Publié en novembre 2020 - Mis à jour en août 2022
Plus accessible qu’une auto traditionnelle, la voiture sans permis (VSP) facilite la vie de tous ceux qui souhaitent gagner en mobilité. Mais qui peut utiliser une VSP ? Faut-il l'assurer ? Et quelles règles respecter ? La Matmut fait le point sur les obligations inhérentes aux « voiturettes ».
Qu’est-ce qu’une voiture sans permis ?
Comme le laisse deviner son nom, la voiture sans permis (ou VSP) se distingue des automobiles classiques car elle peut être pilotée sans permis de conduire.
Elle doit impérativement obéir à des critères techniques précis :
- Vitesse maximale : 45 km/h (modèle 2 places) ou 80 km/h (modèle 4 places) ;
- Charge utile maximale : 200 kg (2 places) ou 550 kg (4 places) ;
- Capacité : 2 ou 4 personnes (selon qu’il s’agisse d’un modèle 2 ou 4 places).
C’est donc une voiture de petite taille, de faible puissance, essentiellement destinée à un usage urbain (elle est facile à garer) ou à de courts trajets en campagne.
Sa vitesse étant plafonnée, elle n’est d’ailleurs autorisée à circuler que sur les routes départementales et nationales. Les autoroutes lui sont strictement interdites.
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Quelles sont les conditions à remplir pour conduire une VSP ?
Parmi les questions qui viennent aux candidats à l’achat d’une VSP, trois s’imposent d’emblée :
- À quel âge peut-on conduire une voiture sans permis ?
- Que faut-il pour conduire une VSP ?
- Faut-il le Code pour conduire une voiture sans permis ?
Sur ces trois points, la loi a le mérite d’être claire. En voici les détails.
L’âge requis
C’est l’un des atouts majeurs des voitures sans permis : elles sont accessibles bien plus tôt que les véhicules traditionnels.
Ainsi, alors qu’il faut avoir 18 ans (ou au minimum 17 ans si vous avez opté pour la conduite accompagnée) pour piloter une voiture standard, vous pouvez prendre le volant d’une VSP :
- Dès 14 ans pour les modèles 2 places ;
- Dès 16 ans pour les modèles 4 places.
Être titulaire du BSR… sauf si vous êtes né avant 1988
Si vous désirez conduire une voiture sans permis, les conditions à remplir dépendent de votre date de naissance :
- Si vous êtes né au plus tard le 31 décembre 1987 : vous pouvez prendre le volant d’une VSP modèle 2 places sans permis de conduire ;
- Si vous êtes né à compter du 1er janvier 1988 ou après : vous devez être titulaire du BSR (Brevet de Sécurité Routière) ou du Permis AM (Apprenti Motard). Ces deux certificats sont délivrés à l’issue d’une formation théorique et pratique (bases de la conduite, maîtrise du véhicule, connaissance des équipements) d’au moins 8h, dispensée dans une auto-école ou un établissement agréé. Le BSR ou le Permis AM sont certes deux certificats moins compliqués à obtenir, et moins onéreux, que le traditionnel permis de conduire. Ils n’en restent pas moins indispensables.
Être titulaire du Code de la Route et du Permis B1 pour les VSP 4 places
Faut-il le Code pour conduire une voiture sans permis ?
- Non, si vous prenez le volant d’une VSP 2 places.
- Oui, si vous optez pour une VSP 4 places.
Selon la directive européenne 2002/24/CE, les VSP 4 places sont considérées comme des quadricycles lourds à moteur : leur poids à vide peut aller jusqu’à 550 kg, leur vitesse atteindre les 80 km/h et elles peuvent transporter 4 personnes.
Plus puissantes, plus véloces, elles exigent en toute logique une maîtrise plus poussée. Résultat :
- Vous devez avoir au minimum 16 ans pour les conduire ;
- Vous devez avoir obtenu le Code de la Route ;
- Vous devez être titulaire du Permis B1 (d’une validité de 15 ans, comme le permis de conduire traditionnel).
Bon à savoir : ce n’est qu’après avoir décroché le Code que vous êtes autorisé à passer le Permis B1. Souvent qualifié de « Permis B simplifié », ce dernier ne doit pas être pris à la légère : l’épreuve, d’une durée de 30 mn, vise à vérifier votre connaissance des règles de sécurité, votre comportement au volant, votre appréhension des autres usagers de la route et votre aptitude à exécuter les manœuvres qu’exigent la circulation (dépassements, créneaux, marches arrière…) Mieux vaut donc l’avoir préparée au sein d'une auto-école.
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Les démarches à effectuer, les documents indispensables à posséder
Immatriculation et carte grise
L’immatriculation est une obligation pour les VSP, qu’elles soient neuves ou d’occasion. Une plaque doit ainsi être apposée à l’arrière du véhicule. En revanche, vous n’êtes pas tenu de la fixer à l’avant.
La carte grise est elle aussi impérative pur une voiture sans permis : pour l’obtenir, vous devez effectuer les mêmes démarches auprès de la Préfecture que pour un véhicule classique.
À lire aussi : Faire sa carte grise, où et comment ?
La Matmut vous accompagne : Le service Certimat, partenaire de la Matmut, vous permet de réaliser vos démarches d’immatriculation de tout type de véhicule plus rapidement.
Assurance
Comme tout véhicule à moteur, une voiture sans permis doit être assurée. À minima, son propriétaire est tenu de souscrire une garantie Responsabilité Civile, qui couvre les dommages matériels et/ou corporels occasionnés accidentellement à un tiers.
