compenser les pertes de chaleur. Vous serez donc loin d’obtenir un système de chauffage économique ! En outre, votre investissement s’avérera surdimensionné une fois que votre logement aura été isolé… Afin d’identifier les zones critiques de votre habitation, voici d’où proviennent les principales fuites de chaleur dans un logement non isolé : Toit (25 à 30 %) ; Murs (20 à 25 %) ; Fenêtres (10 à 15 %) ; Perméabilité à l’air (20 à 25 %). Pour déterminer précisément les déperditions de chaleur dans votre logement, faites établir un bilan thermique. Pour obtenir ce diagnostic, mieux vaut recourir à un thermicien professionnel, certifié par le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment). Celui-ci vérifiera le chauffage, la ventilation, les vitrages, la toiture... À retenir : Ce bilan thermique ne doit pas être confondu avec le diagnostic de performance énergétique (DPE). Ce dernier, moins détaillé que le bilan thermique, n’est exigé que lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier. À lire aussi : Comment chauffer une extension de maison ? Le coût d’achat et le prix de l’énergie pour choisir un système de chauffage économique Le coût d’acquisition et d’installation du système de chauffage est une donnée non négligeable. Le prix de l’énergie employée (électricité, gaz, bois…) doit aussi être un élément essentiel de votre prise de décision. Les tarifs de l’électricité, du gaz et du bois sont en effet soumis à des variations parfois importantes en fonction des circonstances à l’échelle mondiale (conflits armés, réchauffement climatique), mais aussi en raison du report de la demande sur telle ou telle ressource. Il vous faut également tenir compte du coût de l’abonnement (gaz, électricité) ainsi que des frais annuels d’entretien (chaudière, conduit de cheminée…). Ils varient d’un dispositif à un autre : le professionnel qui vous installera votre système de chauffage économique pourra vous informer sur les tarifs et la fréquence d’entretien. Sachez en outre que si certains systèmes de chauffage économiques sont éligibles à des aides financières comme MaPrimeRénov’ (ex-crédit d’impôt pour la transition énergétique) ou l’éco-PTZ (prêt à taux zéro), ce n’est pas le cas de tous. Renseignez-vous avant de prendre votre décision car ce type d'appui peut grandement réduire le coût final de votre changement de mode de chauffage. À savoir : vous pouvez vous informer sur les fluctuations des tarifs du gaz et de l’électricité auprès de la CRE (Commission de régulation de l’énergie). Cet organisme publie un utile observatoire trimestriel des prix ainsi que des prospectives d’évolution des coûts à plus long terme. À lire aussi : Pourquoi faut-il faire l’entretien de la chaudière ? Le rendement : mesurer l’efficacité d’un chauffage économique Le rendement d’un système de chauffage, c’est la quantité d’énergie de chauffe fournie pour une quantité donnée d’énergie consommée. Ce critère de performance est traduit en un pourcentage. Plus celui-ci est élevé, plus le système de chauffage est économique. Par exemple, pour une chaudière biomasse, les trois combustibles disponibles ont des rendements différents : La bûche a un rendement d’environ 75 à 95 % selon la qualité du bois ; Les granulés ou pellets (cylindres de sciure ou copeaux de bois compressés) ont un rendement de 75 à 100 % ; Les plaquettes forestières (copeaux et branches broyés et pressés) ont quant à elles un rendement de 85 à 105 %. Les constructeurs de chaudières rivalisent de rendements optimistes sur leurs documentations commerciales. Pour mieux choisir votre chauffage économique, consultez de préférence des évaluations objectives telles celles publiées par l’Ademe (l’Agence de la transition écologique). Avantages et inconvénients des systèmes de chauffage économiques Le chauffage économique au bois Le bois représente une énergie plus écologique que les énergies fossiles, car renouvelable. L’Ademe considère que le bois est, en règle générale, la solution de chauffage la plus économique. Toutefois, c’est un chauffage polluant et, comme les autres ressources énergétiques, le bois a connu des hausses de tarif. Il faut donc en tenir compte. Parmi les principaux équipements employant ce mode de chauffe, on distingue surtout le poêle à bûches et la chaudière biomasse employant des granulés ou pellets. Le poêle à bûches (foyer fermé ou insert) est adapté à de petites surfaces : il peut aussi servir de chauffage d’appoint quand la chaudière est fermée. La chaudière à biomasse alimente quant à elle le système de chauffe (radiateurs à eau) et/ou ballon d’eau chaude. Elle s’avère mieux dimensionnée pour de plus grandes surfaces à chauffer. Mais elle est bien plus coûteuse que les poêles à bûches, ou à granulés. À lire aussi : Poêle et cheminée : les règles pour se chauffer au bois