Comment faire une colocation ? Règles de vie et conseils

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Le respect de certaines règles en colocation et une bonne communication entre les colocataires sont les conditions essentielles pour que cette expérience soit agréable et enrichissante pour tous. Entre démarches administratives (signature du bail, assurance habitation…) et organisation de la vie commune, retrouvez nos conseils pratiques pour une colocation réussie.

Faire une colocation : quelles étapes pour bien s'installer ?

Trouver les bons colocataires

Que ce soit avec des amis de longue date ou des parfaits inconnus, le choix des bons colocataires s’avère crucial pour une expérience de vie en communauté réussie.

Privilégiez des personnes dont le mode de vie correspond au vôtre : un étudiant risque de ne pas avoir le même rythme qu’un jeune actif, par exemple.

De la même manière, choisir des colocataires aux revenus proches est préférable pour éviter toute disparité et garantir le paiement du loyer en temps et en heure.

Partager un centre d’intérêt ou une passion est aussi un bon moyen de tisser des liens, surtout si vous ne connaissez pas vos futurs colocataires. Pensez également à vous renseigner sur les habitudes de chacun : fêtard ou studieux ? Fumeur ou non ? Autant de questions qui vous permettront de vérifier votre compatibilité avant de vivre en colocation.

Choisir le logement pour la colocation

Comme pour tout bien mis en location, une colocation doit respecter certaines règles pour pouvoir accueillir des locataires.

Un propriétaire-bailleur ne peut proposer un bien immobilier en colocation s’il ne dispose pas de la superficie requise. Celle-ci varie selon le type de bail choisi (voir ci-dessous) :

• Dans le cadre d’un bail de colocation unique, le logement doit comporter au moins une pièce principale avec une surface habitable de 9 m² minimum ;
• Avec un bail individuel, chaque colocataire doit avoir une chambre privative d’une surface au moins égale à 9 m², en plus des espaces communs.

Le logement doit aussi présenter une hauteur sous plafond égale ou supérieure à 2,20 m.

Au-delà des critères de décence obligatoires, le logement doit répondre aux attentes de chaque colocataire : type de bien, localisation, équipements, salle de bain en commun ou privative…

Prenez le temps de visiter différents biens pour être certain de choisir un logement qui vous convient parfaitement.

Bon à savoir : Pour que les colocataires puissent bénéficier de l’aide personnalisée au logement (APL), l’appartement doit avoir une surface minimale de 16 m² pour deux personnes (9 m² par personne supplémentaire).

À lire aussi : Loi Carrez : comment calculer la surface d’un logement ?

Bail de colocation : commun ou individuel ?

Le propriétaire du logement choisi pour votre colocation peut vous proposer soit un bail commun, soit un bail individuel :

• Le bail commun regroupe l’ensemble des colocataires dans un document unique. Chacun d’entre eux doit le signer. Le loyer total y est renseigné et chaque colocataire s’acquitte de sa partie au bailleur à l'échéance convenue ;
• Avec un bail individuel, chaque colocataire signe son propre contrat de location. Le bail définit clairement la chambre du colocataire ainsi que les espaces communs mis à disposition de tous. La part du loyer et des charges à payer y est indiquée. Chacun des colocataires règle donc séparément la somme due chaque mois.

À noter : Une clause de solidarité peut figurer dans un bail commun. Cette clause garantit le paiement de l’intégralité du loyer et des charges locatives au propriétaire. Si l’un des colocataires est dans l’incapacité de payer, les autres sont tenus de régler la somme due.  

Pour compléter : Bail de colocation : comment le rédiger et à quoi faire attention ?

Les règles de vie en colocation

La mise en place de quelques simples règles en colocation favorise une bonne organisation au quotidien et un cadre de vie agréable pour tout le monde. Les colocataires peuvent aussi rédiger un pacte de colocation pour formaliser le fonctionnement de la colocation : règlement intérieur, répartition des dépenses… Cette étape n’est pas obligatoire et l’instauration des règles communes peut se faire de manière plus informelle.