Cette assurance, impérative pour circuler sur la voie publique au volant d’une VSP, peut évidemment être étendue : bris de glace, incendie, vols… et même « tous risques » est plus prudent.
Bon à savoir : les VSP sont dispensées du contrôle technique, obligatoire pour les voitures traditionnelles (avant la fin de la 4eme année pour un véhicule neuf, puis tous les 2 ans).
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Quelles sont les règles de circulation pour les voitures sans permis ?
Une fois votre VSP acquise, les différents certificats obtenus et les formalités administratives remplies, reste une question : comment bien conduire une voiture sans permis ?
La réponse est moins élémentaire qu’il n’y paraît : car vous devez à la fois respecter la réglementation propre aux VSP et les règles imposées à toutes les voitures.
Les règles propres à la conduite d’une VSP
Considérée comme un quadricycle à moteur, la voiture sans permis, de par sa petite taille et sa puissance, obéit à des règles de conduite spécifiques.
Ainsi, la vitesse maximale autorisée est de 45 km/h pour les VSP 2 places et de 80 km/h pour les VSP 4 places. Dans les deux cas, il vous est interdit d’emprunter les autoroutes, les voies rapides et autres périphériques.
Les règles partagées avec les autres véhicules
Dès lors que vous roulez au volant d’une VSP, vous partagez la voie publique avec d’autres véhicules (autos, motos, camions, etc.) : vous avez donc l’obligation, comme eux, de respecter le Code de la Route.
À ce titre, vous serez évidemment considéré comme en infraction si :
- Vous oubliez d’attacher votre ceinture ;
- Vous dépassez la vitesse autorisée ;
- Vous téléphonez ou écrivez un SMS au volant ;
- Vous grillez un feu, un stop, un « cédez le passage », etc. ;
- Vous conduisez en état d’ivresse ou sous l’emprise de stupéfiants.
Bon à savoir : si vous commettez une infraction à bord d’une VSP, vous ne pouvez pas faire l’objet d’un retrait d’un ou plusieurs points de permis. Ne vous sentez pas « intouchable » pour autant ! En effet, policiers et gendarmes peuvent vous infliger le paiement d’une amende. En cas d’infraction grave, comme par exemple une conduite en état d’ivresse, il peut vous être interdit de reprendre le volant, avec effet immédiat et pour une durée allant jusqu’à 5 ans !
Bien conduire sa VSP : les réflexes à adopter
À l’usage, s’il est un point à mettre au crédit des VSP, c’est bien leur simplicité d’utilisation. Équipées de boîtes de vitesses automatiques, les VSP épargnent au conducteur l’usage délicat de l’embrayage. Au pied, on n’y trouve donc qu’une pédale d'accélérateur et une pédale de frein.
À portée de main, le conducteur dispose d’un levier, avec les habituelles commandes D (pour la marche avant), N (pour le point mort) et R (pour la marche arrière). S’y ajoutent l’indispensable frein à main, qui permet de bloquer la voiture à l’arrêt. Sans oublier, au niveau du volant, l'ensemble des accessoires standards : feux, clignotants, essuie-glaces...
Avantage de cet aspect « basique » : les VSP sont à la portée de tous. Quelques heures suffisent pour intégrer leur fonctionnement. Rien de sorcier. Reste tout de même à prendre en main le véhicule, appréhender son potentiel, ses réactions, et surtout adopter au plus vite les bons réflexes de conduite.
Prendre en main son véhicule
Cela peut sembler évident mais rappelons-le quand même : avant d’aller sillonner les routes avec votre flambante VSP, ne zappez surtout pas l’étape de l’entraînement.
Prenez quelques heures pour tester le véhicule sans permis, sur un parking par exemple, afin de vous familiariser avec la boite automatique, la réactivité du moteur à l’accélération ou au freinage, la souplesse avec laquelle vous pouvez prendre un virage, etc.
Pour être parfaitement à l’aise sur la voie publique, où vous allez côtoyer des voitures bien plus puissantes, des bus, des motos, etc., vous devez maîtriser votre engin, connaître au mieux ses capacités et ses limites.
Préparer ses trajets
La conduite d’un VSP impose d’anticiper ses trajets. Sa vitesse étant bridée, vous ne pouvez emprunter les voies rapides (autoroutes, périphériques...). Une contrainte peu embarrassante quand vous circulez en ville où sur de petites routes de campagne… Mais problématique dès qu’il s’agit, par exemple, de sortir d’une agglomération.
Car votre GPS, par défaut, vous mènera sur les axes les plus rapides, soit précisément ceux qui vous sont interdits. N’oubliez donc pas de cocher l’option « éviter les autoroutes » dans les réglages de l’appareil !
Surveiller ses angles morts
Au volant d’une voiture sans permis, vous risquez fréquemment d’être dépassé par des véhicules plus rapides. Ce qui vous expose aux dangers les plus grands. Une situation qui implique davantage d’attention chaque fois que vous devez déboiter, changer de file, etc.
Autour de vous, automobilistes et motards peuvent en effet s’agacer de votre « lenteur » et vouloir vous doubler de manière intempestive, par la droite ou la gauche, en oubliant allègrement le Code de la Route ! Regardez donc souvent dans vos rétroviseurs et surveillez vos angles morts.
La Matmut vous accompagne
Prendre en toute sérénité le volant d’une VSP, c’est également être bien assuré.
Voilà pourquoi la Matmut vous propose une formule spécifique, qui convient à votre voiturette et à vos besoins, avec une assistance 24h/24h et 7j/7j.
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