en sécurité Avantages du chauffage au bois Le combustible est économique, avec des prix généralement stables et un bilan carbone quasi neutre ; Le rendement du chauffage au bois est bon, voire très bon (75 à 95 % pour les chaudières à bûches et 85 à 105 % pour celles à plaquettes ; Les frais d’entretien annuel sont minimes ; Ce mode de chauffe est éligible aux aides de l’État telles que MaPrimeRénov’ ; Les radiateurs à eau en place dans votre logement peuvent être conservés s’ils sont en bon état. Un ballon tampon permet d’allonger la durée de vie d’une chaudière au bois. Cet équipement stocke en effet la chaleur en surplus pour la restituer plus tard. Inconvénients du chauffage au boisEn dépit de ses nombreux atouts, le chauffage au bois n’est pas une solution miracle. Voici ses principales faiblesses : Il demande de la manipulation (transport des bûches, approvisionnement régulier de la chambre de combustion) ; Il nécessite un espace de stockage du combustible ; Les fumées doivent être correctement évacuées ; Il nécessite un entretien impératif deux fois par an par un professionnel (ramonage) ; Dans le cas d’un poêle à pellets ou granulés, c’est un système qui nécessite de l’électricité pour fonctionner (même s’il existe quelques modèles non électriques). Le chauffage au bois est beaucoup plus adapté à une maison qu’à un appartement (où il peut être interdit ou soumis à conditions). La pompe à chaleur comme chauffage économique Derrière l’appellation « pompe à chaleur » (PAC), on retrouve trois technologies différentes : La pompe à chaleur air-air : c’est la moins chère des PAC et elle s’avère un très bon choix pour le remplacement d’un chauffage électrique. Ce système, qui dépend de la température extérieure, doit être réservé à des régions au climat doux. Attention : ce système de chauffage économique n’est pas conçu pour produire de l’eau chaude sanitaire ; La pompe à chaleur air-eau : elle est simple à installer, particulièrement si vous êtes équipé d’un chauffage central, et elle pourra remplacer très efficacement une chaudière au fioul. Elle aussi doit être installée dans une région à climat tempéré pour des performances optimisées ; La pompe à chaleur géothermique : c’est la plus chère des PAC, mais elle offre un grand confort thermique et ne nécessite pas de chauffage d’appoint. Avantages des pompes à chaleurOpter pour une pompe à chaleur (PAC) permet de se chauffer avec des énergies renouvelables et présente de nombreux atouts : Les PAC sont modulables : elles s’adaptent aux besoins de chauffage spécifiques de chaque pièce de votre logement ; Les PAC air-air et air-eau sont réversibles : elles peuvent donc fournir chaleur durant l’hiver et fraîcheur durant l’été ; Une pompe à chaleur géothermique est le plus souvent compatible avec vos anciens radiateurs à eau s’ils sont en bon état ; L’installation d’une PAC est éligible à de nombreuses aides de l’État, comme MaprimeRénov’ (PAC air-eau ou géothermique) ; Les pompes à chaleur ont des rendements records : entre 110 et 130 % et même 140 % pour des PAC géothermiques ! Le + Matmut : Les assurances habitation Matmut disposent en option d’une garantie couvrant vos équipements de développement durable telles que les pompes à chaleur. Inconvénients de la pompe à chaleurUne pompe à chaleur (PAC) n’est pas sans désavantages. Voici les principaux : Une PAC nécessite un compresseur et peut donc s’avérer bruyante. On peut pallier ce défaut par l’installation d’une isolation acoustique spécifique (par ex : écran antibruit) ; Une pompe à chaleur air-eau ne couvre généralement pas la totalité des besoins en eau chaude sanitaire, sauf s’il s’agit d’un modèle plus coûteux, dit « Très haute température » ; Une pompe à chaleur géothermique récupère la chaleur présente dans le sol et implique donc des travaux de forage ou de terrassement du jardin. Le chauffage au solaire combiné Ce système de chauffage économique dit « système solaire combiné » ou SSC fonctionne à l’aide de panneaux solaires thermiques – à ne pas confondre avec les panneaux solaires classiques – et d’un ballon de stockage. Avantages du système de chauffage solaire combiné Ce mode de chauffage est écologique car il n’émet aucun gaz à effet de serre ; Il est très efficace, avec des rendements compris entre 90 et 110 % ; Son entretien n’est pas très exigeant : une vérification générale tous les uns ou deux ans suffit généralement ; Il est aussi éligible à plusieurs aides (MaPrimeRénov’, éco-PTZ, aides locales, départementales ou régionales…) et soumis à une TVA faible (5,5 %). Inconvénients du système de chauffage solaire combiné Ce mode de chauffage ne peut couvrir l’intégralité des besoins d’un foyer en chaleur ambiante et en eau chaude. Il ne peut en assurer, au mieux, qu’en moyenne 60 % de ces besoins et devra donc être combiné