La répartition des tâches ménagères

Répartir équitablement les tâches ménagères en colocation est une règle indispensable pour profiter d’un logement agréable à vivre tout en évitant les conflits.

Après avoir listé les différentes tâches à accomplir (faire la vaisselle, passer l’aspirateur, nettoyer la salle de bain…), vous pouvez établir un planning de ménage. Chacun s’occupera ainsi de l’entretien de chaque pièce à tour de rôle.

Une autre solution consiste à recourir aux services d’un assistant ménager, si tous les colocataires sont d’accord pour financer cette dépense supplémentaire.

La gestion du budget

Vivre en colocation implique plusieurs dépenses communes : charges locatives, factures, abonnements à internet ou à des services de streaming… Il est recommandé de tout noter pour pouvoir ensuite répartir les frais de manière égale entre les colocataires.

Chaque colocation a ses propres règles en ce qui concerne les courses. Certains colocataires font les courses en commun et partagent la note équitablement. Dans d’autres colocations, chacun dispose d’un espace dans la cuisine pour stocker ses aliments.

Bon à savoir : Des applications existent pour organiser efficacement le quotidien en colocation, de la répartition des tâches ménagères à la gestion des dépenses (Ze-Coloc, Flatify…).

Le respect des espaces communs

Partager un logement, c’est partager son lieu de vie. Les parties communes permettent de passer des moments ensemble, mais il est important de respecter le rythme et les exigences de chacun. Par exemple, prévenez vos colocataires avant d’inviter des amis et portez des écouteurs si vous voulez mettre de la musique ou regarder un film tard le soir.

Ne laissez pas traîner vos affaires et prenez soin du mobilier et des équipements mis à disposition de tout le monde. S’il y a un lave-linge dans la colocation, évitez de faire votre lessive en pleine nuit et laissez-le disponible aussi pour les autres colocataires.

Quelle assurance habitation choisir pour une colocation ?

L’assurance habitation est obligatoire pour vivre en colocation. Les colocataires doivent couvrir le logement qu’ils partagent, au minimum contre les risques locatifs (incendie, explosion, dégâts des eaux).

Au moins l’un des colocataires doit être assuré contre ces risques locatifs. En revanche, chacun d’entre eux doit être couvert au titre de sa responsabilité civile pour d’éventuels dommages causés à des tiers.

Les colocataires peuvent choisir de s’assurer collectivement ou individuellement, selon le type de bail. Dans tous les cas, ils doivent fournir au propriétaire une attestation d’assurance habitation au moment de la remise des clés, puis chaque année.

Le propriétaire peut aussi souscrire une assurance habitation pour le compte des colocataires. Ces derniers devront rembourser son coût à chaque loyer.

La Matmut vous propose des solutions pour assurer votre logement en colocation selon votre situation et vos besoins :

• Une formule dédiée aux étudiants ;
• Une solution pour les jeunes actifs ;
• Un contrat Habitation Résidence principale avec de nombreuses options.

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Que faire en cas de départ d’un colocataire ?

Si l’un des colocataires souhaite partir, il doit donner son préavis au propriétaire. Son départ ne met pas fin au bail pour les autres colocataires.

S’il s’agit d’un bail commun, le colocataire partant ne pourra pas récupérer sa part du dépôt de garantie avant l’échéance du contrat. Il peut en revanche chercher une solution à l’amiable avec les autres colocataires. Si le bail contient une clause de solidarité, la personne qui déménage reste engagée jusqu’à la fin du préavis, à condition qu’un nouveau colocataire figure au bail. Sinon, son engagement s’arrête 6 mois après l’expiration du préavis.

Le propriétaire peut choisir un nouveau colocataire, sans avoir à obtenir l’accord des autres. Avec un bail unique, il faudra rédiger un avenant pour acter le remplacement du colocataire.

À retenir : Si vous quittez votre colocation, le propriétaire a 3 ans pour vous réclamer d’éventuels impayés de loyer ou de charges.

Pour compléter : Changement de colocataire : quelles démarches ?