avec un autre système de chauffage économique (par exemple une chaudière à condensation ou une pompe à chaleur) ; Il n’est conseillé que dans des régions très ensoleillées : ses performances dépendent en effet beaucoup de la météo ; Il est coûteux, même si son prix peut être largement amoindri grâce à de nombreuses aides. Le chauffage au gaz Le chauffage au gaz reste la solution adoptée par près de la moitié des ménages en France. Mais le gaz demeure une énergie fossile. Se chauffer avec cette énergie n’est plus considéré comme une solution d’avenir ni comme un chauffage économique. Il est d’ailleurs interdit, depuis le 1er janvier 2022, d’installer une chaudière à gaz dans un logement neuf. Pour les habitations collectives neuves, cette interdiction doit être effective en 2025. Avantages du chauffage au gaz Une chaudière au gaz est peu onéreuse à l’achat ; Les chaudières à condensation sont extrêmement efficaces : elles offrent souvent un rendement supérieur à 100 % ; Le chauffage au gaz est robuste et fiable. Il peut aussi être couplé à un système employant une énergie renouvelable (ex : solaire thermique) ; Une chaudière au gaz a une combustion propre, qui n’émet ni fumée ni cendre. Les inconvénients du chauffage au gazS’il est efficace, le chauffage au gaz, présente des faiblesses conséquentes : Le gaz est une énergie dangereuse, susceptible de provoquer des explosions, des incendies et des intoxications en cas d’inhalation ; Le gaz est une énergie fossile non renouvelable ; Les prix du gaz peuvent être soumis à des aléas de prix importants, comme en a témoigné l’explosion des tarifs consécutive à la guerre en Ukraine. À lire aussi : Chauffage d’appoint au gaz ou électrique : les risques Le chauffage électrique Même si les radiateurs électriques d’aujourd’hui sont beaucoup plus performants que les « grille-pains » d’avant, la grande faiblesse du système de chauffage électrique est qu’il est aussi énergivore que peu efficace. Son rendement maximum est de 38 % selon l’Ademe ! Si son installation est peu coûteuse, c’est donc son usage qui risque de s’avérer très onéreux. Malgré l’avantage d’une TVA à 10 %, très peu d’aides vous appuient pour la pose de nouveaux radiateurs électriques. Ces derniers ne devraient représenter aujourd’hui que des chauffages d’appoint, pour des pièces où les besoins de chaleur sont moindres, comme un garage ou un cellier. Cependant, l’investissement dans un système de chauffage économique n’étant pas partout possible et les différentes solutions (bois, pompe à chaleur…) pas toujours adaptées en appartement, des aménagements restent possibles pour le chauffage électrique. Radiateurs électriques : deux améliorations à envisager Remplacer vos vieux convecteurs par des radiateurs à inertie. Ces modèles, d’un prix assez accessible, peuvent stocker et diffuser la chaleur même lorsqu’ils sont éteints. Les plus performants à restituer la chaleur sont les modèles en fonte, en pierre naturelle ou en céramique. Mais ils sont plus chers que les radiateurs à inertie conçus en aluminium ou acier. Installer des radiateurs connectés. Ces radiateurs sont pourvus d’un thermostat programmable et pilotable à distance.De telles améliorations favorisent les économies d’énergie (jusqu’à 15 % selon l’Ademe). À lire aussi : Rallumer son chauffage : les gestes à ne pas oublier Chaudières à fioul ou au charbon : un chauffage dépassé Même si elles sont efficaces, les chaudières à fioul ou à charbon, trop polluantes, ne sont plus d’actualité : elles ne peuvent être envisagées ni comme une solution d’avenir ni comme un mode de chauffage économique. D’ailleurs, leur installation est interdite dans les logements depuis le 1er juillet 2022. Les chaudières à fioul ou au charbon encore en fonctionnement peuvent, en revanche, toujours être employées, entretenues et réparées. Heureusement, le remplacement de ce type d’équipement est facilité. Vous pouvez en effet profiter d’aides importantes (Coup de pouce « chauffage », MaPrimeRénov’…) pour l’achat et l’installation d’un nouveau système de chauffage plus économique. Une chaudière à fioul pourra, par exemple, être remplacée par des équipements tels qu’une pompe à chaleur (PAC) ou une chaudière biomasse. À lire aussi : 7 astuces pour faire des économies de chauffage La Matmut vous accompagne La Matmut protège votre logement et ses occupants au quotidien grâce à ses solutions d’assurance habitation,.Vous pouvez les adapter selon vos besoins et votre budget. Devis en ligne Pour aller plus loin Les aides à la rénovation énergétique : à quoi avez-vous droit ? Comment se chauffer au bois en sécurité Poêle à bois ou à granulés : quel chauffage choisir Chauffer sa maison en hiver : quelle température idéale ? Retrouvez tous nos articles conseils (1) Source : Ademe (Agence de la transition écologique).